Mais les Espagnols, eux, ne sont guère discrets et dès 3 heures, les premiers quittent le gîte allumant leur lampe frontale, faisant claquer chaussures et portes. De toutes façons, il faut avoir quitté le gîte avant 8 heures. Il est à peine 6 heures et demi quand nous quittons Zubiri. Nous marchons longtemps sur les chemins qui bordent l’énorme usine de magnésie.
Puis, lentement le paysage change et, par monts et par vaux (l’expression est adaptée au terrain) nous passons dans de très beaux hameaux navarrais avec de belles fermes.
Puis nous longeons le rio Agra et la fraîcheur qu’il apporte, ainsi que l’ombre des arbres qui le bordent sont les bienvenus. Nous passons le joli bourg d’Iros, puis longeons la chapelle d’Arleta. Las ! il nous faut quitter cette fraîcheur et nous faisons halte au bout du pont médiéval de Trinidad de Arre pour boire et manger un fruit. En ce 2 août, nous avons une pensée pour Chantal et Pierre-Marie qui sont mariés depuis 30 ans.
Avant de franchir le pont de la Magdalena, dans les faubourgs de Pampelune, nous retrouvons nos comparses allemands du 1er jour et nous nous asseyons : l’un d’eux souffre d’ampoules et je lui montre comment utiliser les « compeed » que, pour ma part, je ne supporte pas.
Nous gagnons le centre ville et l’office de tourisme pour obtenir la liste des hôtels, pensions…que nous étudions en prenant notre pique-nique sur la place centrale. La coquille accrochée à chacun de nos sacs à dos attire un Monsieur, membre de l’association locale des Amis de St Jacques qui nous propose son aide, puis un garçonnet qui joue sur la place et qui vient nous expliquer qu’il vit en France, mais qu’il est en vacances chez sa grand’mère à Pampelune.
Notre choix s’est porté sur une pension située dans le centre historique de Pampelune. Nous essayons de la trouver, ce qui se fait sans trop de difficultés, mais quand nous y arrivons vers 15 heures, c’est l’heure où les Espagnols mangent… Nous avons finalement notre chambre avec salle de bains et donnant sur une cour intérieure par un petit balcon
Nous adoptons la pratique espagnole de la sieste et goûtons un repos bien mérité, avant d’aller au hasard des vieilles rues : il faut payer pour visiter la cathédrale - nous ne ferons donc pas la dépense et profiterons de la ville.
Nous faisons quelques courses pour demain, car il y a peu de villages d’ici Puenta la Reina.