Il pleut quand nous quittons le gîte pour aller prendre, ce 1e août au matin, notre petit déjeuner à l’hôtel près de la collégiale. Il pleut toujours quand nous passons devant la Croix des Pèlerins à la sortie de Roncevaux.
Il fait toujours gris à Burguete, où les trottoirs sont remplacés par des rigoles d’eau à ciel ouvert.
Ce temps gris persistera une bonne partie de la matinée. Nous sommes nombreux sur le Chemin avec, nouveauté en Espagne, beaucoup de « pèlerins » en vélo. En Espagne, on ne peut, paraît-il, pas réserver son hébergement sur le Chemin : il nous faut donc parcourir le plus rapidement possible les kms prévus, pour être sûrs d’avoir de la place dans le gîte à l’étape. Nous hésitons à nous arrêter pour voir les lieux recommandés. Après l’arrêt à Viscaret pour faire quelques courses, nous devrions voir sur notre chemin les « pas de Roland », mais un orage éclate, nous obligeant à mettre les capes.
L’étape d’aujourd’hui monte et descend et peu après l’Alto de Erro, le soleil balaie en quelques instants les nuages, et c’est tout de suite la chaleur qui va nous accompagner jusqu’à Zubiri.
Nous franchissons le pont de la Rabia (de la rage) et entrons dans Zubiri. Nous pique-niquons avant de rejoindre le gîte, déjà bien occupé. Pour 10 €, nous obtenons 2 lits – enfin, moi c’est plus proche du hamac ; le matelas touche le sol et les côtés ont tendance à se rejoindre – le droit de prendre une douche dans des locaux hors d’usage et sans porte (Claude pourra ainsi se rincer l’œil sans vergogne).
Le soir, nous allons manger dans un restaurant : c’est relativement bon marché et l’on paye le vin en fonction de ce que l’on boit
Nos voisins de lit sont des français…