05 - Samedi 2 août 2008 - De Nus à Beriaz

Le chemin de l'égarement

Quand nous nous levons à 7h15, le soleil est déjà de la partie. De nouveau, une courte mais très sévère montée permet de rejoindre le chemin laissé hier soir. Nous cheminons à travers les vignes. Mais quelle galère que ces parcours qui ne semblent balisés que pour des marcheurs du dimanche. On monte, on descend : partout des indications « VF Chemin des vignes ». Mais, on n’avance pas. En fait, c’est une VF pour automobilistes. Ras le bol de ces conneries ! La décision est prise : le bas côté de la SS26 et rien d’autre jusqu’à Châtillon.

Sur ce parcours, c’est très faisable car les bas-côtés sont suffisants mais quelle circulation, surtout des motos en nombre impressionnant.

Ce n’est pas possible : il ne peut pas y avoir que dix kilomètres entre Nus et Châtillon. Le soleil cogne, la ville n’est jamais là, nous n’allons jamais y arriver. Avant d’entrer en ville, nous convenons de trouver un moyen de transport pour rejoindre Beriaz (où nous avons réservé). Un chauffeur de car nous indique qu’à l’autre extrémité du village, il y a une station de cars avec un passage toutes les heures pour Montjovet.

La ville est quasiment déserte. Cela se comprend ; il fait tellement chaud. Quand nous passons devant une trattoria où l’équipe de serveurs discute dehors, l’envie nous prend de s’y arrêter. Carpaccio, risotto, panna cotta. Rien de tel pour remettre le moral en place. Nous prendrons donc le bus comme indiqué, censé nous déposer quasiment au pied de l’hôtel. Encore faudra-t-il que deux dames âgées indiquent au chauffeur que l’hôtel en question n’est pas à Montjovet mais à Bériaz ! Nuance de taille. Dans ce Pub irlandais, l’accueil est excellent. Devant une Guiness, la conversation s’engage ; le problème de l’immigration s’invite au débat. La position de l’aubergiste, homme francophone et très bavard, nous surprend un peu. Bon. Il s’inquiète beaucoup de la disparition des emplois et de la désertification rampante. Que retiendrons-nous de cette journée ? la route, encore la route, et la chaleur. Espérons que la nuit sera bonne ! Aujourd’hui, le carnet disait : « En écoutant nos pas, nous apprenons le monde. Le chemin même est transparent. » Ah bon !

Hébergement à l'Hôtel Nigra, Loc. Berriaz 13

Accueil : Très bon

Conditions de logements : Très bonnes

Prix : normal pour un hôtel

La Vallée d’Aoste

La vallée d’Aoste est une région autonome. L'économie du Val d’Aoste repose sur deux activités principales : l'agriculture et le tourisme. Les principales productions agricoles du Val d'Aoste sont le fromage, dont la fontine, les fruits et le vin, malgré l'altitude élevée du vignoble et ses plantations acrobatiques, car la vallée bénéficie d'un climat chaud et sec. Les vallées du Val d'Aoste regroupent un millier de hameaux et une centaine de châteaux (dont les plus fameux : Fénis, Verrès, Saint Pierre), souvent bien conservés, et qui s'égrènent le long des vallées. La vallée est un haut-lieu de la randonnée, et le passage obligé de ceux qui font le tour du Mont Blanc.

Montjovet et Arnad

Le cru de la Vallée d’Aoste, Arnad-Montjovet DOC est un vin rouge très sec. Les cépages utilisés pour sa production, situés sur les territoires d'Arnad et dans les communes limitrophes (Hône, Verrès, Issogne, Challand-Saint-Victor, Champdepraz, Montjovet), sont le Nebbiolo (70% minimum), le Dolcetto, le Pinot Noir, le Neyret, le Freisa, et le Vien de Nus (30% maximum).

L’Arnad-Montjovet a un robuste taux d'alcool (12°-13°)