Vous mes ans !
Je vous demande, vous mes ans
De ne jamais me rendre sage.
Préservez-moi de cette image
Que l’on décerne encore au temps
Laissez-moi cultiver toujours
Ce tout petit grain de folie
Que l’on nomme si bien l’amour
Et qui rend la vie si jolie
Laissez-moi aimer la beauté,
Le charme d’une féministe.
Faites semblant de ne me voir
Lorsque je ramasse le mouchoir
Qu’une main nonchalante et légère
A distraitement lâché à terre.
Je vous demande, vous mes ans
De ne jamais me rendre sage.
Préservez-moi de cette image
Que l’on décerne encore au temps