Voici le deuxième boombox chopé sur LBC durant ma semaine de vacances. Vraiment bien content que ce soit un ghettoblaster Akai et pour moins de 50 euros. La livraison fut un peu longue mais le vendeur avait fait un colis tip top. Au déballage je constate le bon état de l’appareil. Il manque tout de même deux boutons et l’antenne d’origine a été remplacée. Pour une fois, je teste le boombox avant démontage (c’est plutôt logique quand on y pense) : la lecture cassette fonctionne, elle est juste un peu lente, même le full autostop est OK. Cela ne peut vouloir dire qu’une seule chose : ce matos a déjà été démonté. Alors au boulot ! Une fois les vis enlevées, je découvre un montage type sandwich. Il suffit de détacher deux nappes pour séparer complètement la façade et l’arrière. Je commence par la façade qui mérite un nettoyage au liquide vaisselle mais avant il faut démonter les haut-parleurs pour nettoyer les cache-bobines. La façade est vraiment en bel état, c’est cool. La trappe à cassette est désolidarisée du reste car de la crasse s’est incrustée derrière la vitre et il faut retirer un cadre en aluminium qui tient grâce à quelques pattes repliées. Ce n’est pas le plus passionnant mais ce chouette radio-cassette le mérite. Tout a maintenant repris sa place et il est temps de intéresser à la partie du milieu.
Déjà, je commence par l’indispensable : le coup de bombes, avec un s car il faut un produit spécifique pour les potars et il y a de quoi faire avec ce radio-cassette…
Tous ces boutons... Faut être pilote de ligne !
Et c'est pas fini !
Maintenant je m’intéresse à l’antenne. L’ancien proprio a adapté une antenne classique et pourquoi pas. Mais elle est un peu longue. Je la retire et fouille dans mon stock : j’y trouve mon bonheur issu d’une épave filée par mon pote Fifi G. C'est un modèle très spécifique qui est complètement escamotable, comme le modèle d’origine. Je pense que la greffe est possible à condition de prendre son temps. La bague de la nouvelle antenne mesure 12 mm et j’agrandis le trou de passage jusqu’à obtenir cette cote. J’enfile l’antenne pour la positionner correctement et je la tiens en place avec un peu de Super Glue. Pour finir je noie le tout avec le pistolet à colle. J’ai pris soin de bloquer l’écoulement de la colle avec du rouleau adhésif pour favoriser une solidité maximum. C’est parfait, la nouvelle antenne est maintenant bien fixée.
Photo peu explicite.
C'est guère mieux.
L'antenne n'étant pas fixe, il faut une longueur de fil suffisante et veiller à ce que rien n'accroche.
Il faut bien en venir au lecteur. Il marche bien mais je décide quand même de démonter. Je reconnais le même mécanisme que le Akai AJ-490FL et ce n’est pas une bonne nouvelle : beaucoup de plastoc et d’idler tires. Je dégraisse toutes les poulies et les idler tires avec de l’acétone et je retire le cabestan pour lubrifier l’axe tandis que les courroies sont changées. Après remontage, rien ne va plus : en lecture et en rembobinage, ça n’accroche pas terrible, ce qui déclenche l’autostop. Pourquoi j’ai désossé ??? Sans démonter, je dégraisse ce que je peux, mais cette fois à l’alcool ménager. Tout semble aller mieux mais il y a un vrai problème avec la vitesse lecture, le curseur du software s'affole de gauche à droite. Bon sang, ce chouette boombox mérite mieux ! Je commande donc un moteur sur Ebay (9V,CW) en espérant que ça aille mieux.
Une fois le moteur arrivé de Bulgarie, le montage se fait très rapidement car il faut seulement enlever les vis du moteur sans avoir à retirer tout le bloc (c’est très rare). La vitesse de lecture est maintenant bien plus stable. Mais un nouveau problème apparaît : la recherche arrière des blancs ne reste pas enclenchée. Le problème est assez simple : l’idler tire n’accroche pas assez la poulie de "l’entraîneur". Ce qui est bizarre, c’est qu’en avance rapide tout va bien. C’est donc un problème purement mécanique, car comme je l’avais déjà dit, il y a beaucoup (trop) de plastique dans tout le mécanisme et ça vieillit assez mal. Pour faire une réparation express, je n'agis pas sur l’idler tire car il faudrait tout démonter pour y accéder, mais sur la poulie réceptrice de l’entraîneur (juste un circlip à retirer). J’augmente le diamètre grâce à trois tours de chatterton noire. Une lame de cutter neuve me permet de découper proprement ce qui dépasse. La démarche peut paraître mastoc, mais il n’y a aucun impact sur la vitesse de lecture.
Tout est rentré dans l’ordre mais quand y’en a plus y’en a encore ! Je m’aperçois ensuite que l'ampoule type grain de riz de l’indicateur des stations est grillée. Cette dernière étant positionnée dans un logement sur mesure, il me fait trouver un modèle identique pour réparer (3mm de diamètre). Le voltmètre m’indique une tension de 9V mais je ne trouve que du 12V sur Ebay. J’ai bien sûr la possibilité de choisir une led mais la lumière doit se diriger vers le bas pour illuminer l’indicateur : Le faisceau latéral serait trop restreint pour un bon résultat. Comme souvent, je trouve mon bonheur sur le site E44.com. Je me permets d’insister sur ce site car il est vraiment super (choix et rapidité de livraison) !
Bon maintenant c’est la fin mais par acquis de conscience, je change le pinch roller un peu arrondi. L'opération est simple mais la forme du circlip rend difficile sa remise ne place. De plus, l'axe est en plastique donc je n’insiste pas et utilise un circlip stantard qui évite toute galère.
Toute la mécanique est maintenant OK. Après une écoute rapide, il est clair que le côté gauche sonne moins fort que le droit. Difficile de remettre à niveau facilement car le service manual préconise d’utiliser un voltmètre à haute sensibilité. Comme je l’ai déjà fait, je me rabats sur le sonomètre de mon mobile, d’abord sans cassette puis avec l’irremplaçable album Footloose. J’arrive à mes fins grâce à la résistance variable VR601 mais le décalage demeure au niveau des vu-mètres. Heureusement que tout est réglable sur ce boombox : j'ajuste le niveau du côté gauche en agissant sur le résistance variable VR801. Il ne reste plus qu’à remonter le sandwich mais deux filetages semblent assez mal en point. Je tapisse l’intérieur avec de la Super Glue, que j'applique avec un cure-dent. Un coup de tournevis et enfin c’est la fin.
Pas avare de fonction ce radio-cassette : full autostop, recherche des blancs jusqu'à 9 morceaux, dolby, entrée micro avec fader... On apprécie particulièrement la finition de la bête, son profil trapézoïdale et ses nombreux commutateurs harmonieusement disposés. L’échelle des stations est éclairées et la même ampoule illumine l'indicateur de fréquence (sympa). Le double vu-mètre à led trouve parfaitement sa place dans cette ensemble. J'allais oublier la qualité de réception qui est nickel. Quant à la connectique, elle est ultra-complète grâce à un commutateur line-in phono qui fait toujours plaisir. Pour le son ? Que du bonheur ! Je déteste cette expression popularisée par Arthur... C'est très pur, très détaillé, les basses sont bien présentes sans être envahissantes tandis La puissance est plus que suffisante. C'est donc très très agréable à écouter. Mais on va terminer avec un gros point noir que même Biactol ne pourrait enlever : ce ghettoblaster est présent das un clip de la chanson "Les enfants du monde" par la Green Team. Je vous invite à aller voir ça : une bande de d'jeuns qui déambulent au milieu de maisons témoin, on dirait des humanoïdes dixit Funkyblaster. Mais vous supporterez bien le visionnage si vous aimez les films de zombies ou la série des 60's "Les envahisseurs". D'ailleurs une des chanteuses est en salopette : ça fait flipper !
Un échange quasi-standard.
Rien à dire.
Les détails qu'on aime !
N'est-ce pas ?