Un Amstrad, ce n’est pas si fréquent et cela me rappelle une époque lointaine, bien que je n’ai jamais possédé un matériel audio ou un ordinateur de cette marque (j'utilisais un Tandy 1000 EX). Je teste avant démontage : radio OK mais pas de voyant stéréo, lecture HS sur les deux players… Je commence donc à démonter la bête et je me retrouve dans une configuration type sandwich, ce qui n’oblige donc pas à tout sortir pour m’attaquer aux lecteurs, mais attention à bien retirer une vis située au milieu et qui retient la façade, sous peine de tout casser et/ou de s’énerver.
Je commence par celui de droite et chose étrange, il faut retirer cinq vis mais les trois du haut sont accessibles de l’autre côté, à travers des orifices prévues sur la carte électronique.
Il faut donc aussi dévisser de ce côté pour retirer les lecteurs. Dans le cercle, l'accès à la vis qui retient la façade.
Ensuite le lecteur vient facilement après avoir débranché une nappe. Le mécanisme est très basique et la courroie bien détendue. Je la remplace facilement, sans rien démonter, simplement en soulevant un peu la plaque d'appui du cabestan, mais il faut d’abord bien nettoyer les poulies avec de l’acétone. Puis je remets le lecteur en place et j’en profite pour donner coup de WD40 dans les commutateurs situés juste en dessous.
Je m’attaque ensuite au deuxième lecteur, qui permet d’enregistrer. Le démontage se fait de la même façon mais il y a un problème : le bras de commande du switch record/play empêche d'enlever le lecteur. Je pense qu’il aurait fallu démonter cette pièce en la dévissant à la base, cela aurait été possible si je n’avais pas remonter le premier lecteur : mais j’ai la flemme.
On note la présence d'un renvoi d'angle associé au switch record/play, une configuration que l'on rencontre rarement.
Donc il s’agit donc de mettre en place une nouvelle courroie en ayant un accès très limité, mais là encore il faut d'abord nettoyer les poulies, et ça passe crème avec des cotons tiges. Pour la courroie, je me suis aidé d’un fil de fer pour arriver à mes fins, l’opération fut plus longue mais avec un peu de patience ça se fait bien également.
Avec un peu d'astuce (pas d'espièglerie c'est pour Candy) on finit pas y arriver.
Pour varier, je décide ensuite de nettoyer la façade, juste le temps d’enlever les deux HP et pas quatre… et hop à la douche avec Paic Citron.
Y sont où les tweeters y sont où ? Merci Christophe.
On se rapproche de la fin. Je cale maintenant la vitesse de lecture et je donne un coup de KF F2 aux potars. Il n’y a plus rien à toucher maintenant. Je commence à faire un peu de nettoyage avec de l’alcool ménager et une brosse à dent. La façade retrouve maintenant ses HP et je la mets en place. Avant de visser le fond, il me reste à retrouver la FM stéréo, chose très facile grâce à la résistance variable dédiée.
Je revisse maintenant le fond, je remets les boutons préalablement nettoyés et c’est enfin terminé ? Non, un problème avec le potar de tonalité qui fait des siennes malgré le KF F2 et le WD40 (en cas d'oxydation importante). C’est un modèle stéréo 100K A. Heureusement que je trouve un équivalent dans mon cimetière d’épaves. Tout est à nouveau remonté et il ne me reste plus qu'à régler l'azimut grâce aux habituels trous prévus à cet effet mais un peu trop petits. Un coup de perceuse me donnera plus de facilité mais l'opération traine en longueur car impossible de régler en lisant une cassette, à moins de percer aussi les trappes, ce que je n'ai pas envie de faire.
Coup de bol : exactement la même longueur.
Ce boombox est maintenant opérationnel, la restauration tire à sa fin mais je remarque qu'un cache vis de la poignée a disparu. J'aurais pu en rester là mais je décide d'utiliser du vinyle autocollant couleur chrome que j'avais acheté lors de la réparation du Crown SZ-5100SL.
Allez, commençons le descriptif ! C'est très clair, ce modèle est bas de gamme même si une pub semble montrer que c'est un des tout premiers double lecteur, apparu en 1979 selon Google.
Tout en bas de cette pub, le consommateur était averti qu'il fallait avoir l'autorisation de réaliser certaines copies... Personne ne s'en est privé :-)
Mais la marque anglaise avait produits d'autres modèles plus sympathiques : le 8090, le haut de gamme, avec son lecteur amovible et le 8060 offrant une platine disque basculante. Pour être précis, Amstrad n'a rien fabriqué mais a rebadgé des ghettoblasters fabriqués par la société Sencor. Revenons à nos moutons. Techniquement c'est le vide sidéral : HP à voix unique, un seul potar de tonalité, lecteurs simple autostop. La connectique permet quand même de brancher un micro, pratique pour raconter sa vie, le soir à son meilleur copain, et lui faire passer la cassette le lendemain :-). Tableau globalement sombre même si le vu-mètre à leds est sympathique tandis que le tuner affiche d'excellentes performances. Et le son ? Il est correct sans plus avec une puissance plus élevée qu'attendu mais des basses évidemment décevantes, à cause des HP, du potar grave/aigu et d'une électronique au rabais. En écoute FM, c'est beaucoup mieux, beaucoup plus détaillé et c'est déjà ça. Mais l'essentiel est ailleurs : Amstrad, une marque devenue culte, rappelant à pas mal d'entre nous des souvenirs lointains. Pour ma part, celui d'un des mes grands copains, Philippe L, aujourd'hui un brillant prof de math, qui possédait un PC Amstrad. Mais la vie sépare... Vous connaissez la chanson. Bon, je m'en vais siroter l'anisette mon gallinette !