05 - Vendredi 11 mai 2007 - De Condé sur Marne à Chalons

Le chemin des canards

Le vent a soufflé très fort toute la nuit. La pluie sera sans doute notre compagne de ce jour. Les oranges ne sont pas encore pressées quand nous descendons mais Michèle, 72 ans, qui gère le gîte en l’absence de Bruno est déjà là. Elle a « la pêche », Michèle. Elle va attendre que nous soyons prêts pour nous conduire au canal.

Le pont qui franchit le canal porte lui aussi la marque de la Via Francigena. Nous n’en verrons pas d’autres jusqu’à Bar. Le vent continue de souffler – il fait gris. Le chemin de halage a parfois l’adhérence d’une savonnette. Malgré tout, la promenade est agréable. Peu avant Juvigny, un joli alignement d’arbres retient notre attention. Un bref rayon de soleil enchante ce paysage.

Nous profitons pleinement de ce chemin de grand calme. Quelques canards, des poules d’eau, un héron avant Chalons sont nos compagnons de marche. « En écoutant nos pas, nous apprenons le monde. Le chemin même est transparent…. » me susurre le carnet.

Obligés de ravitailler, nous quittons le canal pour le centre de Juvigny, un village rue qui n’en finit pas. Bruno nous avait assuré de la présence d’une supérette. Où est-elle ? L’instituteur du village, qui profite de la récré pour fumer une clope en cachette, nous indique la sortie du village – un proxy caché dos à un rond-point. Il n’est pas aisé de retrouver le GR quand il faut contourner le très résidentiel et très protégé quartier du Lac des Grands Prés. Peu après le passage sous l’autoroute A 26, il est temps de poser les sacs pour déjeuner. Sur les capes, après le repas, la sieste est bienvenue. Ce sera une confirmation des coups de soleil de la veille ! Nous rejoignons le canal à Recy. Le jardinier, nous salue, demande notre destination et n’en revient pas. Aller à Rome à pied !A l’approche de Chalons, le héron joue à cache cache. Mais il est trop gros pour passer inaperçu sous les feuillages de la berge, le coquin. Une péniche hollandaise remonte vers le nord. Il est suffisamment tôt pour que nous ayons le temps de boire une bière au café de l’Hémicycle avant de rejoindre la rue Pasteur et l’hôtel du même nom. Nous découvrons un petit hôtel à la gloire passée avec un magnifique escalier ancien. La fréquentation ne doit pas être terrible puisque l’on nous propose d’échanger la chambre du 2ème avec sanitaires sur le palier contre la plus grande chambre tout confort du premier. Allons-y !

La tentative pour visiter la ville et notamment la cathédrale St Etienne se termine à l’Office de tourisme, Elisabeth ayant trop mal aux pieds pour parcourir la ville en tous sens. Après quelques coups d’œil à la carte de différents restaurants, nous optons pour le Pasteur à deux numéros de l’hôtel.

Ce sera un très bon choix. Et nous dégusterons un excellent vin rouge alsacien, le vin d’Outrott. Encore une journée qui s’achève, tranquillement. C’est cool, la vie de pèlerins !

Hébergement à l'Hôtel Pasteur

Accueil : bon

Conditions de logement : bonnes

Prix : normal

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