16 - Jeudi 16 août 2007 - De Lausanne à Ollon

Le chemin des vignes

Nous avons passé la journée d'hier à Lausanne avec notre fille. Dans le carnet, je lis : « On entend passer les pèlerins de passage, ils emportent le jour mouillé dans leurs bagages. » Eh oui, pas de doute, il pleut. La journée risque d’être difficile et longue. Ce soir, nous sommes attendus à Ollon.

Nous prenons la direction de la gare. En effet, il est préférable de quitter Lausanne par le train sur quelques kilomètres. Nous irons jusqu’à Lutry, puis, de là, à pied jusqu’à Vevey à travers les vignes.

A 9h38, nous sortons de la gare de Lutry et suivons bêtement quelqu’un qui nous paraît connaître le chemin de la sortie. Ce chemin débouche dans le jardin d’une maison privée. Mais où est passée la dame ? Tant pis, il faut bien sortir de là.

Il suffit de se laisser guider par un excellent balisage qui nous fait cheminer à mi-pente dans les vignes d’abord puis sur la route ensuite. Quel dommage qu’il pleuve et que nous soyons engoncés dans nos capes et que de montées ! Par beau soleil, le chemin doit être un enchantement. Nous ferons quand même de très belles photos. Je ne peux m’empêcher de penser à Ramuz et, notamment à son livre intitulé « Vendanges ». A main gauche, les vignes, à main droite, le Lac Léman, dans le fond, les Alpes. Oui, ce parcours est un vrai bonheur ! A Epesses, je m’inquiète auprès d’un viticulteur de la présence d’un commerce. Que nenni, il faut poursuivre jusqu’à Chexbres. Pourvu que nous arrivions avant la fermeture car nos réserves sont épuisées.

A l’entrée de ce gros bourg, la supérette va fermer dans moins de dix minutes. Ouf ! Mais, il est déjà midi, il pleut et nous n’avons pas vu une seule graine de soleil. Eh bien, poursuivons, on verra bien si, avant Vevey, une accalmie nous permettra de bénéficier d’un temps de repos et d’une belle vue.

Le temps passe, passe, les kilomètres aussi. A 13h45, nous voilà à l’entrée de Vevey et la situation n’a pas évolué. Dans un recoin, un banc nous fait de l’œil. On s’y installe en bricolant un toit avec nos bâtons et nos capes. Ce sera très bien, mais pas question de dormir. Les voyageurs qui passent sur la voie ferrée juste à côté doivent se demander qui sont ces fous.

Une fois restaurés, nous poursuivons jusqu’à la gare car, idée géniale, au lieu de laisser Serge et Anne venir nous chercher ici, faisons la démarche d’aller jusqu’à Ollon. Nous prenons un billet pour Aigle et, de là, il ne nous restera que peu à faire à pied. Cette tâche accomplie, en attendant l’heure, nous faisons un tour en ville. Elisabeth cherche en vain un pantacourt pour remplacer les deux qu’elle a usés depuis le départ. La sortie de la gare d’Aigle est originale. On sort directement en ville. De petits trains attendent là un hypothétique départ…. Nous nous engageons un peu à l’aveuglette vers Ollon. Mais nous sommes vite rassurés car la rue s’appelle « Route d’Ollon ». Ce n’est pas très loin et nous sommes vite place de l’Eglise. Enfin, bon, il paraît que c’est un temple. Par téléphone, nous joignons Serge qui vient de suite nous chercher. Ils habitent à quelques pas de là.

Nous passons une excellente et longue soirée, qui commence par la dégustation de la « Petite Arvine » pour l’apéro sur la terrasse. La discussion roule sur tous les sujets, et en particulier sur la Libye qu’Anne et Serge vont découvrir au mois d’Octobre. alors que nous y sommes allés en hiver 2006. Il est encore près de minuit quand nous prenons congé de nos hôtes. Décidément, ce n’est pas un régime acceptable pour des pèlerins.

Hébergement chez des amis

De Ollon à St Maurice