Qui était l'Abbé JOUY qui a réalisé les peintures murales de la chapelle des catéchismes de Gouvernes ?
"Né le 3 août 1844 à Mouy-sur-Seine (77), il est le sixième enfant d'Aubin Jouy et de Marie Anne Bataille, son épouse. Il commençait, dès l'âge de neuf ans, à reproduire avec art les images du catéchisme. Il occupa différents postes dans le diocèse : aumônier du pensionnat Saint-Laurent de Lagny, professeur de dessin au Petit Séminaire d'Avon (1883-1890), aumônier des Augustines de Meaux, enfin chanoine titulaire. Membre très actif de la Gilde belge de Saint-Luc, il s'était d'abord essayé à des peintures murales, aujourd'hui défraîchies, dans la chapelle des Frères de Lagny, et travailla ensuite dans plusieurs églises du diocèse et de France. Il peignait un peu à la manière des artistes du Moyen Âge, de chic, préférant le dessin d'imagination à l'étude du réel. Ses peintures sont bien oubliées aujourd'hui, mais s'il était encore vivant, il aurait fait un membre éminent de la Commission diocésaine d'art sacré, encore qu'il aurait été probablement réticent en face des œuvres d'art moderne. Toujours est-il qu'il connaissait à fond la cathédrale : il aurait pu assigner à chaque pierre du vieil édifice une date précise, authentique; il en avait dessiné patiemment tous les détails dont quelques-uns ont été publiés dans le Bulletin de la Conférence Saint-Faron. Il est grandement dommage qu'il n'ait pu, en raison de son état de santé et de sa mort précoce, en 1903, à cinquante-neuf ans, mettre au point l'ouvrage qu'il avait rêvé sur la cathédrale, description minutieuse et illustrée de nombreux croquis. Il est vrai que, depuis 1927, nous avons l'excellent volume de Jules Formigé.
Vrai fondateur de la Conférence d'histoire et d'archéologie du diocèse, il en fut la cheville ouvrière, particulièrement pour la rédaction du bulletin, il ne laissa passer aucune assertion risquée, compte tenu de l'époque et de la personnalité des auteurs. Ses notes critiques sur les travaux des sociétés savantes du département, ses articles, modèles du genre, pour le fond comme pour la forme, étaient remarqués des érudits. Grâce à lui, les illustrations avaient leur place dans le bulletin. Heureux temps où la situation financière le permettait ! « En un mot, le bulletin fut son oeuvre et son activité devenant communicative imprima une vive impulsion aux études parmi les membres du clergé auxquels se joignaient des laïques dont le concours fut un précieux honneur pour la petite revue. » Ces laïques s'appelaient Gabriel Leroy, Henri Stein, Maurice Lecomte.
Quant aux ecclésiastiques, ils avaient noms Vernon, Pécaud, Torchet, Barbier, Chapellet, Bonno, Weidenbach, Hureau, Le Renard, Trouet, Fortin, Rousseau, Charles et Louis Bobard, Lapierre, Estournet. Je ne cite que les noms de ceux qui donnèrent des articles dans le Bulletin." (Texte publié sous le titre "La conférence Saint-Faron, vie, mort et résurrection de la conférence d'histoire et d'archéologie du diocèse de Meaux (1893-1908)" par l’abbé Barrault dans la Semaine Religieuse de Meaux, 1957, 2, 20-27 janvier 1957, p. 38-42, Texte complété par les renseignements d'état civil retrouvés grâce aux arbres généalogiques de Philippe Clertant, François Piet, Philippe Jouveaux et Sabine Aubry publiés sur Généanet, et aux contacts que j'ai eu avec son petit neveu Philippe Clertant)
A noter parmi les articles qu'il rédige dans le bulletin de la conférence historique et archéologique de Seine-et-Marne : médaille de pèlerinage (p114) médaille-insigne de corporation (p184), panneaux sculptés (p250-p260), dalle de Villeneuve le Comte , dalle tumulaire du prévôt Gébert , avec croquis (p167) (p261) (Notes de lecture personnelle du bulletin)
Le Chanoine Jouy est décédé le 5 janvier 1903, à l’âge de 58 ans. (Article de Maurice Lecomte dans l’Abeille de Fontainebleau du 9 juin 1904)