Quand nous rejoignons ce 8 mai 2004 (en voiture) Rion des Landes pour y laisser notre voiture chez Claude et Mimie, nous avons à porter une souffrance : Pierre-Marie, mon « petit » frère, a été victime en octobre dernier d’un accident cardio-vasculaire, qui a laissé des séquelles, notamment sur sa mémoire.
Nous couchons donc à Rion ce soir et, demain, Claude nous conduira à la gare.
Le train est censé partir à 9 h 35, voie 3. Nous gagnons donc la voie. Mais à 9 h 35, c’est de la voie 5 que le TER s’apprête à partir. Nous hélons le contrôleur qui le fait arrêter pour que nous puissions le prendre…Nous sommes les seuls passagers dans cet omnibus qui nous dépose à Mont de Marsan vers 10 heures. Nous avons un peu plus d’une heure à attendre pour prendre le bus qui nous emmènera à Aire sur l’Adour vers 12 h30.
A la descente du car, il fait beau et nous décidons de déjeuner vers Ste Quitterie :
un petit kilomètre – et une première montée - plus loin. L’église est fermée mais, de l’extérieur, elle est déjà très belle. Nous pique-niquons sur le parvis, où une fontaine nous permet de faire le plein d’eau pour notre petite étape de cet après-midi. C’est dimanche et il n’y a pas grand monde dans la rue.
Nous logeons à Lannux hors chemin, aussi, après notre arrêt de l’après-midi près de l’étang du Brousseau, reprenons-nous le chemin pour le quitter bientôt et à travers bois rejoindre la N134, qu’il nous faut traverser. Une fois quitté le couvert, nous entrons dans une zone de plaine d’où nous apercevons fugitivement les Pyrénées chapeautées de neige. Le ciel se couvre et nous finirons la journée sous un ciel bas et lourd. Quand nous débouchons à Talazac, nous découvrons une vaste cour avec plusieurs maisons et, en contre-bas, des moutons qui paissent. L’hôtesse nous montre notre gîte, où nous serons seuls et, pour ce même motif, nous invite à partager le dîner avec eux. A l’apéritif, nous découvrons que Monsieur est originaire d’un village … à 3 km des Touches. Claude et lui sont donc presque compatriotes. Ce trait d’union fixé, la soirée devient très vite chaleureuse et nous oublions l’orage, la pluie… et l’heure. Il est près de minuit quand nous nous couchons.
Nous savons maintenant que nous essaierons d’aller
« Tout là-bas au bout du continent
Où Messire St Jacques nous attend »