GOUVERNES

Gouvernes , raconté par Félix Pascal

(page 339 à 340 - l'orthographe des noms propres a été gardé tel que dans le manuscrit d'origine - d'autres termes ont été corrigés exemple: habitants, au lieu de habitans...)

On n'est pas d'accord sur l'étymologie du nom de ce village qui date d'une assez haute antiquité. Vers le XIe siècle, on l'appelait Curvisna ; dans le XIIe, Corvennœ ou Curvennœ ; depuis, on a dit Cortvesnes et Coivenes. L'abbé Lebeuf, qui donne ces différentes dénominations, pense que ce n'est que dans le XIVe siècle que l'on a changé la lettre C en G, et il croit que le commencement du mot Cure peut avoir quelque rapport avec la sinuosité d'un vallon, ou que peut-être il vient de cor ou cur, qui signifie un lieu cultivé, et de la plante que les villageois appellent verne, qui croît abondamment dans ce lieu.

Le village de Gouvernes est situé sur un coteau incliné , au midi d'un vallon où coule le ruisseau nommé le Crochet, qui va se jeter dans la Marne.

En 1086, Imbert, évêque de Paris, donna à l'abbé de Lagny, nommé Roger, l'autel de ce lieu, ainsi que celui de Montevrain.

En 1173, Barthélémy de Corvennis signa comme témoin une chartre de l'évêque de Paris, Maurice de Sully.

En 1203, Jean de Cortvènes est arbitre entre Mathieu de Montmorency et l'abbé de Saint-Denis. Il n'y avait à Gouvernes d'autres fiefs que la maison nommée Douay ou Dueil, qui est placée à l'extrémité orientale du village.

Cette commune, dont le territoire est surtout planté en vignes, mais où il se trouve aussi quelques terres labourables et des prairies, produit beaucoup de fruits. Elle est située à une demi-lieue sud de Lagny, à cinq lieues sud-ouest de Meaux, et à neuf lieues et demie nord de Melun. Sa population est de 4oo habitants.