Tablettes de Thoth 1.7

Tablettes de Thoth l'Atlante

Livre d’Hermès Trismégiste, Tablettes de Thoth : 1.7

Du coeur profond de la Terre, les enfants de l’Amenti entendirent son appel et avec

leur LOGOS ils dirigèrent les mutations de la Fleur du feu qui brûle éternellement afin que sa flamme change de direction. C’est alors que les grandes eaux recouvrirent la Terre et modifièrent son équilibre. Il ne resta que le Temple de Lumière, seul et intact, sur la montagne de UNDAL qui émergeait au-dessus des eaux et qui préserva temporairement ses habitants des fureurs des grandes fontaines.C’est alors que le Maître m’appela : « Rassembles mon peuple avec le grand Art que tu as appris avant les grandes eaux et transporte-le dans le pays des barbares poilus, dans les cavernes du désert pour accomplir le plan que tu connais déjà ».

Pour bien comprendre et s’imprégner du sens Cahant des admirables Tablettes de Thoth, il faut bien évidemment en faire une lecture subtile du sens Cachant qui en révèle toute la profondeur ésotérique.

Du coeur profond de la Terre, évoque ici cette puissante entité spirituelle qui anime le corps physique de la planète, comme l'âme-de-vie anime la forme corporelle humaine. Les enfants de l’Amenti sont les esprits de ce qui est abusivement appelé le royaume des morts, mais qu’il conviendrait mieux de traduire par les âmes-de-vie d’un niveau supérieur qui n’ont plus la nécessité de s’incarner sur la planète Terre, tout en ayant une responsabilité quant à son évolution ; responsabilité qui se manifeste en harmonie avec les nécessités des besoins de cette Terre qui leur fait entendre son appel.

Avec leur LOGOS ils dirigèrent les mutations de la Fleur du feu qui brûle éternellement afin que sa flamme change de direction. La richesse extrême de ce passage nécessiterait à lui seul un ouvrage complet, et certains aspects ne peuvent encore être traités au niveau d’évolution des travaux d’études du Grand Œuvre d’Hermès Trismégiste. D’autres ne pourront jamais être abordés dans le cadre d’une vulgarisation, et concernant un enseignement qui ne s’adresse qu’aux degrés les plus élevés de l’initiation. Le Logos, qu’une tradition grecque passablement abâtardie — comme j’ai déjà eu l’occasion de m’en expliquer lors de précédentes études —, a traduit par « parole, discours, verbe », doit être davantage entendu dans le sens Cachant par le pouvoir du Verbe Vivant d’une pensée juste en vertus. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette importante clé du Verbe Vivant, qu’il suffise pour le moment de situer le LOGOS à ce niveau de pouvoir. Nous retrouvons d’ailleurs dans les Tables de la Loi du Sépher de Moïse, ce concept du LOGOS, dans la faculté que reçoit Adam dans sa forme glorieuse, de pouvoir donner un NOM à chaque créature... Comme je l’explique dans mon livre la Véritable Histoire d’Adam et Eve (en téléchargement gratuit dans le Temple d’Hermès Trismégiste), ce pouvoir du Verbe Vivant qui est celui d’Adam dans sa forme glorieuse ; Adam n’a pas le pouvoir de création, qui n’est l’attribut que de Lui-les-Dieux, mais il a le pouvoir de manifestation de ces créations en leur donnant le NOM de vie, celui qui fait advenir ce qui est continuellement en contingence d’être.

C’est par le pouvoir de ce LOGOS, que les enfants de l’Amenti assurent la mutation de la Fleur du feu qui brûle éternellement. Sans entrer trop dans des détails ésotériques d’une haute portée vibratoire, il nous est, dans le passage de cet extrait, indiqué que la première de toutes les puissances est le Feu, ce qui nous renvoie aux différentes études déjà effectuées sur cet élément primordial. Le Feu a différentes manifestations, selon le plan où il se manifeste. Il est lumière et chaleur, mais il est aussi Force et énergie vitale. La Fleur de feu dont il est ici question, nous indique que les enfants de l’Amenti ont la faculté d’en percevoir la quintessence la plus subtile, et le pouvoir d’en utiliser les ressources en dirigeant les différentes mutations de cette Fleur de feu. Le changement de direction doit être entendu plus comme un changement d’état de cette Fleur de feu, qui se fera sur différents plans de manifestations, pour aboutir au plan de la plus lourde densité, celui de la sphère organique.

C’est alors que les grandes eaux recouvrirent la Terre et modifièrent son équilibre. Ce court extrait est semblable dans son enseignement à celui des Tables de la Loi du Sépher de Moïse, et de la période du Déluge sur lequel je fais de longs commentaires pour en révéler le sens ésotérique profond, et les révélations mystiques qui en découlent.

Comme pour la dernière étude de la Table d’Émeraude, cet extrait des Tablettes de Thoth évoque clairement l’utilisation des quatre éléments principes, utilisés dans une très savante alchimie. Nous pourrions, par une réflexion simplificatrice, ramener ces actions des enfants de l’Amenti, à l’élévation de la température sur la surface de la Terre, soit par activation du Feu Solaire originel, soit par effet de serre, qui, provoquant fonte des glaces et augmentation des pluies à sa surface, provoque le recouvrement de nombreuses surfaces terrestres. J’ai eu l’occasion de signaler, concernant le phénomène du Déluge, que ce n’était pas un évènement historique occasionnel, mais bien un principe structurel en contingence d’être. Cette Tablette de Thoth nous indique, comme d’ailleurs les Tables de la Loi du Sépher de Moïse, que ce Déluge n’est pas sous l’autorité des habitants de la Terre, mais sous celle des puissances supérieures qui en ont la responsabilité. Je renvoie sur ce très important sujet à la lecture du tome 2 de l’ouvrage précité.

Il ne resta que le Temple de Lumière, seul et intact, sur la montagne de UNDAL qui émergeait au-dessus des eaux et qui préserva temporairement ses habitants des fureurs des grandes fontaines... Là encore, je ne pourrais pas m’étendre trop sur ce que contient ce passage pourtant si riche en puissantes révélations pour qui possède un troisième oeil en parfait fonctionnement. Le Temple de Lumière n’est rien d’autre que celui de la Divine Providence (ce qui n’est pas réducteur bien au contraire) ; la montagne de UNDAL qui émerge au dessus des eaux de ce Déluge, est de même nature que celle où s’échoua l’Arche de notre brave Noé. C’est, dans le sens cachant, le sommet de la Connaissance. Ce que nous retrouvons dans la tradition bouddhique avec le sermon sur la Montagne, qui a été presque intégralement plagié par la tradition Chrétienne, et que nous retrouvons dans le Nouveau Testament. Ce qui émerge du chaos de l’ignorance et du Déluge que provoque la perversion est le sommet de la montagne sur laquelle se trouvent les sages qui s’y réfugient. Encore faut-il, pour pouvoir être préservé, que ces sages aient eu les Connaissances nécessaires en temps voulu, pour se réfugier au bon moment et au bon endroit.

C’est alors que le Maître m’appela : « Rassembles mon peuple avec le grand Art que tu as appris avant les grandes eaux et transporte-le dans le pays des barbares poilus, dans les cavernes du désert pour accomplir le plan que tu connais déjà »... Là encore, nous avons une très forte similitude avec la légende de Noé. En plus, il nous est indiqué que celui qui rassemble, en l’occurrence Thoth, connaît le grand Art, qui depuis la nuit des temps qualifie l’Alchimie, cet Art de la transmutation, qui ne s’apprend qu’en maitrisant le langage analogique, est aussi celui des dieux et a pour base les quatre éléments.

J’ai coutume de qualifier les profanes incultes, uniquement gouvernés par leurs cinq sens organiques de l’animal humain, de cavernicoles velus. Ici, nous les retrouvons sous l’appellation tout aussi explicite de « barbares poilus dans les cavernes du désert» ; désert indiquant en plus que leur état d’animalité est stérile, et sans perspective d’évolution.

Plus subtilement, nous devons comprendre dans ce passage, qu’après la disparition d’une génération, d’une civilisation, la renaissance de la nouvelle se fait toujours en partant du plus bas, celui d’un état barbare, comme le démontre une très longue période de l’histoire de l’humanité. Que cet état de barbarisme est aussi un état stérile qui ne mène à aucune évolution, et pour que cette évolution devienne, ou redevienne possible, il faut y planter les premières graines du savoir et de la connaissance civilisatrice, ce qui ne peut se faire par génération spontanée, mais par l’intervention des Maîtres invisibles et par déclinaisons terrestres, visibles, qui auront pour mission d’apporter à ces générations et civilisations naissantes, le levain de leur évolution future selon le plan de la Divine providence.

Dans toutes les grandes traditions, au début de l’évolution civilisatrice se trouve la venue d’un sage détenant les Connaissances qui vont servir à un peuple ou une nation, de règles d’abord morales et ontologiques, ensuite de lois communes, et en fin de Science. Ces grands êtres, qui sont invariablement considérés soit comme des dieux, soit comme les fils de ces derniers, ne sont pas autre chose que des sages initiés appartenant à cette Grande Fraternité qui a reçu pour mission de conserver les bases de la véritable Connaissance, et lorsque le moment est venu, ou revenu, de commencer à les diffuser au sein des peuples barbares, bien souvent sont ceux-là mêmes qui précédemment se sont évertués à faire disparaître la civilisation précédente par la destruction des Temples, des Bibliothèques, et l’holocauste des sages qui avaient en charge leur sauvegarde.

Ces sages sont, par leurs pensées juste en Vertus, les dignes représentants et traducteurs de la pensée des dieux avec lesquels ils sont demeurés en contact spirituel, sans pour autant être sur Terre les dieux eux-mêmes. Ceci nous renvoie à ce que j’ai déjà eu l’occasion d’exprimer concernant Dieu, par la formulation suivante :

Dieu est moi, et je ne suis pas Dieu.

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