02 - Samedi 18 avril 2009 - De Sivizzano à Cassio

Le chemin du fromage

Quelle nuit ! Il a plu très fort et dès 6 heures les cloches nous réveillent. Elisabeth ne veut pas sortir de son sac, ayant l’impression de ne pas avoir commencé sa nuit. Avec comme seuls matelas une feuille de mousse, les dos sont raides, courbaturés. Rien n’est sec ; il va falloir enfiler des chaussures trempées !

A huit heures, nous quittons sans regret le presbytère. Beau ciel bleu mais il fait très très frais. Le café est fermé, bien sûr. Cela aurait été un luxe de trop d’avoir un petit déjeuner.

Le parcours est très vallonné et nous apercevons Bardone de loin. Ces paysages verdoyants sont magnifiques. La vue porte très loin. L’église de Bardone mérite le détour. Plus loin, le chemin emprunte des voies non goudronnées qui collent beaucoup aux chaussures. C’est un florilège ; primevères un peu partout, violettes, cerisiers en fleur.

A Terenzo, nous interrogeons deux vieilles dames car l’heure avance et nous ne rencontrons ni café ni commerces. Le repas d’hier soir a été frugal , le petit déj encore mieux, alors !!! Eh bien, si vous voulez acheter quelque chose, il vous faut faire demi tour ou poursuivre jusqu’à Cassio. Cela tombe bien, on y va chères madames (il faut garder le moral dans ces cas-là).

Le vent se lève. De grosses masses nuageuses arrivent. Les jours se suivent et se ressemblent. C’est bien car nos chaussures sont désormais humides … et boueuses.

Après un dernier gros effort, en forêt, sans suivre le balisage VF, nous arrivons à Cassio vers 12h45 et nous sautons dans le premier bar rencontré. Nous y mangerons du risotto royal aux truffes. Impossible de ne pas repérer notre table. Elle est balisée par toute la boue que nous laissons sur les pieds de la table et sur les chaises. Nous en sommes désolés et les hôteliers charmants.

Sur le chemin qui nous conduit à l’auberge, un cycliste s’arrête à notre hauteur, heureux de rencontrer des marcheurs de la VF. Lui sera à Rome samedi prochain. Bonne route à toi !

A l’Ostello, qui ouvre à 15 heures, Pépé nous accueille chaleureusement, dans les deux sens du terme. En effet, son attention est remarquable mais, de plus, la pluie ayant fait sa réapparition, il a poussé le chauffage. Oui, il y a des bons lits, oui, il y a des couvertures, oui, il y a du chauffage, oui, il y a deux salles d’eau. Et nous serons les seuls ce soir.

Après les courses de précaution dans le village, (l’épicier et sa mère nous avaient déjà repérés – vous êtes bien les pèlerins ?), nous nous couchons pour une longue sieste réparatrice. Il fait gris, froid, triste mais chaud sous les couvertures !

Pépé, pour ce soir ? « Allez à l’auberge au-dessus, vous allez voir, très bien et pas cher. » Mais c’est où nous avons mangé ce midi !

Avant dîner, nous parcourons les quelques rues du village mais l’église est fermée. Seuls convives du soir, nous nous régalons d’une assiette de fromages mémorable accompagnée d’un verre de vin blanc. Cool ! « Par la pain et le vin, je veux crier : Mon dieu »

Hébergement : Ostello di Cassio

Accueil : excellent

Conditions de logement : très bonnes

Prix : raisonnable

De Cassio à Passo della Cisa