09 - Mardi 15 mai 2007 - De Chavanges à Brienne le Château

Le chemin des étangs

C’est Jean Sébastien qui est de corvée ce matin. Il nous confirme ce que nous avait dit le curé de la cathédrale de Reims. Une équipe de la RAI parcourt le chemin Via Francigena en remontant vers Canterbury ; elle est passée récemment à Chavanges. En attendant le café, nous parcourons l’Union, la chronique météo en premier qui ne nous laisse guère d’espoirs pour la suite de notre parcours, et l’article sur la composition du futur gouvernement qui devrait être connu dans quelques jours et pour lequel le premier ministre pourrait être sarthois.

A 8h15, nous quittons Chavanges par la ruelle au droit de l’église, et pleins d’énergie, nous grimpons rapidement sur le plateau. « Je suis parti comme un enfant qui met le feu à son village … » Le ciel presque entièrement dégagé n’autorise pas une température clémente. Il n’est pas question pour l’instant de remonter les manches. Notre chemin est à nouveau un serpent blanc à travers les immenses champs de céréales. La rareté des balisages du GR 145 nous oblige à naviguer à vue et à finalement perdre le bon chemin. Nous le retrouvons à la hauteur de la ferme de Presles où une allée bordée de magnifiques arbres conduit au corps de bâtiments. C’est déjà l’heure de la pause matinale. Appuyés à la croix plus que centenaire, nous dégustons un bon bout de chocolat. Rosnay l’Hôpital abrite une magnifique demeure dans un parc splendide parsemé de « folies ». A la sortie par le faubourg Saint Nicolas, nous prenons la route qui emmène vers une carrière gigantesque en activité. Il y a là une croix sur laquelle est écrit : « 1842 – Elle a été bénite par M Philippe DEVOLZ, curé dudit ROSNAY. » Pour peu qu’il y ait du sable de ce côté de la route, je ne donne pas cher de la vie de ce monument ! Un peu plus tard, nous longeons des étangs, vestiges reconvertis d’anciennes carrières. Il fait soleil, il fait faim, les rives nous tendent les bras ; il ne reste que deux heures de marche pour Brienne, stop. Restauration, photos, lecture, sieste. En début d’après-midi, nous reprenons notre progression. Le ciel prend une belle couleur bleu noir qui annonce une averse prochaine. Malgré tout, les agriculteurs arrosent y compris les chemins. Faute de caler correctement notre passage sur le balancement du système d’arrosage, voilà une première douche pas forcément bienvenue. Nous n’avons pas le temps d’atteindre la départementale qui conduit à Brienne que l’orage éclate. Malgré les capes, voici la deuxième douche de la journée et celle-là est copieuse. L’hôtel des Voyageurs est fermé quand nous nous y présentons. Le tour de Brienne est vite fait ; une visite en papeterie pour la presse, à la poste pour noter des numéros de taxis, dans un bar pour boire une bière et enfin à l’épicerie du coin pour les courses de demain. Elisabeth n’est intéressée ni par la visite du château ni par celle du musée. Pourquoi cela ? De retour à l’hôtel, ouvert cette fois, le patron à la sympathie bourrue nous présente une magnifique chambre donnant sur cour. La circulation des poids lourds dans la rue de l’hôtel est tout simplement impressionnante. Nous en serons heureusement isolés. Finalement, cet homme qui semble assurer seul la marche de l’établissement, au moins le soir, ce qui ne l’empêche d’avoir une ligne de femme enceinte, se révèle dévoué et diligent. Nous passerons une bonne nuit.

Hébergement à l'Hôtel Les Voyageurs

Accueil : très bon

Conditions de logement : excellentes

Prix : normal

De Brienne à Bar sur Aube