Ce 31 juillet 2006, nous reprenons les sacs à dos bien décidés à terminer notre pérégrination et à arriver à Compostelle. Forts de l’expérience de l’an passé, nous avons décidé de passer, en train, de Burgos à Léon – évitant ainsi la terrible meseta – et d’alterner les hébergements entre gîtes , pensions et hôtels… Nous voici donc sur le quai de la gare d’Austerlitz. Et déjà commence l’aventure. Nous avons réservé deux couchettes dans un train de nuit. Mais quand nous pénétrons dans le compartiment, une dame déjà installée nous explique que les compartiments ne sont pas mixtes et que donc, Claude ne peut prendre ce train.
Enfin, après explication avec le chef de train, avec l’autre passagère qui arrive ensuite, etc… Claude est autorisé à rester, à condition qu’il sorte au moment où ces dames se prépareront pour la nuit, et que nous prenions les couchettes du haut. Curieux ce sexisme qui règne dans le « Francisco de Goya»(c’est le nom du train). Nous arrivons à Burgos à 5 h 20.
Nous avons prévu de passer la matinée à Burgos avant de rejoindre Leon par le train. Mais nous n’avons pas notre billet pour Léon, aussi attendons-nous l’ouverture des guichets prévue à 6 h 15, mais qui aura finalement lieu à 7 h 30 . Le train que nous avions prévu de prendre est complet : nous retardons notre départ de Burgos de 2 heures.
Nous avons donc tout notre temps pour découvrir la cathédrale de Burgos, qui dans le soleil levant du 1e août se révèle une splendeur. Nous l’admirons sous tous ses angles, nous allons saluer San Estaban, et nous revenons à la cathédrale pour pouvoir la visiter (avec un tarif spécial « pèlerins »), ainsi que le musée. Faut-il rappeler que Burgos est la ville du Cid Campeador (dont la sépulture - et celle de Chimène - se trouve dans le chœur de la cathédrale) ?
Après quelques courses, nous allons pique-niquer sur le mail le long du rio Arkanzon, avant de rejoindre la gare. Nous avons réalisé qu’il serait prudent de prendre notre billet de retour de St Jacques à Burgos. Nous ne le regretterons pas !…
C’est donc par le train que nous découvrirons la région entre Burgos et Léon, appelée « meseta », qui se caractérise par son absence quasi totale d’arbres (et donc d’ombre) et nous goûtons la climatisation du train. Nous arrivons à Léon à 16 h 37 par une température à ne pas mettre un Espagnol dehors. Notre hôtel – luxueux - est assez loin de la gare et quand nous y arrivons l’heure de la sieste est passée. Aussi, après la douche – dans une salle d’eau en marbre – nous repartons visiter Léon, sa cathédrale autre splendeur gothique et essayer de trouver à dîner. Mais les Espagnols ne servent pas avant 21 heures. Alors, nous rentrons à l’hôtel et nous faisons servir dans notre chambre un repas : hamburgers, frites et salade de fruits rafraîchis nous coûteront la bagatelle de 45 €. Et, après la nuit dernière dans le train, nous apprécions le lit.