L’étape de ce 9 août ne fait que 20 kms, aussi partons-nous un tout petit peu plus tard : il est 6 h 30 quand nous franchissons le Gers et que nous laissons derrière nous Lectoure émerger de la nuit.
Cette étape devrait nous faire passer par La Romieu, mais nous avons choisi un nouveau gîte situé sur la variante. De l’échange épistolaire que nous avons eu avec l’hôtesse, il ressort qu’il vaut mieux que nous soyons à pied…. Nous allons donc à pied au milieu d’une campagne moins dénudée qu’hier.
A 8 h nous nous arrêtons pour petit déjeuner, au débouché d’un chemin creux près d’une croix et d’une pancarte sur la Lomagne.
Jusqu’à la chapelle d’Arbin (désormais utilisée à des fins domestiques et privées) nous longeons des champs (visiblement arrosés) de cultures diverses que nous aurons bien du mal à identifier : sorgho ? millet ?
Nous hâtons le pas pour arriver à la Maurague avant les grosses chaleurs. A la maison Tougnet, où nous stationnons pour nous désaltérer, nous apercevons le gîte.
Nous savons que nos hôtes seront absents à notre arrivée, mais nous aurons de l’eau bien fraîche sous l’auvent et nous pourrons nous mettre à l’ombre des grands arbres pour attendre leur arrivée.
Ainsi ferons-nous, et même un brin de sieste. A leur arrivée, nos hôtes – Anne-Marie et Olivier – viennent s’asseoir et discuter avec nous à l’ombre, avant de nous inviter à rejoindre leur gîte juste ouvert. Tout y a été conçu pour la protection de l’environnement. Nous avons une chambre, dont les murs sont peints à l’ancienne en bleu. Pendant qu’Anne-Marie fait ma lessive avec ses propres produits (sans phosphate…) nous profitons de la douche et de notre chambre. Nous visitons ensuite le gîte, où nous serons seuls ce soir.
Nos hôtes prennent le repas avec nous et nous passerons une soirée revigorante, une de celles dont le souvenir permet de rester sur le Chemin, et qu’il fait bon se rappeler quand la volonté fléchit ou que le moral baisse. Merci à Olivier et Anne-Marie et à la grenouille de La Maurague.