14 - Jeudi 30 avril 2009 - De Monteriggioni à Sienne

Le chemin de la gare

Ingrid et Heinz sont réveillés très tôt ce matin. Lever à 7h et départ à 7h45. En guise de petit déjeuner, nous partageons un reste de gâteau et une tablette de chocolat sortie du sac à dos. Le temps est clair mais, de là haut, nous avons une vue sur un paysage complètement noyé dans la brume.

Cette fois, nous marcherons de concert, nos compagnons de route ayant décidé de nous accompagner jusqu’à la gare de Sienne avant de filer plus loin.

Dans les bois, des biquettes traversent, affolées. Attention de ne pas manquer le tourne à droite vers Cerbaie. Ingrid était partie devant, trop loin. Bientôt le bruit d’une cavalcade nous arrête ; il s’agit de deux biches traversant un immense champ de blé naissant. Belle nature !

A Villa, Elisabeth et moi faisons le choix de nous arrêter un moment, les laissant partir devant. Nous les retrouvons plus loin, nous attendant au soleil dans un champ d’herbe. Comme eux ou eux comme nous, nous avons cru suivre un balisage qui, plus tard, nous met sur une route qui nous éloigne de Sienne. Il a fallu interroger un cycliste puis un piéton pour comprendre que nous faisions vraiment fausse route.

A l’entrée de Sienne, vers 11h45, nous nous arrêtons dans un bar pour déjeuner. Ce repas est le bienvenu car marcher le ventre vide n’est pas des plus confortables.

Le reste du parcours jusqu’à la gare n’a rien de passionnant, si ce n’est que nous passons devant l’hôtel que nous avons réservé pour ce soir. Le croyant, lors de la réservation par internet, très près de la vieille ville et de la gare, il se situe loin de tout et Elisabeth me maudit pendant la demi-heure de marche que nous faisons, nous accrochant aux pas de nos amis, entre celui-ci et la gare. Mais nous tenons à acheter nos billets tout de suite car, demain, c’est le premier mai.

Séance émotion. Que nous n’aimons pas cela ! Mais, il faut bien se dire au revoir, écraser quelques larmes et passer à autre chose. Merci de tout cœur à Ingrid et Heinz – des gens au grand cœur.

Séance achats : billets pour de train pour demain, billets de bus pour circuler, plan de la ville pour s’y retrouver mais point de plan des itinéraires de bus. Un chauffeur de bus interrogé me lance quelques borborygmes que je ne comprends point. Décision est prise de rejoindre l’hôtel à pied ; remontée, re demi-heure de marche, re circulation infernale et, quand nous y arrivons, il est trop tôt pour prendre sa chambre. Après avoir patienté dans le hall, nous avons la joie de recevoir les clés d’une magnifique chambre, d’être bien informés sur les lignes et les arrêts de bus. Une porte peinte d’un magnifique paysage toscan sert de tête de lit.

Après la douche et un repos bien mérité, nous partons à la découverte de la ville. Là aussi, il faudrait des heures pour tout voir, tout admirer. A cause des vacances scolaires, il y a beaucoup de touristes français. Le ciel est toujours aussi menaçant mais nous y sommes habitués. Les italiens semblent désolés de ce temps pourri.

Comme à l’accoutumé, nous clôturons ce périple par un dîner « en amoureux ». Ah si, il faut que je vous raconte l’histoire du bus de retour, de nuit. Croyant que nous nous étions trompés de sens, Elisabeth me fait descendre peu avant la gare… et le prochain bus passe quarante minutes plus tard. Eh, bien, qu’à cela ne tienne, nous faisons une nouvelle fois le chemin à pied. Si vous voulez des indications sur le chemin gare – hôtel Lo Stellino, nous connaissons par cœur.

La nuit sera des plus reposantes. Il ne reste plus que 250 kms pour Rome, que nous ferons ….sans doute le printemps prochain.

Hébergement : Hôtel Il Stipilino Via Fiorentina 95

Accueil : excellent

Conditions de logement : très bonnes

Prix : raisonnable pour Sienne

En chemin avec nous