Il est 6 h 15 quand nous quittons, ce 2 août, notre hôtel et il fait encore nuit ; nous ne ferons qu’entr’apercevoir le Parador avant de franchir le rio Bernesga. Pour moi, c’est à ce moment-là que commence notre pérégrination de cette année. La sortie de Leon et les 8 kms jusqu’à La Virgen del Camino se révèlent très pénibles, car nous longeons la nationale, où circule une foule de camions. Nous nous arrêtons prendre notre petit déjeuner à La Virgen del Camino dans un café bondé de pèlerins. La télé qui débite les informations parle de Fidel Castro. Mais qu’est-il arrivé au leader de la révolution cubaine ? Mort, très malade ? Nous n’apprendrons que quelques jours plus tard qu’il est malade …
En regardant notre guide, nous nous apercevons que deux chemins s’offrent à nous : la calzada de los Peregrinos (la chaussée des pèlerins) ou le camino real (le vrai chemin ou chemin historique qui suit la N 120 – ou est-ce la N120 qui suit le chemin historique ?-). Nous optons pour la calzada de los Peregrinos qui nous éloigne du bruit, de la fureur et … de la foule, à tel point que, passé Oncina de la Valdoncina, nous nous retrouvons – seuls – sur le chemin de terre et que nous nous demandons si nous ne faisons pas fausse route, mais les étoiles et coquilles sont bien présentes, alors nous profitons de ce calme et marchons tranquillement. Nous nous arrêterons à Villar de Mazarife, où il y a plusieurs gîtes. Arrivés à 11 h 30, nous choisissons l’auberge paroissiale, où l’on nous donne une « chambre » (une pièce disons) pour nous deux. Nous posons les sacs, prenons la douche et allons acheter à manger…
Pendant notre sieste, l’auberge, tantôt vide, se remplit. En attendant l’heure du dîner, nous flânons à l’ombre, car il fait très très chaud. Repas chez Tio Pepe en terrasse : nous dînons tôt (19 h 30) pour les Espagnols. Aussi sommes-nous seuls, bientôt rejoints par un autre couple de français avec qui nous échangeons quelques mots…
Au lit de bonne heure !. Nous serons perturbés par les jeunes qui dorment (non ! couchent !) sur le balcon qui court tout autour du patio : même les bouchons d’oreille ne nous épargnent pas les bruitages qui accompagnent leurs ébats..