020 Nguyễn Lâm Cúc: Để khoe cho hết

(Nguyễn Lâm Cúc)

(ảnh minh họa, lấy trên mạng)

ĐỂ KHOE CHO HẾT

Nguyễn Lâm Cúc

Khi yêu thương bỏ ta đi

Nhân gian hóa thạch những gì đang hương

Đóng đinh lên vách linh hồn

Treo trong thân xác nỗi buồn váng rêu

Đục lòng cho rỗng để kêu

Bùm, beng chiêng trống. Người theo chân người

Nhe răng ra đếm nụ cười

Để khoe cho hết, một đời rỗng không.

POUR SE VANTER JUSQU’AU BOUT

Dịch : Nguyễn Vạn An

Quand l’amour nous quitte

On nous transforme

Tout ce qui est parfum

En granite

Un clou je plante

sur ma muraille d’âme

A mon corps, j’accroche

ma désespérance

vêtue d’écume

Je fore mon cœur jusqu’au creux

pour qu’il résonne

Gong et tambour se déchaînent

Les hommes se suivent

à la file

Exhiber ses dents

compter ses rires

pour vanter jusqu’au bout

une vie

creuse.

Tôi dã đăng hai bài thơ "Không đề cuối năm" của Vũ Thanh Hoa và bài thơ trên vào một trang blog tiếng Pháp. Đây là vài cảm nhận của bạn Pháp. Nếu có dịp tôi sẽ dịch sang tiếng Việt :

COMMENTAIRES

Sweet le 17/01/2011 : Je trouve ces 2 poèmes magnifiques. Ils sont tristes, mais la vie nous offre des cycles de tristesse dans lesquels on a parfois de la peine à naviguer.

J'ai aussi aimé le paragraphe du premier poème, celui qui parle des masques...Etrange coïncidence avec mon article "Reborn" qui parle lui aussi des masques que l'on prend, ou que la société nous force à prendre, de multiples façons, et qui parfois nous poussent vers des sentiments difficiles "immergeant nos trésors"

Russalka : Effectivement quelle désespérance dans cette poésie... Merci de cette traduction, traduire est toujours une performance et tu l'as réussie en rendant compte de l'esprit comme de la lettre.

Le deuxième poème surtout. Mais, il y a de la fierté, de l'orgueil, d'ironie, de dérision.

Le deuxième poème dégage beaucoup d'images comme autant de symboles.

L'être semble devenu durci "un clou je plante sur ma muraille d'âme" et le corps se veut insensible ou fustigé ...."Ma désespérance vêtue d'écume " ....L'être naufragé de ses tourments pose un regard lucide sur son état intime.

Hécate : Très forte écriture ...

J'aime beaucoup ce que tu écris. C'est vrai, le regard est lucide. Mais il y a la fierté, l'orgueil cachés, comme je dis à Russalka.

Maggy Rodriguez : Pas gai mais joli, ça ne doit pas être facile de traduire un poème, bon mercredi, amitiés, Maggy

Maggy Rodriguez : Je ne sais pas si l'on peut dire: un regard plein de compassion sur la vie autour. Le deuxième m'émeut beaucoup.

Nombreux sont ceux qui crient leur désespérance...L'attente du bonheur par l'autre... c'est cela la désespérance. Jolis textes.

Sweet : Je pense que côté ressenti c'est toute la subtilité de certains mots qui fait la différence. Dommage que je ne puisse lire la version originale!

Martine le 20/01/2011 : Deux souffrances, deux désespérances magnifiquement écrites

Cathy : Je découvre ces deux poèmes que tu as traduits (ce qui n'est pas chose aisée, mon mari ayant déjà fait cela à la demande d'une amie, mais dans une autre langue - le Néerlandais).

La tristesse n'est pas le mot que j'emploierais pour le premier poème. "La lucidité" plutôt... Qui ne porte pas un masque dans la vie ? Ne serait-ce que pour cacher des souffrances en des lieux où il n'y a pas matière à les exprimer (le travail par exemple ou par respect pour les autres aussi).

Mais les exprimer en poésie c'est une véritable renaissance parfois. Je peux te l'assurer. C'est peut-être ce qu'a voulu faire l'auteur.

Quant au second, j'y vois une forme de tentative à se montrer "fort" quoi que la perte d'un amour inflige au coeur (meurtri).

La métaphore liée au granit, au clou, etc... n'est pas anodine.

S'ensuit la volonté d'exprimer que l'on est capable d'attirer encore et toujours d'autres amours (qui n'en sont plus vraiment mais qui cherchent à combler un vide).

Véronique : C'est vraiment magnifique, je suis très sensible à l'écriture "asiatique" en général, à un moment je ne voulais plus lire que la littérature asiatique ... même quand c'est triste, et souvent c'est triste, ce n'est pas la même chose, c'est léger, "aérien", plein de sentiments différemment exprimés que notre écriture !

Corinne le 30/01/2011 : La deuxième traduction nous montre que ce coeur tourmenté et blessé par l'amour se transforme en pierre où le corps devient insensible. L'âme impalpable crie son désespoir. Sous ces clous aux éclairs meurtriers, l'âme souffre et a consumé les douleurs de ce sentiment pour se transformer en roche. Bisous. Corinne.

C'est un poème très "dur", je crois que tu as bien saisi l'âme de l'auteur !

CAM NHAN BLOGSPOT (tho N LAM CUC)

Dédé :10 mars 2017 à 10:06.

Un poème très triste! Je confirme. L'être aimé parti, la vie devient creuse et terne. La pente est difficile à remonter mais peut-être que le futur donnera de nouvelles rencontres. C'est le pari de l'existence. Je t'avoue que j'ai lu la version en français. J'ai encore un peu de peine à déchiffrer la partie de gauche. ;-) Bises alpines et belle fin de semaine.

Maria-Lina 10 mars 2017

Oh, c'est triste en effet ça... parfois de bien mauvaises épreuves à passer mais le soleil revient... Bise, bon vendredi dans la joie!

Denise 10 mars 2017 à 16:06

Oh oui Binh An! C'est très triste. Parfois, la vie ne nous épargne pas et nos chemins sont couverts de roses mais avec des épines. Après l'orage, des jours meilleurs viennent nous réchauffer. Doux week-end et mes bises ♥

Anonyme. 10 mars 2017 à 16:28

Sourire malgré tout Faire semblant Oui mes Amis tout va bien

Ne pleurer que le soir venu et seul ....Betty. Très joli poème la tristesse c'est bien aussi parfois ....Merci

Cléo 10 mars 2017 à 17:18

C'est bien triste en effet : ça donne envie de pleurer comme le fait si bien le clown! Bon week-end heureux!

Tahar Yettou 10 mars 2017 à 19:58

Un amour perdu est un fait des plus pénibles à vivre ( par expérience)... Merci pour le partage. Bonne soirée.

Claudeleloire10 mars 2017 à 21:11

Nous avons tous connu ces peines insurmontables ... et pourtant le temps finit par les estomper ... sans pour autant les détruire ... un peu comme dans un dessin on peut atténuer les lignes trop dures dans un certain ombrage ... beaucoup de poètes expriment la tristesse ... je leur préfère ceux qui nous montrent la beauté !

Célestine ☆11 mars 2017 à 00:08

Les chants désespérés sont les chants les plus beaux, dit une chanson chez nous...

Et les gens heureux n'ont pas d'histoire, ça c'est un proverbe...

Alors c'est vrai que cette chanson est belle. Forcément..la tristesse est un ferment créatif. Bises.

Martine11 mars 2017 à 02:34

Très beau poème. Je suis tout à fait en accord avec les mots de Claudeleloire.

Aloysia11 mars 2017 à 06:49

Ce qui me frappe c'est la différence de sensibilité, ou plutôt de culture, qui fait qu' on exprime ce que l'on ressent de façon si différente ... Quand ma fille traduit des poèmes japonais c'est aussi aux antipodes de nos habitudes d'expression de nos ressentis.

Alezandro11 mars 2017 à 16:24

Tristesse et désespérance envahissent nos coeurs à la lecture de ce poème là!

La Baladine11 mars 2017 à 23:46

On croit, dans l'immédiateté, que l'amour nous quitte. En fait, comme la joie, il est en nous. Il veille, et finit par rejaillir. Sinon la vie n'est rien. :-)

Plumes d Anges 12 mars 2017 à 10:27

Nous avons tous des épreuves à traverser et il n'y a que nous qui pouvons décider de la façon de vivre ces souffrances. Les écrire, les peindre, les chanter, les taire, les pleurer...chacun fait son propre choix. Lumineuse journée An, à bientôt. brigitte

Ariaga18 mars 2017 à 11:09

Forer, forer encore et encore jusqu'au plus profond de son cœur et espérer ne pas tomber dans le vide ... amitiés.

Michèle 23 mars 2017 à 06:35

Écrivant de la poésie, je confirme que les chants désespérés sont les plus beaux... la souffrance et la tristesse résonnent dans le coeur de chacun et donne envie d'aller cajoler celui qui souffre. Il faut laisser le temps au temps.