J’ai déjà le RC-M70 et le RC-M80, alors pourquoi pas le RC-M60 ? Avec JVC, pas de risque d’être déçu. Ce modèle m’intéresse aussi car il figure sur la pochette d’un disque de compilation des 80’S que je trouvais et que je trouve toujours tip top. Le dessinateur s’était clairement inspiré de ce radio-cassette même s’il paraît un peu plus grand sur le dessin.
Comme je m’y attendais, c’est vraiment bien plein là-dedans, après le Crown et l’Aimor ça fait un choc. Cela ressemble furieusement au JVC RC-M80. Il va donc falloir tout retirer pour enlever le lecteur cassette (carte principale et tuner). Attention, il est impératif de prendre un maximum de photos pour être tranquille car il y a des fiches à n’en plus finir. A noter que les vis à retirer sont d’une couleur gris bleu, ce qui donne un sacré coup de main. Mais au final, c'est hyper simple quand tout a bien été repéré.
Du JVC pur jus.
Des fils et des fiches à gogo !
On commence à apercevoir le lecteur cassette et sa courroie cassée.
J’arrive enfin à extraire le lecteur cassette. On voit tout de suite que c’est de la belle qualité, mais aussi que la courroie est cassée nette et pas fondue. J’aurais pu essayer de la recoller comme je l’ai déjà fait mais étant donné la qualité du matos, je préfère commander du sur-mesure et je trouve mon bonheur sur Ebay, en Australie. Le délai de réception s’annonce long, donc je décide de donner un coup de peinture à l’encadrement de l’échelle des stations. On dirait que l’ancien proprio a essayé de nettoyer le plastique avec du dissolvant. La tâche est petite mais j’ai le temps... Cette partie en plastique est amovible et il y a quatre clips qui la maintiennent, mais attention elle est aussi collée : il faut donc y aller doucement pour que la colle puisse céder sans rien casser.
Je remarque aussi qu’il y a de la poussière derrière la vitre, et je décide de donner un coup de soufflette à l’intérieur, en dévissant le vu-mètre. Je n’ai pas essayé d’enlever la vitre qui est aussi collée à de multiples endroits car le risque de casse est réel. Bon, je reviens à la peinture. La pièce est repeinte que sur le dessus, avec l’incontournable peinture jantes grise Sento puis remise en place. J’en profite aussi pour repeindre le bouton d’éjection cassette qui a perdu de sa superbe.
Ce boombox a beaucoup servi.
Après avoir recollé la pièce avec un colle plastique sans solvant, je nettoie la façade puis je stocke le ghettoblaster en attendant la réception du kit courroie. Mais finalement, le kit courroie n’est jamais arrivé. Heureusement que j’avais commandé un assortiment de courroies plates sur Aliexpress car mon stock commençait sérieusement à baisser. Le changement de courroie est simple, il suffit d’enlever quelques vis pour accéder au cabestan. Je change aussi la petite courroie carrée associé au full autostop et je n’oublie pas de nettoyer les poulies et les têtes + démagnétisation. Attention, il faut insister particulièrement sur l'idler tire associé au mode lecture voire le poncer légèrement pour avoir une bonne accroche. Et le switch record/play ? Il n'a pas eu droit à son coup de bombe ? Bien sûr ! Il est placé sur le lecteur, à proximité du contact détectant la présence d'une cassette (procédé déjà rencontré sur le RC-M80).
On devine l'idler tire qui s'appuie sur la gauche du pignon.
Heureusement que j'ai pu dégoter des courroies plates sur Aliexpress, avec pour une fois la bonne largeur soit 4 mm.
Je commence à tout remettre en place mais pas tout à fait car il me faut pouvoir accéder à la résistance variable du moteur. J’abaisse légèrement la vitesse qui est aux environs de 3050 Hz puis il est temps de tout visser correctement. Presque fini, il ne manque plus que le réglage de l’azimut, rendu possible en enlevant un cache en plastique, comme sur le JVC RC-M80 et l’Hitachi TRK-8190.
A l'utilisation, on sent immédiatement la qualité. Le lecteur cassette tourne sur une horloge avec des clic clac à chaque opération. C’est vraiment du full logic intégral et il n’y aucun effort à faire avec le doigt car les commandes sont électriques. On retrouve deux moteurs, un pour l’avance et le retour, l’autre pour la lecture. La vitesse de rembobinage est donc extrêmement élevée. Bref, c’est classieux tout comme La réception FM qui est impressionnante. Un mot rapide sur la connectique ultra complète mais dépourvue de RCA line-in et il n'y a pas non plus de position entrée (snif). On retrouve encore l'appellation "Biphonic" associé au mot "wide" ce qui annonce la fin du Biphonic, standard qui n'a pu être imposé par la marque. Je précise aussi que les potentiomètres étaient OK, alors que tous les boombox de ma collection estampillés "Biphonic" présentaient un défaut. Quant au son, il est très bon : basses généreuses (malgré l'absence de loudness) et aigus croustillants même si la puissance n’a rien d’exceptionnel. Enfin, pour le design, on aime ou on aime pas. Ce n’est pas vraiment un « urban » boombox, plutôt un fils à papa qui ne sort pas de sa chambre. En tout cas, c’est très harmonieux, et même l’unique vu-mètre s’intègre bien dans l’ensemble. La légère touche de chrome sous l’échelle des stations accentue cette impression très positive. Voilà donc un ghettoblaster bien sympa et qualitatif. Dans la famille JVC RC-M, il ne manque plus que le 90, mais il ne faut pas rêver…
C'est propre !
Un air de déjà vu.
Effectivement....
Autre similitude avec le RC-M80, la prise din en façade, destinée à une télécommande filaire.