Ce matin 10 mai, il est prévu que notre hôte nous ramène sur le chemin. Quand il nous dépose devant l’église de Latrille – vers 8 h 45 -, il pleut des cordes et nous ne sommes pas fâchés que les premiers kilomètres soient sur le goudron…Petit à petit, la pluie cesse, mais le temps reste très gris. Nous nous arrêtons à la boulangerie (enfin au dépôt) de Miramont-Sensacq. Il traîne quelques viennoiseries, datant d’avant-hier, mais cela nous donnera l’illusion de nous réchauffer, car pas de café en vue….Par contre nous passons bientôt devant l’église de Sensacq, église romane quelque peu à l’abandon.
Malgré le temps gris (ou à cause) nous avançons vite et nous avons fait 15 km quand nous nous passons au large de Pimbo et que nous nous arrêtons déjeuner sur un banc. Le soleil paraît et nous faisons sécher capes et chaussettes.
Quand nous repartons, le soleil fait chanter la campagne et nous nous prenons réellement pour des rois !…
Il est 15 heures quand nous pénétrons dans Arzacq-Arraziguet assoupi dans la chaleur de ce lundi après-midi. Après notre halte au café, bar, tabac, journaux…nous allons faire nos courses pour demain en attendant l’heure d’ouverture du gîte communal. Nous logerons au 2° étage, que l’on atteint pas un escalier extérieur – type escalier de secours – peu rassurant pour moi. Et nous partagerons notre chambre avec des alsaciens, harnachés comme des militaires et qui commencent ici même leur marche. Il leur faudra sans aucun doute alléger leur sac dans les jours qui viendront… A la cantine, très animée par des scolaires qui sont ici en « classe verte », nous nous retrouvons avec un groupe de bretons, mais nous flairons là encore les gens véhiculés (maquillages, bijoux et chaussures de ville trahissent l’absence de sacs à dos) alors prudence !
Il pleut lorsque nous allons nous coucher, mais nous avons eu le temps de faire sécher notre petite lessive. Nos compagnons de chambrée nous avertissent qu’ils partiront vers 4 h, alors à nos bouchons d’oreille, avant de dormir ! (De fait nous les entendrons à peine partir).