L’étape du 5 août est un peu plus longue ; aussi quittons-nous Astorga avant le jour, (à 6h30) - mais pas dans les premiers, loin s’en faut -. Il fait encore sombre quand nous passons devant l’ermitage de l’Ecce Homo, en travaux.
Après Muris de Rechivaldo, nous marchons sur une senda, alors que le soleil levant éclaire Castillo de los Polvazares.
Santa Catalina de Somosa ne me laissera que peu de souvenirs. Mais le village suivant, lui, mérite toute mon attention puisqu’il s’appelle "El Ganso", autrement dit "L'Oie".
Quand nous passons à l’ermitage du Christ Béni de la Vraie Croix, à quelques centaines de mètres de Rabanal, il fait très chaud et nous ne sommes pas fâchés de trouver notre gîte (Nuestra Señora del Pilar), même si celui-ci jouxte un bar. Il est 11 h 30 et nous sommes dans les premiers, ce qui nous permet de prendre une douche tranquillement et de laver notre linge. Nous mangeons au bar et décidons d’aller faire la sieste près de l’ermitage, à l’ombre et surtout au calme.
Notre hôtesse nous a expliqué que l’on peut assister aux Vêpres avec la communauté St James (des Anglais qui ont redonné vie à ce village que menaçait l’abandon). La petite église est pleine à craquer. Mais cet office en grégorien est propre à rasséréner. Nous dînons dans un restaurant près de l’église et rentrons nous coucher. Malgré le bar, nous passons une très bonne nuit.
Au réveil, une française, déjà croisée à Astorga) (nous sommes les derniers à partir) nous raconte sa mésaventure de la veille : quelqu’un avait involontairement échangé les chaussures de marche, lui laissant une paire avec 2 pointures d’écart. Elle a gardé ses « pantoufles » pour allonger le pas et retrouver l’emprunteur et les chaussures.