e) Promotion de la santé

La santé est perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie

L'autonomisation : un principe en promotion de la santé

Une des stratégies développées en promotion de la santé consiste à permettre aux communautés d'acquérir de l'autonomie. Plusieurs visions existent, mais nous croyons bon de mentionner qu'elles s'inspirent généralement du principe d'autonomisation (ou empowerment). C'est cette autonomie qui permet aux personnes d'avoir un meilleur contrôle sur leur vie et sur leur santé.

La participation des citoyens et des citoyennes aux stratégies de promotion de santé accroît la réussite de celles-ci (Union internationale de Promotion de la Santé et d'Éducation pour la Santé et le Consortium canadien de Recherche en Promotion de la Santé, 2007).

De la Charte d'Ottawa (1986) à l'Appel à l'action de Nairobi (2009) http://www.promosante.org/chartes-et-declarations

Les grandes Conférences internationales sur la promotion de la santé reposent sur une plus grande équité en matière de santé afin d’améliorer la santé et le bien-être de chacun. Elles ont confirmé l’importance de la promotion de la santé dans la réalisation du développement social, économique et environnemental, tant pour les pays en développement que pour les pays développés.

La santé est un concept positif qui met l’accent sur les ressources personnelles et sociales ainsi que sur les capacités physiques. C’est pourquoi la promotion de la santé n’est pas une responsabilité qui incombe au seul secteur de la santé et va au-delà d’un mode de vie sain pour inclure le bien-être et un environnement propice (Déclaration d’Adélaïde sur l’intégration de la santé dans toutes les politiques, 2010).

Certains décrivent la promotion de la santé (PS) comme une approche « holistique » (Réseau des Centres ontariens de ressources pour la promotion de la santé : en ligne).

D'autres, comme une approche écologique dans son orientation, plus politique et plus sensible aux aspects environnementaux qu'une approche centrée principalement sur l'éducation sanitaire » (O'Neill et Pederson, 1994; Hancock, 1994 dans van Steenberghe et Saint-Amand, 2006).

Chose certaine, la Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé (1986) (voir fichier joint ci-après) insiste sur le fait qu'elle : " (...) a pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l'améliorer. Pour parvenir à un état de complet bien-être physique, mental et social, l'individu, ou le groupe, doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie; c'est un concept positif mettant l'accent sur les ressources sociales et personnelles, et sur les capacités physiques. La promotion de la santé ne relève donc pas seulement du secteur de la santé : elle ne se borne pas seulement à préconiser l'adoption de modes de vie qui favorisent la bonne santé ; son ambition est le bien-être complet de l'individu." La Charte d'Ottawa reconnait le rôle important des politiques sociales et de l’action communautaire dans la promotion de la santé.(OMS & Santé et Bien-être social au Canada et Association canadienne de santé publique, 1986 : 1 dans van Steenberghe et St-Amand, 2006).

Le Canada considère le bien-être comme partie intégrante d’une bonne santé globale.