Il fait encore sombre ce 9 août quand nous quittons Navarette, mais à Najera, notre prochaine halte, il n’y a qu’un gîte d’une centaine de places : il nous faut donc y arriver assez rapidement. Y a-t-il quelque chose à retenir de cette étape. ? Le portail du cimetière de Navarette (portail de l’ancien hôpital de St Jean d’Acre) aperçu dans l’aube grise.
Je ne retiens que la grisaille qui, me semble-t-il, nous accompagne jusqu’à l’entrée dans Najera, où soudain soleil et chaleur éclatent, alors que nous posons nos sacs, « que hacen la cola » en 4e et 5e position : alors que nous pique-niquons à l’ombre, près de la rivière Najerilla, et à quelques enjambées du gîte, nous verrons toutes les pratiques possibles : le chauffeur du mini-bus qui vient déposer dans la file les sacs à dos des marcheurs qui ont commencé l’étape 3 km plus tôt avec le minimum sur le dos, les tricheurs qui avancent de quelques sacs le leur, ceux qui se vantent d’avoir couru les 10 derniers kms pour arriver avant les vieux….etc, … A la distribution des lits, un couple d’espagnols tentera de passer devant nous : je me rebelle et le dis haut et fort !!!
Najera se souvient d’avoir été capitale de la Navarre et un festival de théâtre nous empêche de visiter Sta Maria la Real.
Sur l’Iglesia de la Cruz, où nous assistons à une bénédiction des pèlerins, trônent les « marteaux piqueurs », que nous avons découverts, à notre grand étonnement, un peu partout sur les monuments en Espagne.
Dans ce dortoir bondé, il est difficile de trouver le sommeil avant 22 heures et pourtant, dès trois heures, les premiers sont debout !!!