Un peu d’histoire :
(extrait "de Cusvisna à Gouvernes" pages 14 à 19)
L’église actuelle serait la troisième, il y avait un cimetière à proximité jusqu'en 1858. La première église remonterait au VIIème siècle, son emplacement n’est pas connu. Une tradition veut que le village de Gouvernes ait été autrefois plus important et situé avec une église à l’ouest de la position actuelle. Des vestiges de murs enfouis dans la terre, des caves, viendraient à l’appui de cette assertion qu’il est difficile de confirmer.[1] M. Eberhart parle t’il ici de la seconde église avec son cimetière qui devaient se situer vers l’actuelle rue Victor Hugo.[2]
L’évêque de Paris, Imbert, donne en 1036 l’église de Gouvernes aux bénédictins de Lagny, à l’occasion de l’installation d’un nouvel abbé, le VIème, nommé Roger, ancien moine de Saint Denis, collateur (Altare de Curvisma in Honore Sancti Germani). A cette époque les habitants de Gouvernes sont sujets séculiers des comtes de Champagne et sujets spirituels de l’évêque de Paris, ce qui n’est pas sans poser de problèmes. L’abbaye de Lagny jouit de la seigneurie de Gouvernes elle y est gros décimateur et y exerce le droit de justice, le droit de nomination à la cure et divers droits féodaux jusqu’à la Révolution.
Par bulle donnée à Latran le jour des Ides de mai 1154 le pape Adrien IV confirme la donation de l’église de Gouvernes et exempte du droit de cricade (visite épiscopale) et de synode les églises du monastère de Lagny placées dans le diocèse de Paris à l’exception des paroisses de Gouvernes, Montévrain et Chessy.[3]
L’église actuelle est encore sous le vocable de Saint Germain de Paris, le Saint patron de l’église est l’évêque qui a fondé, avec la munificence de Childebert, l’abbaye Saint Vincent- Sainte Croix, connue aujourd’hui sous la dénomination de Saint Germain des Prés. (il ne faut pas confondre Saint Germain de Paris avec les Saint Germain l’écossais ou Saint Germain l’Auxerrois)
[1] - EBERHART, 1975.
[2] - « Le Gouverniaud »bulletin municipal, 1996 décembre.
[3] - LEPAIRE Jacques-Amédée, 1880, p147.