13 - Dimanche 12 août 2007 - De Mouthier à Pontarlier

Le chemin des montagnes russes

Attention, c’est dimanche aujourd’hui. Le dernier ne nous a pas tellement réussi ; soyons prudents car le chemin jusqu’à Pontarlier est de nouveau très long. Enfin, le temps paraît stabilisé au beau, voire au très beau. Le chien de la maison salue notre départ. Nous avons décidé de suivre le GR 595 ; il faut grimper fort pour sortir de Mouthier mais le jeu en vaut la chandelle car la vue sur la vallée est magnifique. A la source du Pontet, on rejoint la Loue et la Centrale électrique. A partir de là, le parcours jusqu’à la source de La Loue va se révéler splendide mais que c’est dur pour ceux qui traînent un sac à dos. Ça monte et ça descend sans fin. Il faut franchir des petites chutes ; certaines sont équipées pour éviter les glissades.

A la source, nous retrouvons les images de cartes postales, et les touristes qui font quelques centaines de mètres à pied depuis le parking aménagé. Certains, rencontrés entre le parking et la source, nous disent : « est-ce encore loin ? ». A mourir de rire ! J’en suis tellement troublé que j’en oublie les traces encore visibles de la voie romaine. Inutile de s’arrêter là : bar, cartes postales, voitures, camping-cars. Le goûter attendra bien que nous soyons à Ouhan .

Les marches de la mairie fournissent l’occasion d’une petite pause. De l’autre côté de la place, il y a une fruitière. Cela nous rappelle le Jura.

Après Ouhans, nous avons l’intention de suivre le GR jusqu’à Bugny ….même si c’est dimanche et que nous n’avons qu’une carte au 1/100 000 ème. Mais, petit à petit, le sentier devient trace puis cours d’un ruisseau puis…. plus rien. « Chaque croix fait un croisement sur cette route de misère. » La direction semble la bonne mais la forêt est tellement dense et traversée de ravines qu’il s’avère urgent de trouver une solution de rechange. A l’oreille, nous pensons que la nationale ne doit pas être à des kilomètres mais il faut grimper un talus de broussailles, crapahuter à travers une plantation de jeunes sapins puis franchir une haie et un fossé. Miracle, la route est là : la fameuse N 57 qui mène à Lausanne. C’est un flot continu de voitures dans les deux sens, sûrement plusieurs milliers de véhicules à l’heure. Tant pis, la berme est large ; nous sommes sûrs de rejoindre Pontarlier donc on continue. Le long de cette route, le bruit est tellement insupportable, la sécurité tellement précaire qu’arrivés à La Vrine, nous hésitons devant le tableau des heures de passage du bus. Mais nous sommes dimanche, passera-t-il ? Il ne nous reste que 6 kilomètres jusqu’à l’entrée de Pontarlier. Tout compte fait, continuons à pied. Peu de temps après, le bus nous dépasse mais c’est sans regret. Quand la ville se précise à l’horizon, nous pensons qu’il est temps de trouver le coin du repos. Une desserte de ferme fera l’affaire même si, pendant le repas, l’agriculteur nous obligera à plier momentanément nos affaires pour laisser passer son quad.

L’entrée dans Pontarlier n’en finit pas. Nous demandons plusieurs fois notre chemin. Quand nous arrivons au centre, même surprise qu’à St Thierry ce printemps, c’est le vide-grenier. Il faut se faufiler dans la foule pour arriver place St Pierre et découvrir un hôtel en pleine ébullition : c’est l’attraction de l’année ! L’accueil n’en est pas pour autant moins sympathique.

Notre chambre, confortable, donne sur une arrière cour mais les voisins de la chambre d’à côté sont des adeptes de la télévision à tue-tête. Il faut faire avec. Une fois reposés, nous osons un petit tour en ville. Oh pas très loin car la journée n’a pas été de tout repos ! Nous faisons le tour de la Porte Saint Pierre (construite en 1771) et revenons à l’hôtel pour nous désaltérer.

Le restaurant de l’hôtel est fermé ce soir mais le petit restaurant d’à côté « Le bouchon Saint pierre » a accepté de prendre notre réservation. Lorsque nous nous y présentons, un vent de panique règne dans les deux salles. Nous comprenons que le vide grenier a attiré plus de monde que prévu et l’intendance a beaucoup de mal à suivre. Pourtant, tout se déroule dans la bonne humeur, excepté pour ce petit garçon blond qui pleure et s’endort de fatigue juste derrière moi.

Au dodo après cette bonne journée. Nous nous inquiéterons demain du moyen de transport qui nous sortira de cette ville autrement qu’à pied, car la traversée sans intérêt de cet après-midi suffit.

Hébergement à l'Hôtel Saint Pierre

Accueil : très bon

Conditions de logement : très bonnes

Prix : correct

De Pontarlier à Jougne