Après m’être goinfré durant ce lundi de pâques 2019, je me lance dans la restauration de ce boombox Akai au look déjanté. Je commence le démontage en enlevant le panneau arrière pour afin de m’occuper des courroies sans doute dégénérées. C’est bien rempli là dedans. Les deux lecteurs constituent un seul bloc qu’il est nécessaire de retirer. Mais pour ça il faut retirer plusieurs vis. Jusque là, rien de spécial mais hélas la vis centrale du bas est totalement inaccessible : dommage !
On aperçoit la tige qui commande le switch record/play situé sur la carte principale
De toute façon je veux donner un coup de bombe aux potentiomètres, alors je retire également la carte principale pour avoir un peu de place. Je commence par débrancher plusieurs fiches et nappes (photos de rigueur) et j’enlève l’alimentation. Je retire enfin la carte électronique.
Ne pas toucher !
Bien sûr je ne démonte surtout pas le tuner, n’ayant pas envie de devoir remettre en place le string, une des choses les plus pénibles quand on restaure un radio-cassette. Le lecteur est maintenant sorti et sur chacun, une des deux courroies a fondu. Il faut donc retirer les deux cabestans. Ces derniers n’étant pas calés sur l’arrière comme 99% des ghettoblaster, c’est un circlip qui tient le tout en place. Les cabestans sont nettoyés à la brosse à dent + liquide vaisselle tandis que les poulies ont droit aux coton tiges + alcool ménager.
J'ai déjà vu ça quelque part
la gorge du circlip qui cale le cabestan
Je change finalement les courroies restantes par sécurité. Le lecteur est remonté sans problème particulier. Pas de galère, pour l'instant...
Il faut démonter un contact pour pouvoir remettre la courroie principale d'un lecteur. Attention, un des cabestans est plus épais que l'autre
Tous les contacts et potars sont ensuite nettoyés et je remets la carte électronique en place en veillant bien à remettre les boutons sur leur axe (ça passe) ainsi que les commutateurs pour qu’ils s’enfilent bien sur leur pendant en plastique. Je rebranche tout, y compris l’alimentation et je fais un essai : rien. Hélas, le transformateur a apparemment morflé et cela ne se voyait pas, mais je comprends pourquoi j’ai trouvé quelques petits morceaux de plastique blanc à l’ouverture du radio-cassette. Ironie du sort, j’avais eu aussi une problème d’alimentation avec le poste Akai PJ-35 FL. Je dessoude le transformateur pour voir l’étendu des dégâts. Il y a de la casse et un des fils de l’enroulement secondaire s’est rompu. Je le ressoude tant bien que mal, puis je remets en place avec un peu de Super Glue et je noie le tout avec le pistolet à colle pour assurer un bonne solidité. La fée électricité est de retour !
Je m’occupe de régler la vitesse de lecture et chaque lecteur dispose d'une résistance variable. Il ne me reste plus qu’à remettre le panneau arrière et à faire un dernier nettoyage avant le shooting. Je remarque que le cerclage chromé d’une enceinte est un peu abîmé et le stylo Molotow fait le job une fois de plus.
Merci qui ?
Merci Molotow !
Ce poste très funny a pas mal d'atouts : entrée line in RCA, recherche des blancs sur un des lecteurs, stéréo wide, réception FM tip top, équalizer 5 bandes. On peut regretter l'absence d'un vu-mètre et l'autostop n'est pas full. Le design pour le moins particulier est très clivant : on aime ou on déteste. Les deux enceintes latérales sont amovibles et peuvent aussi s'orienter vers le haut. Il a donc une apparence un peu bling bling mais c'est quand même du Akai et cela s'entend. La puissance est limitée, c'est indéniable, mais le son est très détaillé, avec des basses sympa voire étonnantes compte tenu du gabarit des enceintes. Akai c'est pas du Tokaï !