05 - Dimanche 9 août 2009 - De Radicofani à Ponte a Rigo

Le chemin de la plénitude

La fortezza de Radicofani ne disparaît jamais vraiment. Voilà un beau parcours pour photographes.

Mon Dieu, quelle nuit dans ce couloir ! Pierrette et Alice se lèvent à 5h et partent à 5h30. (tous nos compagnons de gîte veulent être à Rome le 14 – nous, nous avons le 18 comme objectif). Autant dire que la nuit est finie : debout ! Nous traînons pour partir.

Héléna part peu après les françaises. Manifestement, elle ne sait plus où elle en est avec elle-même. Elle pleure sans fin et choisit la fuite. Nous sommes de tout cœur avec elle mais dans l’incapacité de partager une souffrance qu’elle ne veut ou ne peut dire. Bon chemin, Héléna !

Pas question de s’en aller en douce après le petit déjeuner. Jamais, au grand jamais, sur nos chemins, nous n’avions encore vécu cette cérémonie de l’envoi, que nous connaissions bien par le scoutisme.

Quelle émotion que cette lumière allumée sur le pas de la porte, et la prière d’envoi partagée avec les hôteliers ! Merci !

Il n’y a que du chemin blanc jusqu’à Ponte a Rigo. Les jeunes italiens nous rattrapent très vite, font un bout de chemin avec nous, et puis disparaissent à l’horizon., mais pas de notre horizon espérons-nous car nous avons échangé nos coordonnées. Joie du chemin puis, peine de la séparation. Le chemin monte et descend sans fin.

Rien ne nous presse et des ennuis gastriques ralentissent notre progression sous un soleil de plomb. Les fameux chiens tant annoncés comme les monstres du chemin nous regardent passer sans le moindre aboiement ; les moutons, quant à eux, ont trouvé bon de passer sous le grillage et de marcher devant nous sur le chemin.

Arrivés avant 10 h à Ponte a Rigo, un vieux monsieur fort aimable vient nous ouvrir symboliquement l’algéco posé au pied d’une église manifestement désaffectée. C’est isolé, simple, pratique et propre. Mais, il ne faut manquer de rien car le seul commerce café du village est fermé.

Nous passerons là un après midi de paix. Personne d’autre ne passe. La journée s’écoule doucement, sans un bruit.

Quand le ciel soudain se noircit, la pluie d’orage arrive puis tout redevient clair. Vers le soir, les nuages rosissent et des bandes d’oies passent sans fin dans un sens puis dans l’autre. Magnifiques vagues d’oiseaux aux dessous des ailes éclairés par le soleil couchant. Il est difficile de quitter ces moments de beauté tranquille, et pourtant demain, il faudra aller de l’avant.

Hébergement : Algéco près de l'Eglise

Accueil : très bon

Conditions de logement : très bonnes

Prix : ce que l'on veut

De Ponte a Rigo à Acquapendente