6 h ce lundi 11 août : nous laissons derrière nous les mosaïques de Séviac encore plongées dans l’obscurité. Il fait tiède malgré l’orage ; quand le jour se lèvera tout à l’heure ce sera sur un ciel gris qui effacera quelque peu le relief de la 1° stèle discoïdale de notre parcours.
Après avoir étudié le parcours, nous décidons de ne pas suivre tout à fait le GR qui fait un grand détour, sans grande utilité.
Aussi retrouvons-nous à Lamothe, nos compagnons de chambrée partis une heure avant nous. Nous échangeons quelques mots, mais ils se hâtent. Nous, nous arrivons à Eauze à 9 h 45 : le cafetier, où nous nous arrêtons au pied de la cathédrale, nous propose de nous emmener à notre gîte : nous déclinons l’offre. Il nous faut faire quelques courses : nous mangeons d’ailleurs un yaourt à la sortie du magasin. Puis nous entamons la longue montée qui nous fait sortir d’Eauze. Nous longeons un petit étang couvert de nénuphars, qui, après tous les jours de sécheresse, nous paraît presque miraculeux. Plus loin, c’est un grand domaine, qui, au fur et à mesure que nous nous en approchons, perd de sa superbe. Et de nouveau le soleil et la chaleur. Nous arrivons au gîte de Sauboires vers 12 h 45. L’hôte insiste pour que nous rentrions de suite dans le gîte : il nous fait même à manger. Mais j’ai hâte de prendre une douche et de me coucher. Notre sac n’est pas arrivé, aussi allons nous au lit sans douche. Claude se lève avant moi et va récupérer le sac. Le soir, au moment de se mettre à table, il me faut faire la vaisselle de la veille et du midi et notre hôte nous raconte son histoire qui me laisse mal à l’aise. Je ne serai pas fâchée de quitter les lieux le lendemain matin.