Sans transition !
Il était temps de sortir ce bestiau du grenier, acheté il y a au moins trois ans… L’état général est bon, même si je vois bien que ce matos a vécu. Démontage de la façade : celle-ci tient grâce à du chaterton, pour une raison très simple, laquelle selon vous ? Les vis sont toujours présentes mais elles n’accrochent plus dans leur logement, en raison sans doute d’un nombre important de montage démontage. L’ancien propriétaire a tenté de régler le problème en les entourant de charterton ou d’une autre matière inconnue…
Je stocke immédiatement toutes les vis, boutons, mousses dans un sac congélation avant de les tremper longuement dans un mélange eau et liquide vaisselle. Il y a beaucoup de poussière et je passe un coup de soufflette dans le bousin. Je ne comptais évidemment pas le faire, mais je retire quand même tout l’électronique du coffret, à la fois pour mieux nettoyer et aussi pour changer les deux antennes, dont les vis de fixation ne sont pas accessibles de l’extérieur comme à l’accoutumée (c’est con).
J’en ai profité pour retirer le lecteur, celui ayant forcément besoin d’une révision. L’arrière étant vide, à l’exception de l’alimentation, je nettoie au liquide vaisselle puis je me mets en quête d’antennes compatibles sur Amazon. Je trouve mon bonheur assez rapidement pour moins de huit euros : un lot de trois antennes de 21.5 cm repliées. En attendant les antennes, je lance la maintenance du lecteur cassette, dont la courroie principale semble être en bon état, mais il y a forcement une pièce qui est hors d’usage et vous savez laquelle si vous avez déjà bricolé du Sharp. Bien sûr que le rubber pulley est mort ! La courroie principale, après examen, s’avère trop détendue, celle du full autostop est absente. Quant au pinch roller il est sec comme un coup de trique. Donc, il y a du boulot.
Il faut retirer une partie du système d'autostop pour enlever le support du pinch roller. J'utilise deux petits tournevis pour faire sauter ce satané circlip. Ne pas oublier d'aimanter les tournevis !
Assez pénible...
Celui-là, il est vraiment foutu de chez foutu.
Tout se déroule sans problème. Je m’aperçois que l’ancien proprio avait remplacé le rubber pulley par un truc type gaine de vélo, sans avoir nettoyé le logement… Je prends soin de dépoussiérer et de graisser un peu le mécanisme, essentiellement métallique. On verra plus tard ce que donneront les tests.
Why not, mais pas sans enlever les restes de l'ancien rubber pulley...
The next generation : un morceau de durite pour modélisme.
Je m’attaque maintenant à l’électronique. Une chose pénible : un fil rouge est dessoudé d’un côté, heureusement que je disposais du service manual (merci mon danou) pour ne pas faire de conneries ! Vient ensuite l’habituel séance de bombage de tous les contacts et potars. Pour ces derniers, j’ai pris soin de donner un coup de soufflette puis faire un prénettoyage avec un coton tige imbibée d’alcool ménager. Je termine bien sûr avec la bombe nettoyant contact. J’espère qu’aucun potar n’est défectueux, sait-on jamais.
Retour à l’arrière avec une plaque à recoller, elle supporte une fiche d’antenne qui a été été en grande partie détruite. Comment s’appelle ce type de fiche ? Aucune idée mais je trouve la même sur Ebay et c’est là l’essentiel.
Il va peut-être falloir remonter non ? Mais avant il faut régler le problème des antennes. Celles que j’ai commandées ne conviennent pas, l'embase est trop petite et nage dans son logement. Je me contente donc d'en trouver deux identiques dans mon stock et on verra plus tard pour la partie aérienne. Comme je l’ai déjà dit, les vis sont à l’intérieur, c’est plutôt mal foutu. Vous le voyez aussi sur la photo du dessous, un trou a été percé (?!) pour je ne sais quelle raison. Plutôt que de reboucher et peindre, j'achète des cache-trous diamètre 12 mm chez Amazon.
Des rondelles ont été rajoutées côté droit, pour garder la verticalité.
Des fois, faut pas se casser la tête.
Autre tâche faite dans la foulée : le collage de la trappe à cassette, l’alu ne tient plus car la colle d’origine a séché. Il convient d’agir avec prudence et d’utiliser une colle sans solvant qui n’attaquera pas le plastique, type colle Scotch pour écolier. Vous remarquerez que je n’ai pas encore touché à la façade, mais attendons d’abord les premiers tests et on verra ensuite…
Je me décide enfin à attaquer le remontage. Tout se passe bien mais il faut dire que j'avais pris un maximum de photos des emplacements des vis. Je rebranche le lecteur pour vérifier si ça marche. Rien ne se passe,,. Oulala... Mon testeur m'informe que l'alim fait son boulot (18 volts). Mais plus de peur que de mal, le fil noir n'a pas été branché au bon endroit, je croyais me souvenir qu'il était à proximité du fil rouge mais ce n'est pas le cas (merci les photos).
Je relance la lecture et ça fonctionne moyen, la bande défile mal. Après examen, je conste que l'idler tire associé à la lecture nage grave dans sa gorge : vieillissement ou mauvaise pièce montée ? Mystère, mais avec un nouvel idler tire ça roule. Je laisse tourner plusieurs heures et il sera temps de caler la vitesse, en espérant que le pleurage soit minime
Ma cassette 3000 Hz + mon multimètre : c'est parti pour l'alignement de la vitesse. Me voilà immédiatement rassuré car le pleurage est vraiment limité et donc inaudible à l'oreille. La vitesse peut varier à la demande grâce à un potar, mais ça j'en parlerai plus tard. J'en profite pour mettre le mode radio, mais rien ne ce passe. Encore une galère qui me tombe dessus ? Pour être précis, la radio marche, mais uniquement quand la cassette tourne, bizarre... Je manipule l'interrupteur intégré dans le potar de fader mais ça ne change rien. Avant d'appeler le capitaine Flam, c'est à dire, quand il n'y a plus aucun espoir, je mets un coup de WD40 dans le potar et j'actionne plusieurs fois... Ici la Terre, message pour le capitane Flam : vous pouvez rester coucher, le problème est résolu.
"Quoi, je me suis levé pour rien ?"
Jamais vu ce type de potar interrupteur, on ou off en appuyant.
Passons maintenant à la façade. C'est les vacances, alors j'ai le temps de sortir les HP pour faciliter le nettoyage. Il y a juste un détail, ce sont les tweeters superposés aux boomers ! Ils me paraissent difficiles à retirer, donc je préfère ne pas aller plus loin. Ce démontage partiel m'a quand même permis de nettoyer les recoins. Tout ça a vraiment de la gueule quand les caches sont retirés, en espérant que tous les HP soient fonctionnels. Tant que j'y suis, je bombe les deux potars.
Pas touche minouche.
Fallait bien justifier la différence de prix avec le GF-9494.
Bon, il va falloir en finir un jour. Le lecteur marche nickel et je peux donc remettre l'échelle des stations. mais il y a un truc que je ne vous avais pas dit. Au démontage de celle-ci, l'indicateur des fréquences s'est enlevé du string et il me faut maintenant le remettre au bon endroit. D'habitude, je faisais ça à l'arrache mais cette fois-ci je souhaite gagner en précision. J'ai donc l'idée d'utiliser le transmetteur bluetooth d'une de mes caisses. Je le cale sur 102 Mhz et je balance "Why" de Bronski Beat. Je recherche la chanson sur le boombox (j'arrive à capter sans antennes) et je positionne l'indicateur des fréquences pile poil sur 102. Bien sûr, je verrouille tout ça avec un coup de pistolet à colle. On ne s'endort pas ! Je remets tous les boutons du haut et les HP de la façade. Cette fois, l'assemblage final se précise mais rappelons-nous que les logements des vis sont bouffés, hé oui. Comme je l'avais déjà fait (il me semble) je remplis les trous avec un colle époxy bi-composant achetée chez Action. Après quelques heures, je perce avec un foret de 3.5 mm de diamètre sinon le vissage serait impossible.
Cela m'a bien servi !
Il y a aussi la technique de l'allumette, on verra bien...
En attente de la façade...
Il y a toujours un truc à faire sur ce ghettoblaster ! Avant de remonter tout ça, je dois éliminer une myriade de projections de peinture blanche. Au départ on n'y fait pas gaffe, mais une fois la première couche de crasse retirée on ne voit que ça. Pour ne pas rayer, j'utilise un cure-dent. Cette opération fastidieuse s'est déroulée par un beau matin, pendant qu'un vol de perdreaux, par dessus les champs, montait dans les nuages.
Bon, je n'étais pas très confiant, mais le vissage s'est bien passé, preuve que l'utilisation de la colle type Araldite, était une bonne idée. Bien sûr, j'ai procédé à une ultime vérification avant. Je me livre à un petit lifting en effaçant quelques rayures sur le plexi du radio-cassette. A dire vrai, ce n'était pas vraiment nécessaire, mais cela m'a donné l'occasion de tester un produit trouvé sur Amazon. Ce dernier est efficace et il est surtout beaucoup moins cher que le Polywatch ou le Displex.
Mais quel est ce produit miracle ?
Merci Quixx !
Si je comprends bien, la réparation est terminée, on passe à la synthèse comdab ? Pas tout de suite car il y a diverses traces d'usage et je décide de repeindre partiellement le ghettoblaster (dessus et côtés). Les gens censés pourraient dire que cela aurait été plus facile avant remontage et ils auraient raison ! Allons-y pour le masquage... Ensuite, j'utilise un fond de bombe Motip, gris métallisé référence 55280, ça devrait faire l'affaire.
L'été sera chaud !
Voilà c'est fini... Juste après avoir mis deux nouvelles antennes. Elles ne sont pas tout à fait identiques, mais cela fera l'affaire en attendant de trouver mieux. C'est dur à dégoter quand on a besoin d'une longueur bien précise et j'espère trouver mon bonheur sur Le Bon Coin. Je découvre lors de l'opération, que les deux taquets de calage sont interchangeables sur ce boombox, chose peu banale. Terminé
"T'as eu c'que t'as voulu oui mais pas t'as pas voulu c'que t'as eu". A méditer...
Pas mécontent d'en avoir fini avec de radio-cassette, bien patiné par les années mais sans gros soucis au final. Commençons par l'aspect technique car il y a beaucoup à dire. Le lecteur cassette, déjà vu maintes fois (GF-9494 et autres) est bien sûr full autostop et propose la recherche des blancs jusqu'à 11 plages ! C'est du jamais vu pour moi tout comme le potar permettant d'accélérer ou de ralentir la vitesse de lecture. Jusque à côté, la fonction "echo" démontre à nouveau que ce boombox avait clairement une vocation hip hop en permettant de créer ses propres recordings. On trouve également le SNRS (super noise reduction system) un genre de Dolby développé par Sharp. C'est cool mais le logo Dolby me ferait plus kiffer. Il ne vous aura pas échappé que ce ghettoblaster possède six haut-parleurs. Franchement, je ne suis pas persuadé de l'apport musical mais cela participe aussi au design de l'appareil. On peut jouer sur les aigus avec deux potars en façade, accessibles quand les grilles sont retirées. La puissance de ce radio-cassette n'est pas à prouver, ça envoie le bois c'est indéniable, avec de bonnes basses grâce au loudness qui vraiment une action significative sur cet appareil. Je termine avec la réception FM que jeux qualifier d'exceptionnelle, rien de moins.
Pour le design, on est très proche du GF-9494, donc un style très urban qui donne envie de faire des saltos sur l'asphalte ! Je passe mon tour pour les cascades, d'autant plus que le bestiau n'est pas léger (9 kg). Perso, je trouve que ce poste est magnifique, surtout quand on enlève les grilles car le contraste chrome/noir est saisissant, faisant de cet appareil un modèle d'exception, superbe synthèse entre la "street" et la technologie.
Une connectique arrière typiquement Sharp, hyper complète mais sans entrée en mode line-in.
Aucun potar en carafe !
Quatre gammes d'ondes mais une seule compte !
C'est vraiment du lourd.
J'ai enlevé la cassette pour que le regard ne soit pas parasité. Contemplons en silence cette beauté.