Le schisme d'Irshou

Préambule du livre du schisme d’Irshou.

Petit voyage dans l’histoire.

L’Égyptien Manéthon, déclare qu’il a tiré ses mémoires des colonnes qui étaient dans la terre de Sériad.

Il ajoute que ces colonnes avaient été gravées par Thoth, c’est-à-dire le Corps enseignant, avec des caractères hiéroglyphiques, mais dans la langue sacrée, c’est-à-dire hiérogrammatique.

Les bibliothèques de granit, de porphyre ou de basalte se retrouvent dans tout l’ancien Cycle, jusque chez les Chinois.

Toutes les expéditions savantes et voyages des rois de Justice du Cycle du Bélier en ont semé le Monde, depuis le fond de l’Orient jusqu’à Gilbratar.

Donc Moïse, prêtre d’Osiris-Isis, d’IÉVÉ, c’est-à-dire Épopte dorien des temples d’Égypte, ne séparant jamais le Principe Masculin du Principe Féminin, ni les Sciences de l’Ordre intelligible de celles de l’Ordre sensible, se conforma très certainement à la Loi, dont il avait reçu du Grand Prêtre Jéthro les suprêmes communications.

Bonne et attentive lecture subtile, et bon voyage spirituel.

Le Schisme d’Irshou, retranscrit par Saint-Yves d’Alveydre, dans son livre la mission des juifs ; voyage de plus de 6000 ans.

Un peu avant le Kali-Youg, disent les livres sacrés des Brames, près de trente-cinq siècles après Ram, un peu plus de trente-deux siècles avant Jésus-Christ, l’Empire universel du Bélier reçut, à son centre même, son premier germe de maladie et de dissolution.

La fonction du Kousha de l’Inde était devenue héréditaire, et la famille impériale fut alors en dissension, grâce à deux frères, dont on peut la légende exotérique dans les Pouranas, et, principalement dans le Scanda-Pourana et dans le Brahmanda.

L’empereur Ougra venait de mourir, et son fils aîné, Tarak’hya, lui avait succédé.

Le fils cadet, Irshou, Régent des Provinces, était extrêmement ambitieux, et ne pouvant atteindre le souverain Pouvoir par les voies légales et légitimes, il provoqua un schisme, afin de chercher un sceptre dans une révolution.

Après avoir formé son état-major des ambitieux et des mécontents des hautes classes, il suscita la désaffection et la révolte des classes inférieures des villes et des campagnes.

Aux Indes, ce sera la guerre civile des Yonijas.

Sur toutes les côtes du golfe d’Oman, du golfe Persique et du golfe Arabique, ce sera le mouvement des Phéniciens, des Értthréens, des Rouges, à cause du drapeau de pourpre sur le fond duquel s’armoriait la Colombe ponceau, que l’impérial révolté avait prise pour blason de son étendard.

En Égypte, ce sera plus tard l’invasion des Hiksos, ou Irshouïstes ; et cette invasion donnera à ce pays les pharaons arbitraires, les despotes schismatiques, connus sous le nom de Rois Pasteurs.

En Assyrie, en Syrie, ces Yonijas de l’Inde fonderont tous les temples ioniens ou naturalistes, et susciteront partout des révoltes à tendance pseudo-républicaines, jusqu’au moment où ils pourront s’emparer du Pouvoir militaire, pour constituer le Césarisme flétri par Moïse sous le nom de Nemrod,la voie du tigre, le Cycle de l’arbitraire, et de la Force primant le Droit.

En Syrie comme partout, ils écraseront l’ancienne Synarchie et ses pouvoirs trinitaires, pour multiplier à l’infini les pouvoirs personnels, monarchiques ou oligarchiques.

Et leur souvenir se perpétuera dans la mémoire des hommes sous différents noms : Iduméens, Pallantis, Philistins, etc., etc.

A l’ancien droit des gens de la Théocratie de l’Agneau, à l’ancienne hiérarchie des souveraineté de Justice de l’Empire du Bélier, ils opposeront une loi nouvelle, marquée du caractère publique.

Cette Loi sera celle du Taureau ; et en effet, le César de Babylone opposera le Touran et les Touraniens dissociés de leur antique Alliance à l’Empire arbitral du Bélier, et à toutes ses divisions juridiques.

Ce Césarisme arbitraire ira plus loin encore, et s’alliant avec les Celtes d’Europe restés fidèles à l’ancienne Loi sanglante du Taureau zodiacal, il portera la guerre jusque dans les colonie européennes de l’Empire du Bélier, ayant pour coeur et pour cerveau les temples de la Théocratie de l’Agneau.

Telle est la révolution universelle par laquelle, jusqu’à nos jours, fut brisée l’ancienne hiérarchie de Pouvoirs sacerdotaux et juridiques, qui avait, pendant tant de siècles, donné au Monde la plus grande somme de paix internationale, de liberté locale et de bonheur général dont il puisse jouir.

Avant d’entrer, au point de vue des sciences sociales, dans l’analyse des conséquences du schisme d’Irshou, je dois en faire toucher au lecteur les causes, non seulement telles que les livres exotériques de l’Asie nous les présentent, mais telles aussi que les connaissent les Savants religieux de ce Continent, qui, j’en suis sûr, ne me désavoueront pas.

Avant d’entrer, au point de vue des sciences sociales, dans l’analyse des conséquences du schisme d’Irshou, je dois en faire toucher au lecteur les causes, non seulement telles que les livres exotériques de l’Asie nous les présentent, mais telles aussi que les connaissent les Savants religieux de ce Continent, qui, j’en suis sûr, ne me désavoueront pas.

Mais ici, je prie le lecteur de se souvenir qu’au moment de l’Histoire où se placent ces faits indéniables, l’ancien Monde, l’ancien Cycle fondé par Ram avait atteint un degré de culture scientifique peu ordinaire.

C’est pourquoi nous allons voir Irshou, avant de recourir aux armes, affirmer son opposition dans l’Intelligence pure et dans le domaine des Principes les plus transcendants.

Comme tous les schismatiques, tous les sectaires et tous les révolutionnaires du Monde, sauf de bien rares exceptions, Irshou fut un ambitieux, un impuissant à reconstruire ce qu’il voulait détruire, pour s’y substituer.

Dans un ordres autrement important, il ne fut, comme Luther, que le boute-feu plus ou moins conscient de l’immense incendie qu’alluma son étincelle.

La cause intellectuelle qui rendit possible ce sectaire, remonte plus haut que lui, et nous devons nous y arrêter quelque temps.

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