12 - Mardi 28 avril 2009 - De Gambassi à San Gimignano

Le chemin des tours

Avant de charger les sacs à dos, nous allons prendre un rapide petit déjeuner au café d’à côté et faire des courses dans la petite épicerie tenue par un monsieur bavard qui connaît bien le chemin. Curieusement, il nous met en garde contre les risques encourus une fois sortis de la Toscane. En Italie, nous avons plusieurs fois remarqué une méfiance extrême à l’égard des étrangers que l’on chargerait volontiers de tous les maux. Il nous fait cadeau d’un énorme pain dont nous ne saurons quoi faire.

Il a plu cette nuit et de nouveau le ciel menace. Espérons !

Départ vers 8h45 pour une courte étape qui est un nouvel enchantement. Cette région est décidément très très belle et l’architecture se met à l’unisson des paysages. Nous ne voyons que de belles maisons, des assemblages de briques remarquables. Le chemin, monte et descend sans fin. Les ifs, immenses cierges noirs, balisent l’horizon ou le fond des vallées.

Nous rattrapons Ingrid et Heinz, arrêtés faire la conversation avec un monsieur qui dispose de roses merveilleuses. Sa conversation, moitié français, moitié italien, dérape vite : les autrichiens, on les battus, le pape, il ne faut pas aller le voir. Bon, notre vocabulaire ne permet pas de faire conversation donc au revoir !

Arrêtez vous à Pancole. Elisabeth y trouve matière à alimenter sa collection de vierges à l’enfant. Celle-ci est plutôt rare car elle donne le sein. Heinz se fait prendre en photo tenant par la main un des personnages de la gigantesque crèche de la crypte.

Devant la Pieve di Cellole, des pierres nous serviront de table et de sièges après en avoir demandé l’autorisation à un très vieux monsieur qui semble habiter là. Il reviendra d’ailleurs peu après faire un bout de conversation. Quel dommage que nous maîtrisions si mal la langue italienne ! Nous partageons notre repas avec Ingrid et Heinz qui repartent devant nous. Rendez-vous à San Gimignano.

Nous y arrivons d’ailleurs très tôt après avoir admiré de loin ses magnifiques tours. Comme l’ouverture des portes n’est effectuée qu’à 14h30 (15h d’habitude mais ce jour-là il y avait une sépulture), nous prenons un pot sur la place.

Le Père Brian nous accueille avec sympathie, nous montre nos chambres et nous fait part de son regret de ne pas servir à dîner, étant seul dans ce grand et magnifique monastère.

San Gimignano est inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Il suffit d’en parcourir les rues pour s’en rendre compte immédiatement. C’est le Mont Saint Michel avec ses hordes de touristes de toutes nationalités. En fin d’après midi, les rues débordent, les terrasses de cafés aussi. Il faudrait sans doute consacrer plus de temps que nous en disposons pour savourer toutes les richesses de San Gimignano. Mais, n’est-ce pas sa silhouette, que nous avons eu en point de mire tout à l’heure et que nous ne quitterons des yeux que tardivement demain qui est la plus remarquable.

Nous ressortirons avec Heinz et Ingrid pour dîner dans….un lieu que les uns et les autres ont repéré. Il fait nuit, on tourne et on retourne sans trouver la perle rare aperçue cet après-midi. Et les pèlerins finiront dans un ristorente pas terrible, où il faut attendre les plats (Ah la pizza d’Heinz !) et à un prix pas donné ! On fera mieux demain. En fait, le conseil donné par le Père Brian s’est révélé inutile car l’adresse indiquée était …fermée !

Encore une très belle journée qui s’achève et, la tête pleine de belles images, nous nous endormons dans un silence ...... de monastère.

Hébergement : Convento San Agostino Piazza San'Agostino

Accueil : très bon

Conditions de logement : très bonnes

Prix : raisonnable

De San Gimignano à Monteriggioni