Ce 8 août, quand nous quittons l’hôtel (après avoir payé très cher notre ration de vin d’hier soir), notre première pensée va pour notre fille, dont c’est aujourd’hui l’anniversaire. Et nous laissons sans regret les toits luisants de pluie de St Côme d’Olt derrière nous. D’autant que l’étape d’aujourd’hui (20 km) devrait nous réserver quelques belles architectures et points de vue.
Il nous faut les capes pour nous protéger de l’eau qui ruisselle des arbres et du brouillard qui stagne sur le Lot près duquel nous cheminons un bon moment.
Lorsque le soleil se lève, nous sommes rejoints par de nombreux marcheurs, et nous faisons halte pour admirer l’église de Perse, un joyau de l’art roman en grès rose. Il est écrit dans les guides, que, sur le portail nord, sur le cordon de l’archivolte, le personnage sculpté serait Charles Martel….
L’arrivée à Espalion est assez plaisante, bien que le soleil boude déjà. Il paraît que c’est « le premier sourire du midi ».
Nous avons décidé de faire une halte prolongée à Espalion pour faire des achats pour le pique nique du midi, pour prendre un bon café, pour acheter des cartes postales, pour faire des photos, bref… pour profiter un peu de la ville.
Incontestablement, le paysage change après Espalion. ; le chemin flâne plus ou moins le long du Lot, au moins jusqu’à St Pierre de Buesséjols, dont l’église est remarquable. Sitôt passé le hameau de Buesséjols, il nous faut monter. C’est l’heure de déjeuner et une prairie ouverte nous invite, mais je suggère de terminer la montée, fort raide ma foi !... Sur le plateau, nous nous abritons derrière une haie pour commencer notre pique-nique et bientôt, nous rejoignent Evelyne et François.
Le temps n’incite guère à la sieste et nous reprenons donc la marche assez rapidement. : nous continuons sur le plateau avant de redescendre un peu pour …remonter. Mais bientôt Estaing est en vue.
Ce soir, nous avons réservé dans un hôtel , le St Fleuret. Après les gîtes, c’est le luxe, anniversaire d’Hélène explique : nous avons la chambre 8 et une coquille sur la porte… Nous sommes un peu gênés de marcher sur l’épaisse moquette bleue avec nos chaussures de marche un peu boueuses. Qui dit hôtel, dit pas de lessive : après la douche et le shampoing – avec sèche-cheveux – nous partons à la recherche d’une laverie et trouvons une laveuse : je lui apporte mon linge et je le récupérerai demain matin à 8 heures, lavé et plié. C’est vraiment le luxe ! Et pour couronner la journée, nous avons pris une demi-pension, donc dîner à l’auberge (dont la salle de restaurant a le même papier peint que les WC de Michelle et Philippe à Montluel !…). Apparemment, il y a fête au village, mais l’orage qui éclate fait rentrer tout le monde et ne nous empêche pas de très bien dormir.