10 - Vendredi 14 août 2009 - De Vetralla à Sutri

Le chemin des noisettes

« Marcher pour remplir un manque…. » Ce sont nos voisins de chambre qui ont servi de réveil ce matin : cloisons pas assez épaisses ou manque de discrétion ! Nous traînons pour ne partir qu’à 6h20, intrigués par un bruit de conversation provenant de la cour. Dans l’aube naissante et la fraîcheur, deux sœurs très âgées papotent en soignant les fleurs. Un petit signe d’au revoir et nous voilà de nouveau sur la route.

Jusqu’à Capranica, c’est un parcours facile, très souvent ombragé qui nous attend. Nous sommes stupéfaits de constater que le noisetier est un arbre qui se cultive en vergers. Il y en a partout, vraiment partout ! Attention à la traversée de la SS 2 au droit de la Madonna di Loreto ; la vitesse des véhicules est élevée dans cette grande ligne droite. Au lieu-dit « Torre d’Orlando » subsistent des ruines imposantes de tours, d’un monastère ? qui surgissent des champs de noisetiers. Pour autant, il ne faut pas perdre son chemin qui se poursuit à travers les champs de noisetiers sans vraiment de balisage. Il est étonnant de constater que pas une herbe ne pousse dans ces champs, les agriculteurs passant le rotovator dans cet objectif. Nous arrivons à Capranica avant 10h, juste pour prendre notre petit déjeuner et acheter les tickets du bus qui va nous emmener à Sutri. C’est un lieu dans lequel nous souhaitons nous attarder un peu.

Le bus nous débarque en bas de la ville vers 10h30. Escaladons la « Via di Porta San Pietro », escalier coupe jambes, pour pénétrer dans ce joli bourg qui domine la rivière Cassia. Arrivés en haut, une sépulture à l’ancienne, procession avec le prêtre en tête et foule noire et grise, nous arrête. L’agent de l’office de tourisme sur qui nous comptions pour nous dire où se trouve l’hôtel que nous avons réservé est aux abonnés absents. Heureusement que nous sommes en période de vacances ! Nous aurons le temps de faire toutes nos courses, d’échanger en italien puis en allemand avec une dame qui nous renseigne sur le fameux hôtel et nous inquiète sur notre capacité à manger en ce lieu sans doute très prisé. Enfin, l’office est ouvert. Nous en ressortons avec les horaires du parc archéologique qui va nous servir de lieu de pique nique et de sieste.

« Il borgo di Sutri » est un établissement de luxe, aux (très) nombreuses étoiles, situé à cinq kilomètres du bourg de Sutri sur la route de Monterosi.

C’est presque notre chemin de demain, heureusement ! Malgré une température caniculaire, nous prenons notre courage à deux mains pour rejoindre cet établissement situé le long de la SS 2 à proximité d’un golf.

A voir l’établissement, nous comprenons vite que ce n’est pas un refuge pour pèlerins et soudain le doute s’installe : Et si nous n’avions pas compris les termes de la location par internet. La charmante dame de l’accueil ira quand même vérifier dans la pièce d’à côté si nous avons bien réservé, nous les péquenots, dégoulinant de sueur. Climatisation, lit queen size (dans quel sens faut-il se coucher ?), écran plat et des centaines de chaînes câblées (inépuisable zapping), baignoire à bulles, etc…. Aïe !

Pour le dîner, on nous servira le rituel des grands établissements. Antonio, chef de salle, a bien sûr un costume incomparablement plus chic que les tenues que nous avons sortis du fond du sac. « Risotto al limone, Petto d’arnata, chaud-froid à la mandarine, le tout arrosé d’un petit vin blanc de Toscane ». Résultat : un Antonio charmant qui parle français, un bon repas qui, au moment de l’addition, se révèle plus cher que la chambre. Mais, bon, une fois n’est pas coutume ! Et dire que la région est une zone de production de pommes de terre AOC. Autant avouer que, dans ce genre d’établissement où la chambre double est à 240 € la nuit (pour ceux qui paient le tarif plein), on n’entend pas, mais pas du tout, la télévision de la chambre d’à côté. La nuit ne pourra donc qu’être excellente.

Hébergement : Il Borgo di Sutri SS Cassia km 46,700

Accueil : commercial

Conditions de logement : excellentes

Prix : pour la chambre, cherchez les promos sinon !

De Sutri à Campagnano