Le gîte est à 1 km du centre de Boudou et quand nous arrivons au centre du village ce 7 août, l’église sonne 6 heures, mais il fait encore nuit et nous cherchons un peu notre chemin. Une petite ½ heure plus tard, nous sommes sur le plateau où a été construite la chapelle Ste Rose qui se détache sur le ciel d’aurore aux doigts de rose.Nous nous arrêtons à Malause acheter une viennoiserie en guise de petit-déj. Et notre hôtesse d’hier soir nous rattrape pour nous rapporter, quoi donc au fait ? Nous nous asseyons au bord du canal pour manger notre viennoiserie. La marche le long du canal est un enchantement, bien trop court, hélas !
Quand nous quittons l’ombre, nous marchons le long de champs, de maïs essentiellement, qui sont arrosés (en pompant dans les différents cours d’eau et dans la Garonne que nous allons franchir tout à l’heure). Nous ne fuyons pas les gouttes qui pourraient nous atteindre, car, même s’il n’est pas encore 9 heures, la chaleur est là, installée. A Espalais, petit village, nous croisons quelques « vieux » qui nous parlent de cette chaleur… Mais nous ne traînons pas trop. Un petit km après, nous franchissons la Garonne, déjà majestueuse. Sitôt franchi le pont, s’amorce la montée vers Auvillar, perché sur une terrasse au-dessus de la Garonne : un fort beau village aux rues pavées bordées de vieilles maisons avec surtout une halle circulaire qui trône sur la place centrale.
Il y a sous cette halle des pompes qui nous permettent de faire le plein d’eau. Nous sommes abordés par une autochtone qui nous invite à prendre un café, mais nous voulons être à St Antoine, notre halte d’aujourd’hui, avant midi et il nous faut encore acheter notre pique-nique, aussi déclinons-nous, à regret, l’invitation (il y a longtemps que nous n’avons pas bu un bon café). Après avoir fait nos achats et être passés sous la voûte de la Tour de l’Horloge, nous reprenons le chemin, qui va à travers la « Gascogne bossue » : c’est ainsi que l’on appelle la Lomagne, pays de collines escarpées et peu boisées ; donc en ce temps de canicule, il fait chaud sur la terre ou l’asphalte. En chemin, une ferme propose des melons : je laisse Claude faire l’acquisition de 2 petits melons que nous mangerons tout à l’heure et je pars devant pour essayer de trouver un coin en vue de St Antoine pour manger et faire la sieste. Ce sera sur la place de St Antoine, au pied du Calvaire. Si jamais il y a eu de l’herbe, elle a disparu depuis longtemps et le sol est plutôt dur, mais cela ne nous empêche pas de faire une bonne sieste
Nous rejoignons la ferme des Dupont vers 16 heures. L’accueil, par les hospitaliers, est chaleureux – sans jeu de mots – et nous nous installons dans un dortoir frais, où nous serons seuls (il semble que la canicule ait contraint beaucoup de marcheurs à abandonner). Après la lessive, nous profitons de cette fraîcheur pour nous reposer. Avant le dîner, nous allons repérer le départ du chemin, car il fera nuit quand nous partirons. Le repas nous réunit avec les autres randonneurs et les hospitaliers, ainsi que nos hôtes : un temps fort de partage, comme nous avions un peu oublié que c’était cela le chemin. Pendant le repas l’orage éclate : cela va-t-il rafraîchir l’air ? Nous avons mis nos vaches à eau au frigo pour demain matin. Nous pourrons les récupérer demain matin de très bonne heure.