Nous entrons dans la cathédrale et une hôtesse nous demande en espagnol, si nous voulons assister à la messe : nous disons oui et nous retrouvons de l’autre côté du cordon. Il y a du monde ; il y a du bruit, nous sommes debout, mais nous sommes à St Jacques et …j’aurai du mal à suivre la messe et pas seulement pour une question de langue, d’autant qu’à la consécration, un soliste joue à la trompette l’air dont Albert nous avait chanté le cantique le jour de notre mariage :
« Je suis la Voie,… »
Et la messe se termine par la cérémonie du « botafumero », l’encensoir géant qui s’élève dans le transept au-dessus des fidèles (la tradition prétend qu’il s’agissait à l’origine de disperser les miasmes et odeurs des pèlerins qui, à Lavacolla, ne se seraient lavés que le col…)
A l’issue de la cérémonie, nous sommes comme dans une bulle et nous avons du mal à « atterrir », « débarquer »… J’en veux pour preuve la difficulté que j’ai à me remémorer ce que nous avons fait l’après-midi.
Notre premier souci, je pense, est de gagner l’hôtel où nous avons réservé une chambre pour 2 nuits : l’hôtel Costa Vella (recommandé par Jean-René BERTRAND) et même si la côte est vieille, elle a encore de beaux restes de montée. Mais nous sommes accueillis par un jeune couple très agréable et, situé dans une rue calme, l’hôtel est calme et confortable. En outre notre chambre sous les toits nous isole encore plus des bruits de la rue. Sur conseil de notre hôte, nous allons déjeuner dans un restaurant de la rue, très connu semble-t-il, car bien qu’il n’y ait quasiment pas d’enseigne sur la rue, la cour délicieusement ombragée est pleine. On nous trouve finalement une place et nous fêtons notre arrivée à Compostelle.
Une sieste efface un peu de la fatigue du jour et nous partons dans les rues alors qu’il n’est pas encore l’heure pour les Espagnols de sortir. Cela nous permet d’aller au bureau des Pèlerins pour nous faire délivrer la Compostellane (ce diplôme en latin délivré à quiconque a parcouru au moins 100 kms sur le Blanc Chemin), sans attente exagérée. Pendant que nous faisons la queue, Claude engage la conversation avec un belge, qui termine son 3e pèlerinage et que nous retrouverons en train de croquer sur son carnet quelques lieux de Compostelle. Au guichet, nous expliquons que nous aimerions avoir une seule Compostellane pour nous deux : notre espagnol ne doit pas être si mauvais, puisqu’on nous comprend et qu’on accède à notre demande !!! La foule de touristes et de pèlerins, que nous retrouvons aux abords de la cathédrale et dans les vieilles rues de Compostelle, nous étourdit un peu. Claude trouve que Santiago ressemble au Mont Saint Michel…. Il est vrai que la bulle dans laquelle on évolue tant qu’on est en chemin explose dès qu’on a posé le sac.
Nous retournons admirer la cathédrale, intérieur et extérieur,
et flânons dans les rues de Santiago qui recèlent quelques merveilles comme les Arcades
Nous essayons de dénicher un magasin d’alimentation ouvert pour nous acheter à manger pour ce soir et après un dernier passage près de la cathédrale, nous regagnons notre hôtel.