En ce 18 août, alors que nous montons la première côte derrière le gîte, il est 7 h 40 et il fait à peine jour. Nous entrons bientôt dans la province de La Corogne. Alors que nous prenons le curieux horreo en forme de ruche de Leboreiro,
2 jeunes français nous rejoignent. Ils sont partis de St Jean Pied de Port depuis … ils ne savent plus très bien Nous marchons un petit kilomètre avec eux mais ils sont plus rapides que nous alors ils partent devant. Nous passons devant une entreprise à Furelos, où le 1% consacré à l’art rappelle de manière contemporaine l’ancienneté du Chemin. Après le pont et le quartier médiévaux, nous montons vers Melide, où nous prenons un café petit-déjeuner dans un bistrot très fréquenté (où il est donc difficile de se faire servir). C’est jour de marché et les étalages nous masquent le départ du chemin.
Nous allons pénétrer en forêt et trouver nos premiers eucalyptus ; comme nous marchons depuis un bon bout de temps, nous nous arrêtons, après ces pierres percées qui me rappellent les oghams irlandais, pour une pause « pomme », mais depuis ce matin, le ciel menace et il "pluviote". Ce temps incertain ajouté à la longueur de l’étape un peu sous estimée use mes forces, et l’arrivée à Arzua qui n’en finit pas me trouve à bout de forces. Il nous faut trouver la pension, mais le maître des lieux, qui a aussi travaillé en Suisse, parle français. Après nous être installés dans notre chambre, nous allons déjeuner (à 15 heures pour les Espagnols, c’est l’heure) La sieste est bienvenue, d’autant que la pluie redouble. Un rapide tour de la ville sous la pluie battante et nous rentrons dans notre chambre, avant de dîner et de se coucher.