Ce radio-cassette a été trouvé lors d’un vide-greniers et c’est assez rare dans mon bled. J’avais pas mal hésité mais j’ai fini par l’acheter étant donné que le prix était ridicule. C’est du Panasonic, donc tout a dû bien vieillir. Avant démontage, je constate l’énorme couche de crasse et de nicotine… L’antenne est cassée mais la lecture cassette fonctionne. Par contre le volume sonore est extrêmement bas : on verra plus tard. La façade est vite retirée mais il ne faut pas oublier d’ouvrir la trappe à cassette (comdab).
Le compteur de bande est amovible, ce qui facilitera grandement le remontage du lecteur cassette.
Le lecteur cassette est lui aussi retiré dans la foulée, en enlevant quelques vis et débranchant trois fiches : trop simple. D’abord un coup de pinceau et de soufflette pour virer la poussière puis j’examine le lecteur cassette. Toutes les courroies semblent être en parfait état, mais le retour rapide est trop poussif : à voir plus tard. Je commence donc le nettoyages de toutes les touches et bouton rotatifs. C’est vraiment très sale et j’en suis réduit à utiliser une brosse à dent et du WD40 pour virer la crasse. C’est particulièrement pénible sur le clavier du lecteur. Je m’occupe aussi de la façade, qui trempe une heure dans de l’eau chaude + liquide vaisselle.
The golden antenna !
La plaque transparente de la trappe à cassette se retire facilement, ce qui permet d’y aller franco dans le décrassage du coffret, sans avoir peur que l’eau stagne kekpart. Avant d’aller plus loin dans le nettoyage, je souhaite régler cette histoire de volume trop bas. Je bombe tous les contacts et potars + l’incontournable switch record/play et je constate que…. Tout va mieux et tant mieux. Ce sera donc le nettoyage qui constituera le plus gros du boulot. Je m’attaque aux deux enceintes. Leur conception fait que je peux démonter facilement la façade et retirer les HP avec un coup de fer à souder. Les deux enceintes évidées partent aussitôt à la douche.
A cette étape, je vois que le dessus d’une enceinte est un peu abimée. Etant donné le prix dérisoire du boombox, je décide d’acheter une bombe de peinture chez Norauto. Je vais donc repeindre uniquement le dessus des trois éléments + les deux côtés extérieurs des enceintes. Cela ne devait pas poser de problème avec un bon masquage. Ma seule crainte c’est plutôt la température extérieure qui est de plus en plus basse car et cela ne favorise pas une bonne finition. C’est toujours pénible de choisir la teinte mais j’arrête mon choix sur une bombe Motip n°55270. Pour favoriser l’accroche, je ponce légèrement au papier de verre 800 à l’eau pour limiter les rayures profondes. Le masquage se fait bien même si c’est assez peu passionnant. Le résultat final est très satisfaisant.
C'est long mais il n'y a pas le choix.
Une fois que la peinture a séché, je ressoude les HP et je remonte les enceintes. Il est temps de voir ce qui ne va pas avec le retour rapide, il faut donc démonter la plaque d’appui pour voir ce qui se passe, ce qui m’oblige à dessouder les deux fils d’alimentation du moteur. Il y a deux courroies à section carrée qu’il faut remplacer même si elles ont l’air pas mal. Tout se fait bien, il faut juste trouver comment préparer correctement le remontage de l’ensemble pour ne pas y passer des heures.
Il suffira d'utiliser un petit crochet pour remettre les courroies en place sur la poulie du moteur.
Je rebranche le lecteur et maintenant le retour rapide a de la patate. Mais il faut voir les conséquences sur la vitesse de lecture. Avant de régler à nouveau la vitesse, je laisse tourner plusieurs heures. Mais au moment de vérifier si j’approche des 3000 Hz, je m’aperçois d’un big problème : il n’y a plus de son en lecture !! Quelle galère. Tout est nickel en radio mais plus rien en mode cassette. Je ne comprends pas, est-ce le fonctionnement prolongé qui a provoqué cette panne ? Par expérience, j’en viens à soupçonner un problème avec le commutateur tape/radio/aux. Il faut donc sortir la carte du coffret et voilà le boombox en mode puzzle. Une curiosité : l'habituel string du tuner est remplacé par un système de roue dentée : why not ?
Il y a un repère pour tout remettre en place, un peu comme la courroie de distribution d'une voiture. Le mieux est de ne rien bouger en démontant.
Pour démonter le commutateur bonjour le dessoudage, c’est pareil que pour un potentiomètre à glissière. Une fois le commutateur désossé, je constate que le contact ne se fait plus à certains endroits. Je dégraisse et ponce très légèrement et prends soin de resserrer les contacts fixes. Par acquis de conscience, je les colle dans leur logement. Apres remontage de tout le fourbis, le son est de retour ! Alors je peux caler la vitesse de lecture et comme je m’y attendais, elle est un peu en dessous de la norme, en raison des courroies neuves. Après un coup de tournevis, je suis entre 3000 et 3010 Hz et c'est super stable : nickel.
Voilà, il ne reste plus qu’à changer l'antenne, remonter la façade, régler l’azimut et remettre la plaque de la trappe à cassette. Terminé. Ce ghettoblaster sans prétention a quand même pas mal d’atouts dans sa manche : full autostop, equalizer 5 bandes, dolby, entrée commutable phono/din. Le système de verrouillage assure aussi la connexion électrique, ce qui est super pratique.
N'oublions pas une connectique généreuse.
Mais pour une utilisation en mini-chaîne, il y a aussi des connecteurs à pinces. Il n’y a qu’un micro interne, mais on retrouve façade deux jacks pour un enregistrement en stéréo, qui, il faut bien le dire, n’a pas grand intérêt à notre époque. Je termine par un vu-mètre à led bien sympa. Côté son, pas de déception. C’est détaillé, les basses sont bien moelleuses, je me délecte en écoutant Footlose ! Côté puissance, c’est plutôt léger, mais ce JVC est clairement destiné à sonoriser une chambre et pas plus. Enfin, la réception en FM est irréprochable.