Ce 13 août, c’est notre dernier jour de marche et tout devrait aller pour le mieux. Mais dès le départ, l’ampoule que j’ai tenté de soigner hier soir me fait souffrir. Nous sommes bientôt rejoints par la famille qui pique niquait hier à Lannes Soubiran. Nous ne sommes pas étonnés d’apprendre qu’ils font du scoutisme et nous partageons un peu de cette expérience, tout en marchant. Mais je ne marche pas assez vite pour eux et ils nous lâchent bientôt.. L’immense ligne droite qui suit le chemin de fer et la grande départementale est longue, très longue et nous avons hâte de retrouver des lieux ombragés, car nous sentons bien que les nuages qui pour l’instant masquent le soleil vont bientôt se déchirer, laissant passer lumière et chaleur.
Un élevage nous rappelle que nous sommes dans les Landes (le pays du foie gras).
Quand nous atteignons la départementale qu’il nous faut remonter pour trouver le gîte, je suis épuisée et je m’effondre bientôt au bord du chemin, en attendant que Claude parte en reconnaissance. Un agriculteur, qui travaille dans son champ, finit malgré nos dénégations, par aller chercher sa voiture et nous dépose au gîte (je ne le regretterai pas, car il restait une bonne heure de marche et je ne me sentais pas capable de les faire)
Les hôtes ne sont pas là et quand ils arrivent, ils ne sont pas ravis de nous voir déjà arrivés : je leur demande juste de pouvoir me mettre à l’ombre sur leur banc et j’enlève mes chaussures : Dieu que ça fait du bien !
Lorsque nos hôtes nous invitent à rejoindre notre chambre, je m’effondre dans le lit sitôt la douche et la sieste durera presque tout l’après-midi..
(Le lendemain, notre hôte nous ramène à Aire-sur-l’Adour, où nous prenons le bus qui nous emmène à Mont-de-Marsan, d’où nous prenons un train pour Bordeaux.. Je garderai mes pieds gonflés pendant presque 15 jours après cette marche.)