Nous avons prévu de partir vers 5 h 30, car l’étape compte 27 kms. Mais au moment de récupérer nos vaches à eau, surprise : la cuisine est fermée à clef. Après avoir fait plusieurs vaines tentatives pour essayer de rentrer sans réveiller les dormeurs, nous finissons par trouver une fenêtre de la salle à manger entrouverte. Nous partirons donc à 5 h 55. En montant vers Flamarens, nous passons près d’une ferme dont l’occupant se désole que l’orage d’hier soir n’ait apporté que quelques gouttes. Le soleil se lève alors que nous passons à Flamarens. Nous ne ferons qu'entrapercevoir le château. Et nous continuons …
A 8 heures nous sommes à Miradoux, mais la supérette où nous voulons faire nos courses n’est pas encore ouverte. Nous attendrons en face de l’église
Le sac à dos lesté de notre pique nique, nous nous remettons en route vers 9 h. Se remettre en route, c’est le mot, car nous allons marcher sur le goudron (qui commence déjà à fondre) pendant plus d’une heure jusqu’au-delà Castet Arrouy (Charmant village où à côté de la fontaine, a été mis à disposition des pèlerins de St Jacques un tampon pour la crédenciale); nous en profitons pour appeler notre fille, car nous sommes le 8 août et c’est son anniversaire !
Après Castet-Arrouy, nous cheminons au milieu des champs, mais l’ombre est rare et le soleil tape dur. Nous passons au large d’une forteresse en ruine qui domine une campagne roussie.
Après avoir traversé la Nationale 21, nous longeons un champ de melons déjà récoltés. Alors que nous profitons de l’ombre de deux cèdres, un voisin vient bavarder avec nous : c’est un breton qui est installé ici depuis 20 ans…Il est midi et il nous reste 4 bons kilomètres, aussi plongeons nous dans la fournaise et dans la vallée, qui bientôt va être plus ombragée, mais qui va aussi remonter. Quand nous passons devant le cimetière de Lectoure, nous y entrons faire le plein d’eau. Peu après, nous passons près d’un petit parc, et nous décidons d’y faire halte, pour le pique-nique et la sieste (il est 12 h 45). Il y a de l’ombre, mais l’herbe est clairsemée et plus rêche que la paille. Cependant, nous nous reposerons assez longuement, malgré la proximité d’un parking, qui perturbe la sieste.
Nous gagnons ensuite le centre ville de Lectoure : c’est la fête qui se prépare ! Et c’est la première ville que nous traversons depuis longtemps. J’en profite pour aller acheter des pansements contre les ampoules.
Lectoure, un peu comme Laon, est bâtie sur un oppidum et l’hôtel (le relais St Jacques) où nous logeons est au pied de l’oppidum : du centre il y a presque ½ heure de marche (soit environ 2kms). Après une rapide visite à la Cathédrale, nous passons devant la fontaine de Diane et quittant les vieilles rues rejoignons l’hôtel. C’est le style routier, mais les chambres sont correctes et fraîches : nous nous y reposons avant de rejoindre au dîner Jacques rencontré quelques jours plus tôt et son épouse. Jacques n’a plus qu’un poumon et son épouse est cardiaque, aussi le suit-elle en voiture. Au moment de l’apéritif que nous leur offrons en l’honneur de l’anniversaire d’Hélène, elle s’aperçoit qu’elle a perdu les clés de la chambre : il fait nuit, mais elle refait le chemin à pied – en vain -… Nous mangeons un peu plus tard, mais passons un agréable moment.