Gustave Ribaud

Né le 9 janvier 1884 à Conflans-sur-Lauterne (Haute-Saône).

Décédé le 8 octobre 1963 à Strasbourg (Bas-Rhin), obsèques religieuses.

Il est inhumé à Conches-sur-Gondoire (Seine-et-Marne).

                              son père, Modeste, était chef de gare 

 sa mère s'appelait Stéphanie Mougenot.

                              un frère cultivateur.

Etudes : Lycée de Belfort; lycée de Nancy (1905, 3e année de mathématiques spéciales); élève à l'Ecole normale supérieure (1er octobre 1906 - 1er octobre 1909) ; licencié ès sciences ; agrégé de physique (1909) ; docteur ès sciences physiques (26 mai 1919).

Mariage : Le 15 juillet 1921 à Strasbourg (Bas-Rhin) avec Claire, Amélie, Alberte Huntzbüchler, [née le 4 mars 1889 à Belfort (Territoire de Belfort) – décédée le 1er janvier 1984 à Conches-sur-Gondoire (Seine-et-Marne)]. Institutrice puis professeur au lycée de jeunes filles de Strasbourg, elle est la fille de Michel, instituteur (décédé à Conches le 3 janvier 1942), et d'Amandine Sombsthay.

Sans enfant.

Il fait l’acquisition du château des Cèdres à Conches le 6 juin 1941. Il demeurait auparavant 6, boulevard Ornano à Paris.


Carrière :

— Professeur au lycée de Chartres (1er octobre 1909 - 1er  octobre 1911).

— Boursier à la Sorbonne (1er octobre 1911 - 1er octobre 1912).

— Agrégé préparateur à l'Ecole normale supérieure (1er octobre 1912 - 1er octobre 1919).

— Maître de conférences à la Faculté des sciences de Strasbourg (1er octobre 1919 - 26 avril 1928).

— Professeur sans chaire à la Faculté des sciences de Strasbourg (1er avril 1922 - 26 avril 1928).

— Professeur à la Faculté des sciences de Strasbourg (26 avril 1928 - 16 avril 1933).

— Professeur des hautes températures à la Faculté des sciences de Paris (16 avril 1933).

— Admis à la retraite (1er octobre 1954).

 

Autres activités :

Militaires : N°2051 sur le registre matricule de Haute-Saône de 1904. N°1 de tirage dans le canton de Champagney il bénéficie d’un report d’incorporation comme aspirant à la licence es-sciences. Incorporé au 35e Régiment d’Infanterie le 8 octobre 1905, matricule 9894, il mesure 1m74, a les yeux bleus et les cheveux châtains. Passé caporal le 18 septembre 1906 le jour de sa libération ; il se retire à Ronchamp (Haute-Saône). Il fait la campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 14 mai 1919. Mobilisé au 171e d’infanterie, il passe au 15e Régiment d’Infanterie le 24 mars 1915 rattaché au service géographique de l’armée. Puis il passe au 82e Régiment d’artillerie lourde le 1er avril 1918, où il est à la tête d’une section de repérage par le son. Passé au 163e régiment d’artillerie par changement d’arme le 9 mars 1919.

Il gravit les échelons : sergent le 23 mai1907, adjudant le 16 février 1915,  promu sous-lieutenant de réserve à titre temporaire pour prendre rang du 8 juin 1915 définitif le 1er juillet 1920, lieutenant à titre temporaire le 11 août 1917, promu lieutenant de réserve à titre définitif pour prendre rang du 28 juin 1918. Il passe dans la réserve le 1er octobre1925.

Cité à l'ordre de l'artillerie de l'armée et lettre de félicitation du ministre de la Guerre.

Civiles : Directeur des services de recherches physiques à la Compagnie du gaz de Paris.

Membre du conseil de direction scientifique du Gaz de France» de l’Air liquide (administrateur à partir de 1945) et de la Société des verreries de Saint-Gobain.

Directeur du laboratoire des hautes températures.

Membre du jury du certificat d'aptitude à l'enseignement secondaire de jeunes filles.

Il préside la délégation française à la neuvième session trisannuelle de la commission internationale de l’éclairage, à Berlin (1935). Les français demande lors de cette session à ce que les feux rouges soient reportés à l‘arrière des véhicules.

Membre correspondant de l’Académie des sciences techniques de Varsovie (1936); membre du Comité consultatif de thermométrie, adjoint au Bureau international des poids et mesures (1939).

Président de la Société française de physique (1946) ; créateur de la Fondation internationale des recherches sur les flammes ; en 1955, lors de sa retraite, le CNRS créa pour lui le laboratoire d'échanges thermiques à Bellevue, laboratoire spécialement outillé en vue des étalonnages des divers instruments de mesure de températures, où il a pris une part importante aux travaux qui permirent la fixation de l’échelle optique des températures élevées. Président de la commission de mécanique et de thermodynamique du CNRS ; membre du comité consultatif des Facultés des sciences ; membre du Bureau des longitudes (1960).

Président en 1954 du premier colloque du CNRS sur la chimie des hautes températures, du second (1957) et du troisième colloque sur le même thème (1962). Organisateur en 1961 du colloque international du CNRS sur les ondes de détonation à Gif-sur-Yvette.

Domiciles :

1907 - 45, rue d’Ulm à Paris 5e (école normale supérieure)

1920 - 30, rue de l’université à Strasbourg

1921 - 33, boulevard d’Anvers à Strasbourg

 6, boulevard d’Ornano Paris 18e

1933 achat de la maison de Conches  (Seine-et-Marne) - Place de l'Eglise

1940, ils quittent le bld D'Ornano et s'installent à Conches jusqu'à la Libération.

1942 - acquisition du Château des Cèdres à Conches (Seine-et-Marne

Après-guerre ils achètent un appartement 49 rue du Rocher (derrière Saint-Lazare). Ils y passent l'hiver (octobre à mai) et vivent à Conches les mois d'été. 

Honneurs : Commandeur de la Légion d'honneur (chevalier en mars 1937, officier en 1948) ; croix de guerre 1914-1918.

Membre de I ’Académie des sciences, section de physique générale en remplacement de Paul Langevin. (30 juin1947).

Lauréat de l'Académie des sciences : prix Henri de Parville (1926), prix Hébert (1931), prix Marquet (1936) doté de 5000 fr pour ses recherches sur les hautes températures, prix de la Fondation Villemot (1937), prix La Caze (1942), médaille d'argent Paul Lebeau (1962).

Lauréat de la Société d'encouragement à l'industrie nationale, prix Galitzine (1926); médaille de vermeil de la Société industrielle du Rhin (1931).


Principaux ouvrages :

Contribution à l'étude de l'absorption de la lumière par les gaz (régions continues et raies d'absorption), thèse de doctorat (1919).

Le rayonnement des corps incandescents, corps non noirs aux Arts et Métiers (1929) (publié en 1930)

Traité de pyrométrie optique (1931).

Mesure des températures (1936), 4e édition (1958),

Rayonnement du corps noir et des corps incandescents (introduction générale à la pyrométrie optique) (1937).

Les hautes températures (1939).

Constantes thermodynamiques des gaz aux températures élevées avec R. Vichnievsky (1943), 2e édition avec N. Manson et R. Vichnievsky (1952).

Mesure de la température d'un gaz, avec E. Brun (1946).

Équilibres physico-chimiques et données thermodynamiques des mélanges gazeux aux températures élevées, avec N. Manson (1954),

Applications des constantes et données thermodynamiques des mélanges gazeux aux températures élevées avec N, Manson (1958).

Éditeur de : Euclide. Introduction aux études scientifiques. 3e section. Physique.

Éditeur des : Actualités scientifiques et industrielles. Hautes températures.

Sources :

 AJ 166137;61 AJ 234 et6l AJ 14 ; dossier Académie des sciences - acte de naissance, état-civil de Conflans-sur-Lauterne - Titres et travaux, 1943 et 1947 - A. Kastler, Notice sur la vie et l'œuvre de Gustave Ribaud, Recueil de l'Institut, 1965, n° 10 - Poggendorff, VI, VIIb. Échanges avec Philippe Desperrier , son petit neveu