Montcucq (que nous ne recommanderons pas) le mardi 5 août, il est 5 h 55 et il fait à peine jour. Il fait frais pour remonter sur le Causse et le soleil se lève alors que nous passons près du domaine de Charry.
Un peu plus d’une heure après notre départ, à la ferme de Bonnal, malgré l’heure matinale (7 heures), les fermiers proposent aux pèlerins boissons et fruits : nous dégustons sur place café et gâteaux et achetons un melon pour midi.
Peu après, sans que rien ne nous l’indique – sinon notre guide – nous passons du Lot au Tarn-et-Garonne à la hauteur du très beau château de Montlauzun (enfin paraît-il qu’il est beau car la canicule qui s’est installée sur la France nous pousse à forcer le pas, pour marcher un maximum le matin). Et lorsque nous arrivons à Lauzerte, il est presque 11 heures et il nous reste 10 km à parcourir. Comme il nous faut aussi nous ravitailler pour ce midi, nous décidons de nous arrêter à l’Ecomarché et ne pas gravir le piton pour découvrir cette bastide.
Nous allons ensuite dans cette campagne du Quercy, parsemée de pigeonniers, comme celui du Chartron
Lorsque nous arrivons à la très célèbre (sur le Chemin) et très belle chapelle St Sernin, il fait déjà très, très chaud et l’eau qui coule ici est un bienfait pour nos vaches à eau et pour nous.
Nous sommes très tentés de nous arrêter à l’ombre près de ce lieu, mais il reste encore près de 8 km et 2 heures de marche dans l’après-midi, c’est trop !!! Nous reprenons donc le « blanc chemin » qui, ici, porte bien son nom. Nous faisons halte environ 3 km plus loin, avant que le chemin ne quitte l’ombre d’un bosquet et une sieste – indispensable, compte tenu de l’heure à laquelle nous nous sommes levés – restaure, croyé-je, mes forces. Il nous reste un peu plus de 4 kms, mais la chaleur est si intense que, malgré l’eau de nos vaches à eau, malgré les boissons et fruits mis à disposition des pèlerins au bord du chemin par un riverain que nous ne saurons trop remercier, lorsque nous arrivons au pied de la dernière montée (de 3km tout de même) avant l’Aube Nouvelle je m’écroule incapable de reprendre le sac à dos et de trouver l’énergie nécessaire à ces ¾ d’heure de marche. Nous apprécions d’avoir un téléphone portable : nous appelons l’Aube Nouvelle qui nous envoie un taxi. Nous sommes accueillis, à l’arrivée du taxi, par l’hôtesse de l’Aube Nouvelle, qui s’emploie à me réconforter par un citron pressé et par des paroles pleines de bienveillance, qui me rassureront sur le fait que je ne suis pas la seule à « craquer » ainsi. Ayant repris un peu de force, nous nous installons dans notre chambre, très confortable et très fraîche. Et après la douche, je m’allonge pour une sieste réparatrice. Claude, lui, va profiter de la terrasse ombragée par de grands arbres. Je l’y rejoins à l’heure de l’apéritif. Je n’ai pas noté ce que nous mangerons au dîner ; j’ai souvenance d’un repas très fin. L’Aube Nouvelle est une étape exceptionnelle par la qualité de l’accueil et de la cuisine de ce couple de hollandais.