Ce lundi 21 août est un jour de repos avant de retourner vers la France. Il nous faut ré apprendre à marcher sans les sacs à dos et sans cet objectif « bientôt à Compostelle !».
Après avoir déjeuné dans les salons de l’hôtel, d’où nous découvrons les ravages des incendies des semaines passées sur les pentes des collines qui entourent Compostelle, nous partons pour une journée dans Compostelle par le passage des Pèlerins que nous aurions dû prendre hier à notre arrivée.
Nous profitons de la fraîcheur (et du calme) matutinale pour revoir la cathédrale ; comme il y a déjà la queue pour aller taper sur l’épaule de St Jacques, nous nous contentons de toucher le pilier et partons nous promener dans la vieille ville. Nous découvrons des architectures surprenantes, comme ce marché couvert.
Nous achetons sandwichs et boissons. Après avoir assisté à la messe des Pèlerins à 11 heures, nous allons nous installer à l’ombre dans un parc public pour pique-niquer et faire la sieste. Nous faisons nos dernières cartes, achetons des « azuleros » et quelques souvenirs de notre arrivée à St Jacques.
Après avoir refait nos sacs pour demain, nous partons à la recherche d’un lieu où dîner.
Dans le restaurant que nous choisissons, les informations parlent d’un accident de chemin de fer. En interrogeant le serveur, nous finissons par comprendre qu’un train en provenance de La Corogne a déraillé à Villala, près de Palencia. : il y aurait des morts et des blessés graves. C’est le train qui vient de Compostelle et rejoint Burgos, celui-là même que nous aurions dû prendre !!!... et que demain … : mais au fait demain, pourrons nous rejoindre Burgos, où nous devons prendre le train de nuit qui nous ramènera à Paris. ? De retour à l’hôtel, nous faisons part de notre inquiétude à notre hôtelier, qui essaie d’appeler – sans succès – la RENFE : une demi-heure plus tard, il nous rappelle pour nous dire que la RENFE assurera les transports demain.
Nous quittons l’hôtel très tôt, pour être à la gare suffisamment tôt. Lorsque Claude se présente au guichet, l’employé n’a-t-il pas compris la question ou se moque-t-il de Claude : « mais , non ! il n’y a pas de problème ! » Nous prenons donc notre petit-déjeuner et passons sur le quai. Et là, nous avons droit à un contrôle et à une fouille dignes d’un aéroport. On nous isole ensuite sur le quai pour éviter les « infiltrations », en attendant le train qui n’est pas à l’heure. Nous avons ainsi le temps de dire adieu à Compostelle Quand le train arrive, nous retrouvons François et … qui sont allés jusqu’à Finisterra et qui remontent jusqu’à Hendaye. Le train passe non loin des chemins que nous avons parcourus : nous apercevons les paysages tout à fait différemment.
Mais bientôt, on nous fait descendre du train pour franchir en bus le lieu de l’accident de la veille. Cela va considérablement retarder le train que nous rattrapons un peu avant Burgos, où nous nous arrêtons (Nous laissons la plupart de nos compagnons qui vont jusqu’à Hendaye, où ils auront sans doute de la peine à être à temps pour le train de nuit…).
Nous avons quelques heures devant nous avant le train de nuit, aussi allons-nous revoir la magnifique cathédrale de Burgos, et nous flânons ensuite dans les rues très animées de la ville du Cid.
Nous partons de Burgos à 22 h 21 et nous avons réservé une cabine pour nous 2 : bien agréable, ma foi, de pouvoir faire un brin de toilette tranquilles et de pouvoir dormir sans être dérangés par les allées et venues des autres passagers.