La chapelle est ornée de jolies peintures murales réalisées par le chanoine Jouy [1] La bibliothèque diocésaine G. Briçonnet conserve trois dessins préparatoires à sa réalisation.
Description de la peintre murale :
Il y a là, sur le mur Est une très originale représentation de la Trinité : Dieu le Père coiffé de la tiare papale est assis sur son trône soutenant la croix sur laquelle son Fils est crucifié, entre le Père et le Fils une colombe représente l’Esprit troisième personne de la Trinité. Pareille représentation de la Trinité, existe dans l’église Saint Nicolas à Almenno San Salvadore en Italie, elle a été réalisée par Andréa Previtali en 1517 : « la sainte trinité avec Saint Augustin »[2] Plus près de nous, tant dans l’espace que dans le temps, une sculpture de l’église de La Chapelle sous Crécy représente de la même façon la Trinité.
La peinture murale du mur Nord:
1- La partie gauche de cette peinture murale représente : "la promesse d’un Sauveur dans l’ancien testament."
De gauche à droite nous observons :
- Eve, Adam dans le jardin d’Eden, symbolisé par un arbre
- L'homme à genoux au premier plan : Abel ? Enoch ?
- Noé en bleu avec une arche dans la main gauche qui désigne de l’index droit le Sauveur
- Les Patriarches : Abraham, Isaac et Jacob
- Moïse en beige avec les tables de la Loi sur le bras droit
- Esaï une plume à la main qui désigne le texte
- Le roi David en manteau bleu, à genoux mains jointes avec sa lyre
- Jean le baptiste qui désigne de l’index le Sauveur (le texte en latin tenu par l’ange au dessus est dans le livre d’Esaï (Es7,14) repris par l’évangéliste Matthieu : « Voici une vierge concevra et enfantera un fils » )
2- Au centre : « la réalisation de la promesse » ; Marie avec Jésus enfant sur le bras gauche dans une mandorle.
"Par sa venue sur terre, sa mort et sa résurrection, Jésus le Fils sauve tous ceux qui croient."
3- La partie droite représente : «le nouveau testament et l’église, bénéficiaires de la promesse».
De droite à gauche à droite on observe :
- Saint Pierre en manteau bleu, à genou ; les clefs du paradis à ses genoux.
- derrière lui Saint Paul qui s’appuie sur l'épée et Saint Jean jeune
- Saint Etienne à genoux en manteau rouge, une palme dans la main droite, des cailloux à ses genoux
- Deux martyrs avec des palmes
- Saint Louis avec sa couronne sur la tête et la couronne d'épine à la main
- deux évêques, Probablement Saint Germain pour l'un d'eux.
- Un moine
- Une jeune femme à genou, couronne de fleurs sur la tête, un agneaux à ses genoux : Sainte Agnès
- Deux autres femmes : Sainte Geneviève et peut-être Sainte Catherine ?...
C'est dans cette chapelle que le curé disait la messe en semaine autrefois, un poêle en permettait le chauffage... (témoignages recueillis auprès de personnes âgées de la paroisse)
Suite à des démarches entamées en fin 2008 la commission régionale du patrimoine et des sites (ministère de la culture) réunie à Paris le 23 juin 2009 a donné un avis favorable pour l'inscription de la sacristie (dites "petite salle des catéchismes") et ses peintures murales du XIXéme siècle, à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques [3]
L'inscription a été prononcée par arrêté ministériel du 30 novembre 2009, mentionné au Journal Officiel du 10 avril 2010 ("Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2009").
[1] - « Monsieur l’abbé Stéphane JOUY, chanoine de la cathédrale de Meaux, aumônier des sœurs augustines, est décédé à Meaux à 58 ans le 5 janvier 1903. Prêtre fort estimé, érudit et archéologue, dessinateur habile, il avait succédé à M. le chanoine Denis comme président de la Conférence Diocésaine d’histoire et d’archéologie. » « Almanach topographique et statistique du Département de Seine-et-Marne », 1904, p217
[2] - revue « Religion et Histoire » n°33, p50
[3] - Extrait du compte rendu du conseil municipal du 25 juin 2009.