11 - Vendredi 8 août 2008 - De Robbio à Mortara puis Pavie

Le chemin de Madona

Dès 6h30, debout tout le monde ! Quelle nuit de galère ! Est-ce le fait d’avoir trop mangé, trop dormi avant ? Imaginez les cloches de l’église et celles de la mairie, juste au-dessus de notre tête, qui sonnent toutes les heures et toutes les demi-heures avec décalage. Du jamais entendu avant : subtilité supplémentaire, pour savoir dans quelle tranche horaire vous vous situez, chacune de ces horloges rappelle l’heure avant de sonner la demie. Ainsi, à 6h30, nous avons eu droit à deux fois 7 coups. Génial ! Le matelas de mon lit menace de rejoindre le plancher en passant en son milieu entre les lattes du sommier.

Impossible de faire chauffer quelque chose ici. Nous partons donc avant 7h pour le café d’à côté en prenant bien soin de refermer la porte suivant la consigne, et, dès 7h45, nous quittons Robbio sans avoir vu personne et sans tampon sur notre crédentielle Où est passé Simone ? Des rizières, encore et toujours des rizières mais un balisage sans faille, pour une fois. De nouveau, la chaleur et les moustiques font leur travail de sape. Vers 9h, nous atteignons Nicorvo et sa curieuse église (chiesa di San Terenziano du XVIIème toute rose). Ce sera l’occasion d’une halte achats rafraichissements mais, cette fois, nous sommes vigilants. L’employé municipal arrose consciencieusement les fleurs – je dis bien consciencieusement ce qui est incompatible avec rapidité mais il est vrai qu’il fait chaud. Il attendra sans problème qu’on dégage pour pousser sa chariote. Peu après Nicorvo, un homme manie la faucille dans une rizière. Je suppose qu’il faut désherber ces cultures. Ce périple aura été l’occasion d’observer, de voir des champs d’eau vive et d’autres gagnés par des lentilles avec une eau manifestement stagnante. Y a-t-il plusieurs manières de cultiver le riz ou y a-t-il de bons et de mauvais agriculteurs ? Le mystère reste entier pour l’instant.A 11h45, après avoir traversé Madona del campo, avec là encore une église remarquable mais beaucoup de chiens qui gueulent, notre chemin bute contre la voie ferrée de Mortara et c’est donc sans peine que nous trouvons la gare. Nous achetons des billets pour Pavie. L’heure de départ nous laisse le temps de faire le marché puis de pique niquer dans un square au pied de l’église San Lorenzo, Corso Garibaldi. Ce marché est gigantesque, un véritable dédale dans lequel nous désespérons de trouver de l’alimentation. C’est toujours un moment passionnant de voir les gens dans ce contexte de vie quotidienne. Vers 15h, nous débarquons à Pavie. A la sortie de la gare, la ville nous paraît immense et pas propre. La carte de la ville achetée avec des tickets de bus nous indique que la paroisse qui va nous accueillir n’est pas si loin ; nous pouvons donc y aller à pied, même s’il fait très chaud. De fait, nous sommes à 15h30 à la Parrocchia della Sacra Famiglia, Viale Ludovico il Moro. Une charmante jeune fille nous accueille mais nous fait patienter car le maître des lieux est au téléphone.Le coup de fil terminé, nous faisons effectivement la connaissance du Padre dont le flot de parole n’a pour objectifs que nous dire que c’est 30 euros la nuit et qu’il faut prendre soin des clés, démonstration à l’appui. Quelle impertinence de croire qu’un curé pourrait souhaiter un échange plus spirituel !

Cavour

Camillo Benso était comte de Cavour; il était né à Turin (Torino) le 10 août 1810, et il y est décédé le 6 juin 1861. C'était le 2° fils de Michel de Cavour et d'Agnès Sellon. Cavour fut le grand responsable de l'unification de l'Italie et du rejet de la tutelle étrangère. C'est en 1852 que Cavour devint Premier Ministre du Royaume du Piémont - Sardaigne. Sa politique passait par le libre échange avec les autres Etats, par la construction des voies ferrées, la construction des routes et le développement de l'agriculture.

Lessive du corps et lessive du linge puis nous sortons faire des courses. Pour une fois, une cuisine mise à notre disposition permettra de faire la soupe. La journée s’achève dans la touffeur. Le feu d’artifice de l’ouverture des jeux de Pékin nous laisse indifférents. Quels moyens de faire avancer les droits de l’homme ? Nous buvons encore et toujours. La rue fait un bruit qui ne cessera de la nuit. Preuve de fatigue : les nuits se succèdent et n’apportent pas le repos souhaité. Sommes-nous en train de payer un printemps très agité ?

Hébergement à la Parrocchia della Sacra Famiglia, Viale Ludovico il Moro (Pavie)

Accueil : bof

Conditions de logement : bonnes

Prix : 30 € (y compris machine à laver et cuisine)

De Pavie à Pavie