Carnet du Rémora page 8

Révélations sur la Haute Magie.

- C'est l'extrême justesse des vérités que perçoit la Conscience qui en révèle la source lumineuse et non la ou les personnes qui les enseignent.

- Pour comprendre les vérités surhumaines, il faut extraire les qualités cachées à l'intérieur des formes. Ces qualités sont des principes analogiques qui se déclinent de l'intemporel vers les formes temporelles.

- C'est de l'exactitude la plus rigoureuse dans la correspondance analogique que dépendent l'harmonie et la beauté.

- L'union du supérieur et de l'inférieur ne dépend que de l'intensité vibratoire de la Conscience. La notion d'unité n'apparaît qu'avec la pleine Conscience de cette unité.

- L'effort pour comprendre ce qui est de nature surhumaine produit un afflux d'énergie aux intensités vibratoires puissantes ayant pour effet d'activer les facultés spirituelles supérieures.

- Les entités les plus spirituelles sont en perpétuelle méditation et n'utilisent que cette forme de pensée pour communiquer.

- La Conscience qui s'égare dans les détails occultes, impose une tension inutile au cerveau, nourrit son orgueil et réduit considérablement son champ de vision spirituel.

- Lorsque l'on a découvert le Temple, encore faut-il parvenir à en ouvrir les portes et après, pénétrer dans le Temple pour y prendre sa place en tant que serviteur collaborant au travail magique du Seigneur du Temple.

- La seule matière qu'utilise le Mage n'est pas autre chose que la lumière dans son sens ésotérique.

- L'Omniscience est une Faculté qui se reconquiert par le discernement. Ce qui est le plus intemporellement vrai est nécessairement ce qui est le plus juste en vertus.

- Une Conscience rêveuse, mystique et ignorante n'égalera jamais en puissance, une Conscience volontaire, pratique et endurante dans sa quête de la Connaissance.

- Pour être digne de la confiance des puissances supérieures, le Mage doit être fiable, crédible, responsable et désintéressé.

- Le but du Mage de la Haute Magie (magie blanche) est celui de toute vie : faire en sorte que le monde de la signification remplace le monde des apparences et que le passage de l'un à l'autre ne comporte plus aucune transition brutale pour la Conscience qui parvient, par cette pratique, à vaincre la mort, comme l'enseigne la Table d'Émeraude :

Il monte de la terre au ciel, et redescend en terre, et reçoit la force des choses d'en haut et de celles d'en bas. Ainsi, tu auras la gloire du monde entier. Et c'est pourquoi toute l'obscurité te fuira. Voici l'énergie forte de toutes les énergies, qui vaincra toutes choses subtiles et pénétrera toutes choses solides.

Claude Le Moal 20 janv 2009

Note N° 50

Lorsque l’on parvient à comprendre que la relation qu’il peut y avoir entre le microcosme et le macrocosme, passe obligatoirement par le truchement de la Conscience du corps spirituel, il est plus facile d’appréhender le rôle et l’étendue des possibilités de ce médiateur protéiforme.

La Conscience dans le corps physique entretient des rapports sensoriels et organiques avec son environnement naturel et matériel. La Conscience dans le corps intellectuel entretient des rapports émotionnels, passionnels et affectifs avec les lois de causalité, l’espace temporel de sa réalité conjoncturelle. Ces deux états de Conscience s’alimentent, l’un par des nourritures terrestres solides des formes, l’autre par des nourritures intellectuelles terrestres moins tangibles, les pensée-formes. Dans les deux cas, l’énergie nutritive provient uniquement du microcosme et est d’une faible intensité vibratoire, pour ne pas dire fortement dévitalisée.

Pour prendre des exemples concrets permettant de visualiser la manifestation pratique de ces deux réalités de la sphère organique, j’utiliserai pour le premier état, celui du sportif dont la principale préoccupation est de transformer son capital d’énergie vitale en puissance musculaire, performances physiques dans l’espoir de parvenir au stade ultime de sa domination et de sa gloire, celui d’être la référence la plus compétitive de son espèce, de son sport et de son époque. L’essentiel des pensées de ce sportif sera constitué par des pensées de nature purement organique, sportive et physique.

Pour le deuxième état, celui de la Conscience du corps intellectuel, je prendrai l’exemple d’un scientifique dont l’essentiel de l’ambition sera de transformer son énergie vitale, en découvertes ayant des applications nécessairement matérialistes. Améliorer des procédés de fabrication ; trouver de nouvelles applications en matière chimique, agronomique, météorologique, astronomique, physique, mathématique ; découvrir de nouveaux remèdes pour soulager ou guérir des malades (corps physique), des nouveaux matériels médicaux, etc. Les pensées qui constitueront le corps de cette Conscience intellectuel, seront obligatoirement celles de l’intellect raisonneur d’une science matérialiste propre à la sphère temporelle des lois de causalité.

Ces deux cas illustrent bien la soumission de la Conscience au microcosme et qui ne reçoit que des pensées-formes véhiculant une énergie de faible intensité vibratoire et passablement appauvrie, pour cause de déformation des vérités providentielles.

La pensée est donc le véhicule de l’énergie, et cette pensée se manifeste dans la forme, qui, je le rappelle, ne doit pas se concevoir que sous l’aspect physique. Les pensées de la sphère causale s’imposent à la Conscience du corps physique par la succession des lois organiques ; et à la Conscience du corps intellectuel par la règle de cause à effet. Lorsque la Conscience choisit ses pensées dans l’un ou l’autre état, elle ne peut produire que des formes propres à ces états.

À l’inverse, la Conscience du corps spirituel lorsqu’elle s’ouvre sur le macrocosme, en activant volontairement sa faculté intuitive, reçoit et choisit des pensées de l’ETERNEL Moment Présent et des des lois de la Divine Providence. Ces pensées véhiculent alors des énergies d’une tout autre amplitude vibratoire que celles de la sphère temporelle. C’est pour cette raison qu’elles possèdent ce puissant pouvoir inducteur de transmutation. Petite parenthèse concernant ce pouvoir inducteur issu des très hautes énergies. Sur le plan physique, les cellules embryonnaires souches possèdent des propriétés extraordinaires de transformation de la matière organique pendant qu’elles sont actives lors de la gestation. Après la naissance, les cellules ordinaires ne sont plus que des cellules du corps physique soumises aux lois de causalité, elle ne possède plus cette étrange faculté de faire advenir l’intégralité d’une forme selon son schéma originel. Cependant, la science a mis en évidence que lorsque ces cellules souches embryonnaires étaient mises en présence des cellules ordinaires, il se produisait un puissant phénomène inducteur qui a pour effet de réactiver certaines propriétés embryonnaires de ces cellules ordinaires, au point que certaines se mettent à reconstruire et régénérer un organe défectueux ou gravement endommagé. Ce n’est pas la cellule souche qui agit directement, mais son puissant niveau vibratoire qui fait résonner celui de la cellule ordinaire.

Pour en revenir à la Conscience qui se trouve confrontée aux puissantes énergies de l’ETERNEL Moment Présent, ce pouvoir inducteur sera d’autant plus grand que la Conscience qui perçoit ces vérités providentielles, sera capable, par son état de purification spirituel, de les déformer le moins possible, et de les transmettre, dans toute leur justesse, au microcosme recevant à son tour ces vérités comme révélation mystique, géniale inspiration ou illumination ou sous forme de médiumnité réductrice.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, ces pensées intemporelles sont toujours disponibles, elles n’attendent que les Consciences capables de les recevoir, c’est en cela que la véritable Connaissance ne peut jamais se perdre, même si souvent l’état de l’humanité est en mesure d’en occulter la réalité immuable par son niveau d’inconscience et d’ignorance.

Nous pourrons constater l’aspect pratique de ce processus d’énergie-pensée-forme, en observant les structures intellectuelles que la Conscience peut édifier lors d’un raisonnement causal et temporel. Par comparaison, combien les structures spirituelles seront différentes lorsqu’elles se situent en dehors de la sphère temporelle de l’ETERNEL Moment Présent . Si dans cet état supérieur, la raison conserve une certaine utilité opérative, elle devient rapidement insuffisante pour appréhender un horizon si disproportionné par rapport aux limites de la nature humaine, avec des champs du possible si luxuriant et difficilement imaginable par l’intellect. Lorsque le temps structurant cet intellect par son mode successif, n’est plus le déterminant, la raison seule perd rapidement sa cohérence et son efficacité dans un état ou règne la simultanéité permanente. Ce qui est hermétique à l’intellect raisonneur ne fonctionnant que selon le tâtonnement d’un avant, un pendant et un après, devient parfaitement limpide à la Conscience spirituelle familiarisée avec la faculté intuitive, la mise en pratique de l’Ubiquité et la découverte des ressources de l’Omniscience, le tout se communicant par induction du canal télépathique, le seul qui relient les puissances supérieures du macrocosme au microcosme.

Nous entrons ici de plain-pied dans l’immense domaine de la Haute Magie.

Note N° 51

En faisant les efforts d’alignement nécessaire, il est possible de recevoir les hautes énergies des puissances supérieures (macrocosme). L’absence ou le défaut de cet alignement devient un obstacle à la transmission de ces puissances tout en ouvrant une voie de moindre résistance aux basses énergies des puissances inférieures.

Un parfait alignement stabilisé est donc la condition qui permettra la purification de la Conscience d’une part, car ainsi elle ne devient plus le canal privilégié de transmission des forces négatives, celui de la souffrance et de l’asservissement aux lois de causalité ; et d’autre part, elle devient alors la voie de moindre résistance par laquelle peuvent s’écouler et se transmettre les énergies positives.

La Conscience comporte deux polarités, celles qui lui permettent d’être cet intermédiaire entre la Providence et le Destin et qui se manifestent sous forme de forces positives ou négatives. La polarité négative (le Destin) domine la Conscience tant qu’elle n’exerce pas son pouvoir de volonté en utilisant sa polarité positive (force) pour utiliser et maîtriser les forces négatives par la pratique de l’analogie des contraires.

La réception des forces positives se fait par alignement des trois corps qui donne accès au canal de communication télépathique, permettant de recevoir, par l’activation volontaire de la faculté intuitive, les pensées subtiles véhiculant des vérités supérieures (intemporelles) et des puissantes énergies.

La réception des forces négatives se fera par les pensées provenant du canal sensoriel de l’intellect raisonneur véhiculant les basses énergies de ses sensations, émotions, passions et certitudes sclérosantes.

Le canal télépathique reçoit des pensées de l’omniscience, celui de l’intellect uniquement des pensées issues de la science causale et raisonneuse.

Le processus d’identification - fonction sur l’importance de laquelle j’ai souvent attiré l’attention des lecteurs -, s’appliquera aux pensées issues des puissances négatives, ce que la perception la plus rustique qualifie de “mal” et/ou de “démon” ; comme elle s’appliquera aux pensées des puissances positives offrant à la Conscience du corps spirituel la possibilité d’une transformation de son état (possibilité de formes) par la fusion de son évolution humaine avec celle des “anges” ou “dévas”. Dans la parfaite maîtrise volontaire de la faculté d’identification réside la toute-puissance de la Haute Magie ainsi que celle de la sorcellerie. La première n’utilise que les forces positives, la deuxième que les forces négatives auxquelles elle doit préalablement faire allégeance.

Si nous nous rappelons le contenu des notes précédentes, nous pouvons parfaitement distinguer le monde des “anges” et des “dévas” comme étant celui de l’Éternel Moment Présent, et celui des démons et des forces négatives comme étant celui de la sphère temporelle et des lois de causalité. Une pensée issue des puissances supérieures se caractérise par son aspect intemporel et structurel, alors qu’une pensée issue des puissances inférieures se caractérisera par son aspect temporel et conjoncturel.

La Conscience du corps spirituel devra donc avoir une pratique sélective s’exerçant sur le choix des pensées qu’elle désire recevoir et héberger au sein de son patrimoine karmique. La loi de juste rétribution lui accordera en pouvoirs et possibilités autant qu’elle sera en mesure d’en contenir. Le magnétisme, le rayonnement, l’illumination ou l’obscurité de l’intelligence seront directement reliés au développement de la faculté volitive, de son niveau de Connaissances et de l’état de pureté de son patrimoine d’énergies-pensées-formes.

L’intensité d’attraction magnétique sera d’autant plus forte et nuisible selon que la Conscience se limitera à la manipulation des forces négatives. Ceci se traduira par des manifestions qualifiées de “forces du mal” comme en génèrent les pensées de basse intensité vibratoire que sont : la convoitise, l’envie, la vengeance, la haine, l’intolérance, la volonté de domination, l’arrogance, l’agressivité, la vanité, le mépris, le mensonge et la tromperie, la discrimination, la peur, la paresse, le sectarisme, etc. Toutes ces basses énergies négatives que véhiculent ces pensées, se caractérisent d’une part, par leur nocivité vis-à-vis de la Conscience qui les héberge, constituant un puissant magnétisme attracteur duquel il est très difficile de se libérer. Et d’autre part, par l’étendue des nuisances et préjudices occasionnés à autrui, lorsque ces pensées négatives se traduisent en paroles et en actes. Ces pensées négatives ont un fort pouvoir magnétique, mais un très faible rayonnement, elles appartiennent aux forces des ténèbres.

Les pensées véhiculant les hautes énergies des puissances supérieures de l’Éternel Moment Présent, se caractérisent par un faible pourvoir magnétique attracteur, laissant l’intégralité de la charge d’unification à la Force que sera capable de développer la faculté volitive de la Conscience. La faiblesse du magnétisme attracteur étant proportionnellement compensée par l’intensité du rayonnement spirituel. Les pensées de la Conscience spirituelle épurée se caractériseront par le développement de leur innocuité. La moindre parole, la moindre action, dans une conduite quotidienne, devront se traduire par leurs aspects totalement inoffensifs ; ensuite, par une parfaite correspondance entre le côté totalement positif de ces pensées et leurs manifestations dans les différentes formes. La Conscience épurée du corps spirituel devra en outre tenir compte de sa responsabilité découlant des influences de la manifestation de ses pensées sur les autres, de manière à ne pas être à l’origine de réactions émotionnelles nuisibles, que ce soit dans l’excès d’enthousiasme ou l’exacerbation des démons hébergés par ses interlocuteurs.

La Haute Magie commence par l’apprentissage de la maîtrise de ses propres pensées, mais aussi de l’usage des vertus qui se manifeste par la domination des vices, énergie négative que véhiculent les corps inférieurs de la Conscience. Cette maîtrise passera aussi par le contrôle des énergies négatives que manifesteront les autres Consciences auxquelles chacun se trouve confronter dans ses rapports sociaux. L’innocuité doit être la tonalité dominante de la Haute Magie. Cette discipline se retrouve chez les disciples d’Hermès dans le fameux serment d’Hippocrate et sa première préoccupation : ne pas nuire, qui est la synthèse d’une pensée juste en Vertus. L’innocuité ne pouvant résulter que de la purification d’une Conscience issue d’un constant effort de filtrage qu’effectue la volonté afin d’éliminer, autant qu’il lui sera possible, les pensées négatives produisant des états de Conscience déformés par des perceptions uniquement causales et temporelles.

NOTE N° 52

Tout ce qui existe est basé sur la vibration. La matière, les sons, les parfums, les couleurs, la lumière, la chaleur ne sont que des états vibratoires de plus ou moins basses intensités, selon une tonalité et un rythme spécifique. Un Mot, qui n’est qu’une déclinaison d’une plus basse intensité que l’énergie-pensée dont il est issu, véhiculera une vibration qui lui conférera certaines propriétés ou pouvoirs, lors de sa manifestation. Il ne suffit pas de connaître un Mot sacré pour qu’il manifeste ses pouvoirs lorsqu’il est utilisé. Si c’était le cas, l’avalanche de verbiage creux et irresponsable qui s’abat continuellement sur l’ensemble de la population du globe, par les canaux médiatiques, aurait déjà entraîné l’humanité dans un irréversible chaos. Lorsque la Conscience veut accéder à un état supérieur, elle doit parvenir à aligner préalablement ses trois corps sur la tonalité du corps spirituel pour que s’ouvrent les portes du Temple de l’initiation et du verbe vivant. Le Mot sacré ne manifeste ses réels pouvoirs qu’à la condition qu’il soit correctement harmonisé avec sa tonalité et son rythme. Cet alignement confère à ce Mot sacré des possibilités constructives ou destructives.

De ce qui précède il convient de comprendre qu’un mot qui ne véhiculerait qu’une énergie de basse intensité provenant des énergies-pensées sensorielles ou intellectuelles, ne pourrait pas activer autre chose que d’éventuels répercutions causales sans aucun caractère de Haute Magie. Ce verbe étant considéré par son intensité vibratoire de basse amplitude comme un verbe mort. À l’inverse, un Mot sacré véhiculant les puissantes énergies-pensées issues de la méditation du corps spirituel stabilisé, redevient le Verbe vivant semblable à celui d’Adam dans sa forme glorieuse ayant le pouvoir de faire advenir ce qu’il désigne. Ce Verbe vivant issu de l’Éternel Moment Présent contient toute sa puissance en simultané, ce qui se traduit par une absence totale d’espace de distorsion entre l’énergie-pensée et le Mot sacré qui en manifeste la forme. Ce Verbe vivant est la parfaite expression de l’intemporalité et des lois de la divine Providence. Ce Mot perd son sens sacré lorsqu’il est exprimé dans la sphère temporelle en mode successif. Entre l’énergie-pensée et la forme qu’il manifeste par un mot, il y a un espace, plus ou moins grand de distorsion. Dans le cas d’un verbiage creux, l’espace entre l’énergie-pensée et le mot exprimé est si grand que ce dernier à perdu toute vitalité, à l’image des formules bateau utilisées lors de rituels somnambuliques routiniers du genre : Bonjour comment allez-vous?... Tout le monde sait que celui qui pose cette question, ne le fait que pour respecter des convenances, sans qu’il se préoccupe le moins du monde et de la personne à laquelle il s’adresse, et de sa réponse qu’il écoutera d’une oreille aussi distraite que la question qu’il a posée...

Le Verbe vivant sera celui qui exprimera toujours une intention sincère, une conviction profonde et une adhésion parfaite de la Conscience qui l’exprime. Lorsque ce Mot sacré est associé à un ou plusieurs autres, la forme complexe que révèle cette phrase (mantra, axiome, maxime, sentence, aphorisme) verra sa puissance augmenter ou diminuer selon la vitalité des Mots sacrés. Il est aisé de comprendre que de même que chaque forme possède sa signature vibratoire, chaque Mot sacré possède la sienne qui diffère des autres mots. La modularité de chaque Mot sacré variera selon l’état d’élévation de la Conscience qui l’exprime, et permettra de construire des phrases qui seront sur le plan vibratoire, soit positives, neutres ou négatives. L’effet vibratoire d’un mot pouvant parfaitement se trouver, volontairement ou non, contrarier par l’effet diatonique d’un autre au sein d’une même phrase. D’où l’importance d’harmoniser ses pensées et de choisir avec la plus extrême précision chacun de ses mots.

Un Mot sacré sera d’autant plus efficace et puissant qu’il sera correctement exprimé selon sa tonalité vibratoire la plus haute. Le Verbe est vivant lorsqu’il exprime une juste énergie-pensée au moment le plus juste en rapport de son plan de manifestation. Pour prendre comme exemple une image caricaturale bien commode : la force de conviction d’une fourmi, utilisant correctement les Mots sacrés de son plan de manifestation, n’aura aucune chance de voir les effets de ses pouvoirs parvenir jusqu’aux éléphants, et à fortiori aux êtres humains.

Ceci étant, n’oublions pas que les Mots sacrés ne sont que des vibrations, et qu’il convient de considérer toutes les vibrations comme des mots plus ou moins sacrés selon leur intensité vibratoire. Du Logos du Divin Créateur, à la lumière de l’astre solaire jusqu’au parfum de la rose, chacune de ces vibrations sera synthétisée dans un Mot sacré sur chacun des plans physiques, intellectuels et spirituels. Du plan le plus élevé il y aura déclinaison de chaque Mot sacré en une multitude de sons plans, ce que les Tables de la Loi du Sépher de Moïse qualifient de Fils et Filles de...

Ainsi, la phrase vibratoire : le rouge ardent d’une rose en pleine maturité et son délicat parfum, sera une source d’émotions et de contemplations pour un être humain, alors que pour l’abeille cela signifiera une source de pollen et de nectar à récolter. La déclinaison des Mots sacrés qu’exprime cette fleur ayant des propriétés différentes selon le plan ou le sous plan où ils sont perçus. Pour l’adepte de la Science Hermétique le rouge, la rose et le parfum auront des significations alchimiques.

Pour revenir à l’être humain, l’expression des mots et des phrases, qui ne sont, je le rappelle, que la manifestation d’une forme des énergies-pensées, aura une portée différente selon qu’elle se situera dans l’un des trois corps. À partir du corps physique, cette expression n’entrera en résonance qu’avec une autre Conscience d’un corps physique et à la condition qu’elle s’harmonise avec les cinq sens organiques, ceux des instincts et des désirs. En dehors de ces limites, les mots perdent leurs pouvoirs sacrés et deviennent des verbiages creux et vide de sens.

Lorsque l’expression se fait à partir du corps intellectuel, les mots et les phrases acquièrent leurs pouvoirs sacrés lorsqu’ils véhiculent des émotions, des passions, des envies. Qu’il suffise de constater l’étendue du langage utilisé dans les différentes formes de communications médiatiques, pour avoir une multitude d’exemples concrets. La publicité n’utilise que des mots évocateurs d’émotions et construit des phrases ayant le pouvoir d’instrumentaliser des passions, plus ou moins instinctives, chez les récepteurs qu’elle tente de mettre en résonance vibratoire. Le mode d’expression si caractéristique du monde politique n’a pas d’autre but que la même exploitation émotionnelle et passionnelle des pouvoirs vibratoires du verbe intellectuel et raisonneur. Dans un autre domaine de l’expression intellectuelle, tout aussi vaste que les précédents, nous aurons le travail des acteurs dont la qualité vibratoire du verbe et de l’expressivité produira les émotions si artificielles dont nous nous nourrissons abondamment par la consommation régulière de spectacles ; illusions qui ne reposent que sur notre faculté d’identification par résonance vibratoire.

Lorsque l’expression se fait à partir du corps spirituel, elle véhiculera aussi passions et émotions, mais elle pourra se hisser au-dessus de ces vibrations intellectuelles pour parvenir, selon toujours le niveau vibratoire des Mots et des Phrases sacrés, à l’harmonie, la Connaissance intuitive et la sagesse intelligente. Dans la partie basse vibration spirituelle, nous aurons comme exemple concret le phrasé des prêtres dans un environnement accentuant artificiellement le pouvoir vibratoire de mots et des phrases, par l’amplification que procure les Temples, les Cathédrales et les églises. Tout comme les publicitaires et les hommes politiques ont un langage parfaitement codifié pour l’obtention d’un résultat relativement prévisible, les prêtres reçoivent la connaissance et la formation nécessaire à la pratique de ce langage générateur de dévotions (émotions) religieuses.

Au niveau des puissantes intensités vibratoires spirituelles, l’émotion et la passion ne sont plus les facteurs déterminants, mais uniquement des potentialités négatives résiduelles et sous-jacentes. Le pouvoir des Mots sacrés est d’abord celui qui harmonise le Verbe vivant issu d’une pensée juste en vertus provenant des vérités et Connaissances de l’Éternel Moment Présent. Cette harmonie provoque une mise en résonance de la Conscience du corps spirituel avec certaines puissances du macrocosme, et c’est à partir de cette résonance qu’il devient possible d’établir une relation ( communication) sur le mode télépathique subtil et intuitif. À ce niveau d’intensité vibratoire, les Mots et les Phrases sacrés (pensées) doivent s’affranchir des émotions et passions parasites, pour n’être que des Verbes vivants de pensées justes en vertus, celles qui s’approchent le plus qu’il soit possible des vérités (Connaissances) les plus universelles et intemporelles. L’illustration de la toute puissance de ces Mots sacrés, à leur plus haut niveau vibratoire, se retrouve dans le Sépher de Moïse lorsque Adam, encore dans sa forme glorieuse, possède la faculté de lire directement dans les pensées de Lui-les-Dieux et que l’expression de son verbe provoque la manifestation de tout ce à quoi il donne nom.

Ce pouvoir de la Haute Magie nous le retrouvons dans la légende du Roi Midas si mal connu dans son sens hermétique et si mal interprété par les profanes. Ce Roi qui parvient à recevoir Silène le père de Dyonisos, (ici nous devons comprendre que Midas est parvenu à établir une résonance spirituelle avec les puissances supérieures) : lorsque Dyonisos retrouve son père, pour remercier Midas de l’hospitalité qu’il a accordée à son parent, il lui accorde un voeu. La signification de ce voeu correspond aux pouvoirs que transmet le macrocosme à la Conscience qui parvient à se hisser jusqu’à lui. Le souhait de Midas n’est rien de moins que la possession du pouvoir du Verbe Vivant, celui qui transforme tout en or (référence alchimique de la transmutation plus qu’évidente). En recevant ce pouvoir, sans avoir totalement épuré sa Conscience, et sans avoir stabilisé l’alignement de ses trois corps, le Roi Midas en a fait un usage impie, celui qui transforme le Mage en sorcier, au point qu’accablé par ce pouvoir il fut dans l’obligation d’en demander à en être privé.

Sur les dangers qu’il y a de vouloir accéder aux puissances supérieures sans avoir épuré correctement la Conscience du corps spirituel, je renvoie aux notes précédentes.

Une de mes petites Clavicules de la Sapience dit :

900 – Lorsque l’on parvient à penser juste, chacune de nos prières reçoit immédiatement satisfaction.

Je vous laisse imaginer la malédiction que serait ce pouvoir de la Haute Magie qu’est la pratique du Verbe Vivant, si toutes les prières des profanes ignorants et vicieux devaient recevoir satisfaction... La même chose que ce qu’il advint au Roi Midas.

Note N° 53

L’innocuité qui doit être la pratique constante d’une Conscience effectuant un alignement stabilisé de ses trois corps, ne s’obtient pas aussi aisément qu’il peut paraître à un esprit faiblement évolué. La règle qui a cours dans l’Éternel Moment Présent est celle du croisement des puissances et des forces, qui sont autant de fils tissant la trame de l’habit qui donnera forme au corps spirituel.

Dans l’ancienne Égypte, ce principe de tissage et de croisement des forces occultes était représenté par la Déesse primordiale et androgyne Neith, qui faisait partie du cercle très restreint des démiurges du Temple de sagesse. Neith était réputée avoir été fécondée par le Verbe, (ceci nous renvoie directement aux précédents articles) et donner naissance au Soleil. De ce Verbe elle tisse avec les fils des puissances (remarquons l’analogie entre fils brin long et fin d’une matière textile, et fils progéniture d’un père et d’une mère...) la trame de l’univers en les croisant avec habilité et connaissance.

Le croisement est donc un principe universel de manifestation des énergies-pensées-formes. Une vertu seule devient rapidement un vice, comme j’ai par ailleurs, eu souvent l’occasion de le signaler. L’innocuité résultera forcément d’un croisement de vertus pour être une vertu. En l’absence de ces vertus, la pratique de l’innocuité se limiterait à l’inertie, une prudence excessive, celle qui résulte de la peur de commettre un préjudice, et inévitablement d’une forme sournoise de lâcheté.

Constatons encore une fois qu’un principe possède, comme tout dans la Création, deux pôles diamétralement opposés, celui de la Providence (vertus) et celui du Destin (vices).

L’innocuité vertueuse sera tissée par les fils de la responsabilité, de la volonté, de la Connaissance, de la Prudence, afin de servir cette impérieuse préoccupation qui consiste à ne jamais nuire, sans pour autant devenir passif et spirituellement inactif. Le service désintéressé du groupe nécessite une activité au bénéfice de ceux que l’on souhaite servir et qui ont besoin de ce service.

J’ai coutume de dire que pour une Conscience dans le corps physique ou intellectuel, ne pas faire le mal équivaut pratiquement à faire le bien, mais pour une Conscience dans le corps spirituel, ne pas faire le bien chaque fois que l’occasion lui en est donnée, n’équivaut à rien de moins que de faire le mal. La différence entre ces deux perceptions de la Conscience réside dans un niveau plus ou moins élevé du sens et de la pratique des responsabilités. Il découle d’ores et déjà de cette première approche, que tout ce qui est de l’ordre du Destin, de l’ego, de l’amour-propre, des émotions, désirs et passions ; de l’orgueil, de la présomption et la vanité constituent des obstacles à toute élévation du sens altruiste des responsabilités et est une entrave à la circulation efficace des puissances supérieures, passant par cette Conscience, et devant se répandre auprès des âmes-de-vie dont l’état d’évolution ne leur permet pas de recevoir ces nourritures vitales autrement que par le truchement des serviteurs bénévoles.

L’innocuité ne peut pas se pratiquer aussi vertueusement qu’il serait souhaitable, lorsque la Conscience qui se veut «vecteur» est entachée de sentimentalisme, d’opportunisme ou d’une attitude égocentrique. Comme le prétend l’adage populaire : le bien ne fait pas de bruit, car le bruit ne fait jamais du bien.

L’humilité devra aussi faire partie des vertus qui concourent à l’innocuité. Savoir, comme j’ai souvent coutume de le dire que : nous ne sommes que le pâle reflet des lumières qui nous éclairent, permet une juste appréciation du rôle et de l’importance du miroir, par rapport à ce qui lui donne l’utilité de sa fonction, la lumière, sans laquelle il ne serait pas grand-chose. Il convient donc d’être un libre passage des forces de la Divines Providence qui ne se répandent que selon la pratique exclusive du Don, la seule véritable manifestation de cette énergie universelle qu’est l’Amour.

L’assemblage et le croisement des vertus qui permettent la pratique de l’innocuité, repose bien évidement sur l’incontournable exercice d’une pensée juste en vertus, dans laquelle se retrouvent, selon un savant et subtil dosage, les Connaissances, la Justice, la Force de la volonté, l’harmonie issue de l’analogie des contraires, l’abnégation, le sens de la mesure du langage utilisé, la maîtrise des réactions émotives, la préoccupation d’être, par son action, un élément libérateur activant les facultés créatrices chez autrui, chaque fois que l’occasion se présente.

L’innocuité commence par le sacro-saint respect du libre arbitre. Ceci doit impérativement se traduire par l’absence d’obligation imposée, dont celle de se soumettre ou d’obéir. La pratique de son libre arbitre impose de n’avoir autour de soi que des Consciences parfaitement libres de leurs choix et décisions. Exercice beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît de prime abord. L’obéissance passive et négative n’est qu’un état de soumission et d’asservissement ayant pour fâcheuse conséquence de soumettre et d’asservir en retour. Le gardien d’une prison est dans la même prison que le prisonnier qu’il garde...

Le collaborateur de l’oeuvre de la Grande Loge Blanche, doit s’exercer dans son travail de Haute Magie à se préoccuper de la psyché dans le monde des formes, afin de permettre et d’aider en toutes circonstances la guérison et l’épanouissement des âmes-de-vie se manifestant par la forme, pour qu’elles parviennent à la plus haute intensité de leur rayonnement. Comme le disait si justement Lao-Tseu : le sage est le maître de celui qui ne l’est pas, et ce dernier est la matière sur laquelle il agit, c’est pourquoi ils ont besoins l’un de l’autre. La pratique de la Haute Magie devient véritablement opérationnelle, que lorsque la Conscience du corps spirituel parvient à la maîtrise volontaire des forces et des puissances qu’elle rayonne. L’innocuité implique un des plus hauts niveaux de responsabilité, celui consistant à être responsable de soi et des autres, pour les autres.

Nous retrouvons une des applications de ce principe d’innocuité chez un Mage illustre, je veux parler d’Eliphas Lévi qui disait fort justement : le sage ne cherche pas à convaincre un fou, il cherche simplement à lui éviter de nuire...

Dans cette formulation nous avons une synthèse de la responsabilité la plus haute et de la pratique la plus juste de l’innocuité, une excellente illustration de cette présente note.

17 déc. 2008

Note N° 54

Le principe d’élévation de la Conscience au sein des trois corps de sa forme dense manifestée, permet de comprendre l’application pratique de la dualité Esprit/Matière. La Conscience par sa faculté d’identification, à l’image de la cellule organique, pourra se limiter à n’être qu’une forme physique. Elle pourra aussi, en dépassant les limites de la forme de l’animal physique, se hisser à la forme intellectuelle, ce qui au passage permet de constater que si la Conscience était de même nature que le corps physique elle ne pourrait pas dépasser les limites que la nature lui impose. Pour pouvoir franchir des limites, il faut nécessairement posséder des facultés supérieures à ces limites. Le corps physique de l’être humain ne peut pas naturellement voler, il y parvient grâce aux facultés supérieures du corps intellectuel qui lui permettent de dépasser les lois et limites imposées par la nature à cette forme dense.

La Conscience qui se hisse dans le corps spirituel le fait en franchissant les limites naturelles du corps intellectuel. Ce qui n’était pas possible pour le corps physique, le devient pour le corps intellectuel, et ce qui n’est pas possible pour le corps intellectuel, le devient pour le corps spirituel... Notons au passage que lorsqu’une chose devient possible pour un corps supérieur, elle le devient pour un corps inférieur tant que la Conscience restera dans ce corps supérieur. Que la Connaissance acquise par la Conscience dans ce corps supérieur vienne à se perdre, et alors ce sont les limites inférieures qui reprennent leurs droits. Ceci démontre bien que c’est la Conscience qui possède les facultés permettant de franchir les limites qui lui sont imposées par les formes auxquelles elle s’identifie.

Pour une Conscience enfermée dans son corps intellectuel, la perception du réel sera intérieure et directement liée aux limites sensorielles et émotionnelles qui déterminent ces deux formes spécifiques. Pour une Conscience dans son corps spirituel, la perception du réel pourra parfaitement se faire à l’extérieur des corps physiques et intellectuels, principe de décorporation que nous retrouvons chez les grands mystiques, ou lors d’expérience de NDE ou en français EMI (Les Near Death Experience (NDE), appelées aussi Expériences de Mort imminente en français (EMI)).De très nombreux cas relevés en milieu médical, lors d’accidents, arrêts cardiaques, complications chirurgicales ou lors de tentatives de suicide, rapportent ce phénomène d’une Conscience parfaitement claire et cohérente fonctionnant à l’extérieur du corps physique en état de coma ou de mort clinique. Il y a donc au sein de la Conscience des facultés supérieures lui permettant de franchir les limites des formes denses que sont les corps physiques et intellectuels, tout comme il est dans l’ordre des choses que cette Conscience puisse aussi s’affranchir des limites de la forme spirituelle pour se hisser dans ce corps éthérique et Monadique.

Ce qui est bas est comme ce qui est en haut et inversement nous dit la Table d’Émeraude, cette déclinaison et correspondance analogique résulte de la cohérence même de la Divine Création et du fait que rien de ce qui existe ne peut être étranger au Divin Créateur. Le cerveau physique (sensoriel) n’est que la déclinaison d’un cerveau intellectuel (passionnel et émotionnel), tout comme ce cerveau intellectuel n’est que la déclinaison d’un cerveau spirituel, lui-même une correspondance de cerveaux éthérique, astral, cosmique et Mental supérieurs. La Conscience ayant de toute éternité les facultés les plus élevées en attribution, pourra donc franchir toutes les limites des corps inférieurs chaque fois qu’elle cessera de s’identifier à l’un de ceux-ci.

Pour franchir les limites de chaque forme, la Conscience devra utiliser une énergie supérieure à celle utilisée par cette forme. Pour vaincre l’inertie, la pesanteur et l’incapacité du corps physique à voler, le corps intellectuel doit faire appel à des énergies capables de surmonter les limites imposées par ces forces. Ces énergies sont celles du feu et de la combustion. Pour surmonter les puissantes attractions magnétiques du corps intellectuel, la Conscience du corps spirituel devra apprendre à utiliser les puissantes forces de la lumière éthérique.

Lorsqu’un être humain prend Conscience de ce qu’il est dans son corps physique, il cherche aussitôt à prendre sa place au sein de l’espèce qui est la sienne. Lorsqu’il prend Conscience de son corps intellectuel, il cherche à prendre sa place dans le groupe de cette famille en fonction des facultés et qualités qu’il a été capable de développer. Lorsque la Conscience se hisse et se maintient dans son corps spirituel, elle doit chercher à prendre sa place au sein de son groupe et de sa famille. Ce processus est constant quelque soit l’état d’évolution de la Conscience. Un principe ésotérique veut que nul jamais ne soit sans père ni mère. Si le père et la mère biologique sont aisément identifiables, il devient plus subtil de les identifier lorsqu’il s’agit du corps intellectuel, ceci renvoie à l’influence du groupe social, et national antérieurement développée. Pour la parentèle spirituelle, le principe ne disparait pas, mais il s’inverse. Ce n’est plus le père et la mère qui font l’enfant, mais l’enfant qui fait son père et sa mère... Spirituellement on devient la fille ou le fils du père et de la mère que l’on se choisit... C’est à cause de ce principe que presque toutes les mythologies font que la mère est souvent l’épouse, la fille et la soeur d’une puissance. Osiris et Seth sont des frères et les fils de Nout (le ciel) et Geb (la terre) ayant épousé les soeurs Isis et Nephthys qui sont aussi les filles de Geb et de Nout...

La Conscience dans le corps spirituel a la faculté de comprendre la Conscience qui se cantonne dans le corps physique ou intellectuel, mais la Conscience du corps physique n’aura aucune possibilité de comprendre la Conscience du corps intellectuel ou spirituel. Le plus peu comprendre le moins, mais le contraire n’est pas possible...

C’est aussi pour cette excellente raison que les secrets dévoilés, au fur et à mesure des notes du Rémora, ne seront accessibles qu’aux Consciences ayant fait le travail d’alignement des trois corps, stabilisé dans le corps spirituel, et resteront totalement hermétiques aux autres.

Note N° 55

L’amplitude de la Conscience dans un de ses corps dépendra de son état d’épuration. Plus cet état d’épuration sera grand, plus la Conscience pourra franchir les limites de sa forme pour se hisser à sa forme supérieure. Ceci suppose qu’à l’intérieur même d’une forme la Conscience puisse avoir différentes dimensions. Le fait de se hisser dans une forme ne veut pas dire occuper complètement cette forme. Il faut pour y parvenir augmenter l’amplitude de la Conscience en procédant à son épuration qui consiste pour elle, à se débarrasser des contraintes et limitations de la forme inférieure qu’elle tente de quitter.

Cette épuration reposera essentiellement sur l’élargissement du champ de la Connaissance, la volonté de mise à l’épreuve et la pratique du principe qui veut qu’il n’y ait pas de rédemption sans repentir sincère.

Nous avons vu que la Conscience à la faculté de s’identifier à une forme, mais n’est pas la forme. Tant que son identification égotique à une forme se manifeste, rien ne différencie la Conscience de la forme. Ce n’est que lorsque la Conscience parvient à franchir les limites de cette forme, comme elle en a le pouvoir, qu’elle se différencie de celle-ci pour parvenir à identifier une forme nouvelle, supérieure à celle occupée, et à laquelle elle finira par s’identifier. Le processus n’est pas automatique et brutal, mais progressif et lent comme le réclame la nécessaire adaptation lors de tout changement.

Pour que la Conscience parvienne à occuper la forme nouvelle dans les limites qui sont les siennes, elle doit progressivement s’affranchir de la forme inférieure et c’est là que commence le mécanisme de l’épuration. La Conscience s’est, pendant de nombreuses incarnations, identifiée à une forme comme étant l’expression de ce qu’elle était, elle doit maintenant faire l’effort de recenser les caractéristiques propres à cette forme afin d’en dénouée un à un les fils qui la retiennent à elle.

Le repentir sincère commence donc par faire l’inventaire de ce qui est spécifique par exemple à la forme physique et que nous avons localisée comme étant du domaine sensoriel. Il ne s’agit pas de rejeter ou de combattre ce qui restera à jamais attacher à la Conscience comme un précieux acquis de sa Connaissance, mais de défaire les liens d’identifications qui confondaient la Conscience et ces sens physiques. Dans cet exercice la Conscience comprendra que si le corps physique est régi par la satisfaction sensorielle, la dictature des sens doit progressivement se réduire pour se soumettre à la faculté volitive de la Conscience qui sera alors en mesure de les utiliser dans les limites d’une nécessité naturelle, sans qu’ils empiètent sur le libre arbitre de la Conscience et la croissance de son amplitude.

Respirer, boire, manger, dormir, satisfaire ses besoins organiques deviendront des fonctions subalternes cantonnées et harmonisées aux servitudes de l’enveloppe charnelle sans qu’il soit besoin d’y consacrer plus d’énergie vitale qu’il n’est nécessaire et qui se ferait au détriment des autres activités de la Conscience dans son corps intellectuel. Chacun comprendra aisément que passer trop de temps à satisfaire ses besoins organiques, outre les effets nocifs qu’engendre l’excès en tout, cela ne permet pas de disposer du temps et de l’énergie nécessaires pour se consacrer aux servitudes du corps intellectuel.

De même, la Conscience qui parvient par une méditation stabilisée, à se maintenir dans son corps spirituel, devra dénouer les liens émotionnels et passionnels que la Conscience a tissés dans son corps intellectuel. Ici la rédemption sera d’autant plus difficile que le repentir pour être sincère, demandera une réelle connaissance de ce qui différencie les vices des vertus. Rester identifier à des émotions et des passions de basse intensité vibratoire, aura pour effet néfaste de limiter la capacité de croissance de la Conscience dans le corps spirituel. Compte tenu de la difficulté de la tâche, le repentir sincère demandera une pratique de l’introspection pour parvenir à discerner ce à quoi la Conscience avait l’habitude de s’identifier et qui ne relève que de la forme inférieure. Le sentimentalisme, le romantisme chimérique, l’idéalisme pour des causes purement intellectuelles devront être impitoyablement passés en revue afin, là aussi, de les cantonner aux strictes nécessités d’une sociabilité inhérente à la manifestation de cette forme. Ceci revient donc, non plus à s’identifier à ses émotions sans discernement ce qui est en général le propre du vice, mais à savoir gérer ses émotions pour leur donner une coloration vertueuse. Il conviendra donc d’être capable de faire l’inventaire des comportements émotionnels et passionnels, auxquels la Conscience avait l’habitude de succomber en s’identifiant à eux, afin qu’elle les catalogue comme faisant partie de ce corps inférieur et qui n’ont pas à être emporté dans le corps spirituel.

Dans le Roman : Zanoni de Bulwer Lytton, ce grand initié, il fait dire à l’un de ses héros le Sage Mejnour qui répond à son élève : Il n’y a pas d’initiation pour qui est victime de ses émotions.

Lorsque l’on a pratiqué pendant plusieurs incarnations, l’émotion comme une manifestation naturelle de sa forme-pensée, il est redoutablement difficile dans détacher les nombreux liens qui seront autant de cruelles remises en question. Accepter par exemple que la pratique du mot “amour” ne peut être crédible qu’a la condition d’une totale abnégation dans l’absence du moindre retour, et que ce don doit en plus être si discret que celui ou celle qui en est le bénéficiaire ne doit même pas savoir d’où et de qui il vient, voilà qui sera susceptible de transformer la sordide émotion du même nom de la Conscience dans le corps intellectuel, en une vertu subliminale de la Conscience dans le corps spirituel.

Pour parvenir à cette élévation, il faut d’abord prendre Conscience que ce à quoi on donnait une apparence de valeur, non seulement n’en avait pas, mais était en vérité une fausse monnaie que l’on a pourtant largement répandue lors de périodes écoulées. Il faut ensuite volontairement s’astreindre à la pratique de valeurs non plus intellectuelles, mais spirituelles auxquelles la Conscience décide de s’identifier, condition de sa croissance future.

Difficile de procéder à cette nécessaire épuration de la Conscience, si préalablement il n’y a pas eu une longue pratique pour s’exercer à la maîtrise d’une pensée juste en vertus. La moindre impureté dans la Conscience du corps spirituel aura pour conséquence de produire une distorsion des messages subtils issus de la communication télépathique. La rédemption est automatiquement acquise à la Conscience épurée des parasites des corps inférieurs placés sous le contrôle et la domination du corps spirituel. Ceci rejoint le principe de la Justice divine qui n’accorde à chacun que selon ses mérites.

Le repentir sincère est placé sous l’autorité du plus implacable des juges, la Conscience elle-même. Plus ses appréciations sur ses comportements, raisonnements ou pensées seront justes et empreintes de vertus, plus cette Conscience se trouvera épurée de ce à quoi elle avait la fâcheuse habitude de s’identifier... Notons au passage que cet effort d’épuration sera souvent entravé par des pratiques routinières qui passent presque inaperçues aux perceptions supérieures de la Conscience. Il y a tellement de choses qu’elle fait, dit, pense machinalement, au sein de ses trois corps qu’elle finit par ne plus s’apercevoir de la prise de contrôle de sa volonté par les petits démons de la monotonie ordinaire, devenus si familiers qu’ils finissent par passer totalement inaperçus.

Le repentir est une discipline qui doit se pratiquer sans état d’âme, sans concession et sans complaisance avec soi-même, c’est à cette condition qu’il a une chance d’être sincère. À titre d’exemple je dirais qu’une pensée que par habitude la Conscience véhiculait comme sienne, et qui se révèle à l’épreuve ne pas être juste et vertueuse ou que très partiellement, continuer à la maintenir en l’état dans le patrimoine de son corps spirituel, tout autant par faiblesse, routine ou négligence, cela revient d’une part à manifester aux puissances supérieures, son incompétence à mettre en pratique des vérités reçues ; et d’autre part, comme je viens de l’expliquer, cela induira une impureté dans la Conscience du corps spirituel qui produira les déformations évoquées précédemment.

Note N° 56

Un autre aspect que doit cultiver la Conscience dans son corps spirituel est celui qui donne la priorité à l’identification à un groupe, alors que la Conscience dans son corps intellectuel s’identifiera à sa personnalité égotique, et celle dans le corps physique à son apparence corporelle.

La méditation ne peut pas se maintenir et se stabiliser si la Conscience du corps spirituel ne s’accroche pas (s’identifie) au supérieur par l’intermédiaire de son groupe et du maître de ce groupe, qui, pour les individus d’une même espèce, constitue son corps céleste que nous connaissons sous la dénomination d’humanité. La règle universelle incontournable veut que le principe inférieur cède le pas au principe supérieur. La Conscience spirituelle ne devient supérieure à la Conscience intellectuelle que par son identification à ce groupe et son détachement de l’individualité de la personnalité.

L’identification à ce groupe, prenons par exemple celui de la Grande Fraternité Blanche (la réunion des Consciences spirituelles en évolution), devra se stabiliser dans la pratique des nobles servitudes que devra volontairement accepter la Conscience spirituelle pour faire durablement partie de ce groupe. Ceci implique, entre autres facultés et vertus, la pratique effective de l’humilité état permettant par la connaissance de découvrir les différents niveaux de la Hiérarchie et le nécessaire respect qu’il convient de lui accorder. Si une Conscience spirituelle, exprimant un des plus hauts degrés d’élévation de l’humanité incarnée, peut avoir des contacts avec les membres supérieurs de la Hiérarchie de l’Humanité céleste, elle doit comprendre que cette Hiérarchie a elle aussi la Faculté d’avoir des contacts avec des Puissances supérieures, inaccessibles à la Conscience incarnée, et qui lui confère son statut de principe supérieur.

Le service du groupe ne doit pas s’entendre dans le sens sectaire du terme, mais plus comme une communion de pensées formant naturellement une fraternité qui n’a nul besoin de s’identifier à une forme d’organisation ou de rassemblement. Pour être le plus spirituellement élevé, ce groupe doit être sans limites frontalières, culturelles, raciales, cultuelles. Sa vocation de service ne se résume pas à des manifestations matérialistes, mais bien davantage à des interventions discrètes permettant à ceux qui reçoivent le bénéfice de ce service, d’en ressentir une réelle libération de l’âme-de-vie. Ce service est à l’image de ce qui se pratique sur les plans supérieurs, à savoir un don d’amour des richesses reçues, sans qu’il n’y ait aucune attente de retour autre que la satisfaction de voir éventuellement l’effet libérateur se produire. Cet effet n’étant pas nécessairement la réaction immédiate de ce service, puisqu’il peut fort bien ne se produire que de nombreux mois, ou de nombreuses années après le service discrètement rendu. La pire des choses que doit redouter la Conscience spirituelle lors de son service, c’est de voir la Conscience intellectuelle (inférieure) s’attribuer le moindre mérite dans cette action libératrice, et en s’appropriant indûment ce mérite, tenter d’en rendre redevable le bénéficiaire... La roche Tarpéienne est toujours proche du Capitole, et ce qui sépare le Mage du Sorcier n’a que l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette.

Pour servir un groupe, il faut avoir acquis un certain niveau de compétence et de connaissance ; être volontairement disponible, fiable, crédible, constant, endurant et maître de ses émotions. Les missions à accomplir seront fonction de la capacité de la Conscience à recevoir des vérités des puissances supérieures, à les mettre en pratique, et à les transmettre bénévolement le plus largement possible. Ce Processus implique qu’avant de pouvoir donner quoi que ce soit, il convient de savoir recevoir, ce qui dépend de l’état d’évolution du champ de Conscience et du champ de Connaissance. C’est pour cette raison que sur le plan profane le mot “amour” est si souvent l’expression d’une émotion de basse intensité vibratoire (un vice), car il se résume à donner sans se préoccuper de la qualité de ce qu’on est capable de donner, ni même si la personne a véritablement quelque chose à donner. Comme ce “don” d’apparence et de faux semblant n’est pas une richesse véritable, invariablement il attend d’être payé de retour, ce qui le range au niveau d’un simple commerce (de sentiments), avec les réactions émotionnelles négatives qui en résultent lorsque la personne qui pratique cet échange mercantile s’estime lésée...

Sur le plan supérieur l’Amour est l’énergie de la Divine Création, il se pratique par le don absolu, celui qui n’attend rien en retour, et surtout pas la considération du bénéficiaire. Pour être utile au service du groupe, la Conscience spirituelle doit pouvoir être en mesure de transmettre de véritables richesses spirituelles, les seules qui soient des nourritures vitalisées pour une âme-de-vie, et grâce auxquelles elle accède à sa libération progressive. Aimer sur ce plan supérieur consiste donc à d’abord savoir recevoir, car si celui qui donne ne doit rien attendre ni exiger en retour. Mais il convient de considérer que ne pas être capable de manifester spontanément sa gratitude pour les richesses reçues, c’est ne pas se montrer à la hauteur du don, et comme la loi de justes rétributions, repose sur le principe de : à chacun selon ses mérites, il est aisé de comprendre que la poursuite du don ne sera possible qu’à la condition qu’il soit profitable. La Nature est généreuse sans pour autant gaspiller la moindre de ses ressources. Ceci se trouve admirablement synthétisé dans un proverbe de l’ancienne Égypte qui disait : à donner sans mérite on cultive paresse et ingratitude. La Conscience qui se met au service de son groupe spirituel, devra pratiquer le même don d’Amour, avec le même discernement subtil qui consiste, non pas à recevoir en retour, mais à constater qu’il est fait bon usage des richesses distribuées bénévolement.

Le manque de générosité, mais aussi de discernement dans cette générosité, ce qui reviendrait à violer les principes de la Justice, aurait sur la Conscience spirituelle les mêmes conséquences dommageables que celui qui se produit lorsque la Conscience intellectuelle tente de s’approprier abusivement des mérites. La Hiérarchie du groupe attend de chaque serviteur volontaire l’activation des facultés supérieures et la pratique des vertus, mais tout autant une élévation constante de son niveau de compétence qui résulte forcément de l’élargissement de son champ de Connaissances. Elle doit en outre ne plus être victime de ses émotions ce qui suppose la maîtrise de ses facultés sensorielles et passionnelles et la domination des principes corporels et intellectuels dont elle aura l’usage, nécessaire pour le service qu’implique la transmission du supérieur vers l’inférieur, mais cet usage demeura sans danger pour la Conscience spirituelle fermement stabilisée. L’élévation dans la Hiérarchie du groupe se ferra par la maîtrise croissante de ces qualités et facultés supérieures dans l’épreuve du service.

Comme le disait si justement le Tibétain :

Ce n’est pas sur le sentier du plaisir, ni sur celui de la douleur que la libération peut être atteinte et que vient la sagesse. C’est par la transcendance des deux, par la fusion du plaisir et de la douleur que le but est atteint, ce but qui est devant nous comme un point de lumière dans l’obscurité d’une nuit d’hiver. Ce point de lumière peut rappeler la petite chandelle d’une triste mansarde, mais quand le sentier qui conduit à cette lumière se parcourt par l’union des paires d’opposés, ce point de lumière faible et vacillante augmente continuellement jusqu’à ce qu’une chaude lumière éclatante se montre à l’esprit du pèlerin sur le sentier

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