Enfin, c’est au tour de ce Sanyo de passer sur le billard. A première vue, on n’est plus dans l’âge d’or de la marque, en tout cas côté boombox. Il me semble avoir vu un modèle trois pièces équivalent sur ebay mais estampillé Realistic, une marque américaine très présente dans le catalogue La Redoute des 80’s et appartenant à Tandy. Souvenir, souvenir... C’est une première, certaines vis sont quasi hors de portée, il m’a fallu découper le manche de mon tournevis pour les atteindre. La façade se retire facilement, supportant toute la mécanique et l’électronique, tandis que le fond conserve le bloc d’alimentation. C’est vraiment très facile et rapide.
En bas, les logements très profonds des vis.
Je n’ai pas précisé que la lecture cassette fonctionnait avant le démontage, mais je préfère jeter un œil à l’intérieur. Le lecteur cassette intègre un énorme levier en plastique pour actionner le switch record/play. Il y a juste à retirer quelques vis pour le démontage mais il faut veiller à actionner avec un tournevis, la patte chargée de retenir la trappe à cassette, sinon il y a un risque de casse. Je n’ai donc pas grand-chose à faire si ce n’est nettoyer les têtes, le pinch roller et lubrifier tout ce qui possible de l’être.
Hé oui, la courroie principale est en parfait état.
Une particularité notable : il n’y a aucun idler tire dans ce lecteur, ce qui est mieux pour la durée de vie du matos. Même la courroie n’a pas bougé dans le temps. Pour le remontage, il faut prendre soin de positionner la courroie du compteur avant de remettre le lecteur, il faudra aussi veiller au montage correct des touches du clavier, mais ça se fait très bien. Avant de caler la vitesse, je mets en test quelques heures le lecteur, ce qui me permet de constater que le bouton de remise à zéro du compteur est bloqué mais un peu de WD40 règle le problème.
A faire, pour un remontage sans galère.
Tant que j’y suis, je bombe les contacts, potars et le switch record/play. Il est temps de caler la vitesse de lecture, en espérant qu’elle soit bien stable. Effectivement, c’est du très bon car le curseur du software oscille à peine entre deux graduations et je n'ai rien d'autre à faire car on est pile poil autour des 3000 Hz ! Je remets la façade en place puis je commence le nettoyage extérieur qui n’est pas le plus intéressant du boulot… A cette occasion j’ai quand même une mauvaise surprise : le dernier brin de l’antenne est cassé, mais je devrais pouvoir trouver sa remplaçante dans mon stock.
Tout va donc très vite et c'est pour cela que je n'avais pas remarqué la poussière qui s'est accumulée derrière les grilles des enceintes. Je décide donc de les démonter pour nettoyer. A l'intérieur je retrouve les traditionnels tweeters piezo type pièce de monnaie et il me faut retirer le boomer pour accéder aux moutons. Il y a un détail qui montre que l'on a affaire à une grande marque, c'est la pièce de bois collée dans le coffret de l'enceinte qui permet de donner plus de rigidité à moindre frais.
Je termine par la démagnétisation de la tête de lecture et le réglage de l’azimut (rendu possible grâce à l'habituel trou présent sous la trappe à cassette. Il est temps d’écouter chanter ce ghettoblaster. Très belle sonorité de ce radio-cassette, tout y est : des basses honorables et des aigus qui ne vous vrillent pas les tympans. Bref, on peut écouter des heures sans se lasser. Côté puissance, ce n'est pas un foudre de guerre, mais au moins, ça ne hurle pas à fort volume. Ce ghettoblaster a aussi un équipement très honorable : vu-mètre à led, dolby (ça fait toujours mieux avec) et un equalizer 5 bandes. La connectique est aussi très complète : line in et out en RCA et deux jacks pour les micros. Le lecteur cassette marche comme une horloge même si l’autostop simple à levier fait plutôt cheap. La réception FM est exceptionnelle au point que même sans antenne, on capte presque tout en stéréo (du rarement vu). Encore une excellente surprise offerte par Sanyo car ce boombox d’allure basique offre une belle qualité sonore.