06 - Dimanche 3 août 2008 - De Bériaz à Pont Saint Martin

Le chemin de Saint Roch

« Toutes les routes mènent à nous-mêmes. »

Attention, nous sommes dimanche. Ceux qui ont lu notre périple de l’année passée sauront que c’est un jour maudit. A huit heures précises, nous décollons de Bériaz. Pour ne pas rencontrer les mêmes difficultés qu’hier, option est prise de conserver le bas côté de la SS 26. Il n’y a aucune difficulté particulière et peu de circulation en ce dimanche matin. A Arnad le Vieux, nous quittons la route principale pour faire halte au pied de l’église San Martino. Il est dix heures, ce qui veut dire que nous avons bien marché. Nous tombons sous le charme de cette église, très belle, respirant le calme et la sérénité. Le village d’Arnad mérite lui-aussi le détour. De là, le chemin rejoint le pont romain d’Echallod, magnifiquement bien restauré, puis une piste cyclable conduit tranquillement à Hône. De loin, le fort de Bard fait voir sa sévère silhouette. Mais, ce qui attire l’attention juste avant Bône, c’est un Saint Roch dans une niche sur laquelle il est écrit en haut et en français : « En souvenir des morts du chouer A A 86 » Mystère, et, en bas, toujours en français : « Saint Roch, protégez-nous » qui attire notre attention. Finalement, cher Roch, tu es présent partout là où les pèlerins passent. C’est encore un pont romain franchissant la Dorea Baltea qui nous permet de rejoindre Bard. Sitôt, il faut se payer une très sévère montée si l’on suit le balisage du chemin, ce que nous faisons volontiers. L’effort fourni, une commerçante bien intentionnée nous informe que, malheureusement, il ne sert à rien de poursuivre sur ce chemin car il est coupé peu après.Il faut donc tout redescendre et « se payer » de nouveau la SS 26. Seulement, il est plus de midi, les bas côtés sont très étroits voire inexistants. Peu après le village, à l’entrée d’un virage, seul le réflexe de se laisser tomber dans le fossé nous sauve d’un sauvage motard qui, à toute allure, rase l’accotement. Ouf ! Il faut pourtant poursuivre, même si nous avons perdu un peu de notre confiance. Nous quittons cette nationale au trafic impressionnant pour entrer dans Donas. Voilà un village magnifique où il subsiste un reste de voirie romaine avec une borne miliaire intégrée dans le rocher. Le village mériterait un arrêt prolongé.

Dès la sortie de Donas, il faut reprendre la SS 26 jusqu’à Pont Saint Martin. Il est 13 heures. Nous avons l’impression d’y être mais toutes ces maisons, ce n’est pas la ville sinon une banlieue sans fin, une suite ininterrompue de villages-rues. Le soleil tape très très fort. Où allons nous trouver, dans ce tissu urbain, quelques mètres carrés à l’ombre pour manger et …dormir ? Un bout de goudron à l’ombre, au pied d’un portail, fera l’affaire.

Vers 15h, il est temps de repartir…pour trouver le boulodrome qui se situe exactement à l’autre bout de la ville (bien sûr, sinon ce serait trop simple). L’accueil est des plus sympathiques. Par la fenêtre, on découvre des vignes curieusement perchée sur des piliers de pierre.

Il faudra tourner un peu dans le quartier pour trouver un lieu où manger ce soir sans faire des kilomètres; ce sera finalement une pizzeria. De retour au gîte, tout pourrait être silencieux si la climatisation ne faisait pas un bruit infernal. Bon, il faut faire avec, d’autant que la température n’a pas baissé d’un degré, ou du moins c’est notre impression

Le fort de Bard Vu la position stratégique pour le contrôle des passages, le rocher de Bard dut être fortifié depuis au moins l'époque pré-romaine ; les témoignages écrits datent toutefois de bien après. Quelques historiens indiquent à Bard justement la présence de murs de défense (clausurae Augustanae) remontant au règne de Théodoric au début du VIème siècle. Le plus célèbre événement dont le Fort ait été le théâtre est le siège de mai 1800 par l'Armée de réserve de Napoléon. Ce fut Charles-Félix, craignant une nouvelle agression des troupes françaises, qui décida de refaire construire la Forteresse, en 1827, et confia le projet de reconstruction à l'ingénieur militaire Francesco Antonio Olivero, capitaine du Corps Royal du Génie. Les travaux durèrent de 1830 à 1838.

Pont-Saint-Martin est une commune du val d’Aoste au bord de la Doire Baltée. Cette commune doit son nom au Pont Romain qui enjambe le torrent Lys. Selon la légende, Saint-Martin fit un pacte avec le Diable pour la construction du Pont.

Hébergement à la Foresteria, Via Chanoux 122

Accueil : excellent

Conditions de logement : bonnes

Prix : presque donné


De Pont Saint Martin à Ivréa