Le schisme d'Irshou 4

Le schisme d’Irshou.

En Syrie comme partout, ils écraseront l’ancienne Synarchie et ses pouvoirs trinitaires, pour multiplier à l’infini les pouvoirs personnels, monarchiques ou oligarchiques.

Et leur souvenir se perpétuera dans la mémoire des hommes sous différents noms : Iduméens, Pallantis, Philistins, etc., etc.

A l’ancien droit des gens de la Théocratie de l’Agneau, à l’ancienne hiérarchie des souveraineté de Justice de l’Empire du Bélier, ils opposeront une loi nouvelle, marquée du caractère publique.

Cette Loi sera celle du Taureau ; et en effet, le César de Babylone opposera le Touran et les Touraniens dissociés de leur antique Alliance à l’Empire arbitral du Bélier, et à toutes ses divisions juridiques.

Le schisme d'Irshou nous révèle que pendant l'âge d'or de l'ancienne Synarchie, les pouvoirs étaient trinitaires, comme à l'image de ce qui est en haut et du Ternaire Divin, qui veut que le Nombre UN, ne peut devenir le Nombre DEUX sans automatiquement engendrer le Nombre TROIS. Chacun de ces Nombres puissance au-delà du Nombre UN, bien qu'ayant une spécificité propre, ne sont qu'une diffraction du Nombre UN, le grand Tout, la Providence.

La Synarchie, dont l'efficacité reposait sur une séparation des pouvoirs réelle et non illusoire comme celle qui a cours dans nos actuelles "démocraties", - forme de gouvernement qui est au Destin ce que la Synarchie est à la Providence -, cette Synarchie donc, avait trois formes de pouvoirs. Le premier, celui qui relevait du pouvoir sacerdotal était celui de la Justice arbitrale. Pas la justice qui devait régler les problèmes quotidiens de chaque pouvoir, mais justement les problèmes d'équité qui pouvaient surgir entre chacun de ces pouvoirs... Des conflits d'intérêts comme on dirait aujourd'hui, sauf que là il s'agissait de conflits si importants, qu'il fallait la sagesse et le recul de grands Hiérophantes pour permettre un arbitrage qui soit la parfaite analogie des contraires qui est, et reste la Voie du juste milieu celle des plus grandes civilisations.

Si au coeur de toute civilisation il y a une ontologie mystique hermétique qui fera d’elle qu’elle sera plus ou moins grande, plus ou moins rayonnante, la cohésion, le développement et l'harmonie de cette civilisation, au travers des générations, se fait parce qu'il y a un collège de grands initiés, qui, pénétrés de la Connaissance des mystères intemporels de cette ontologie, sont capables d'en maintenir la pureté originelle et subtile malgré les aléas des imperfections humaines, et des effets néfastes que cette espèce à la fâcheuse tendance de produire avec obstination.

Ce pouvoir d'arbitrage de la caste sacerdotale de la Synarchie faisait autorité par le fait même que les deux autres pouvoirs, le pouvoir militaire, la force, et le pouvoir économique, le commerce, étaient parfaitement instruits que l'harmonie et l'équilibre ne pussent pas résulter de la domination du pouvoir de la force, ni du pouvoir ploutocratique ; les deux menant INELUCTABLEMENT à la tyrannie et la dictature. Seule la caste sacerdotale, lorsqu'elle est spirituellement tournée et inspirée par la Divine Providence, au service de laquelle elle se place volontairement, peut assurer l'équilibre harmonieux de ces trois pouvoirs, et une réelle liberté individuelle.

Ceci suppose que les décisions de la caste sacerdotale ne concernent que les litiges entre les deux autres pouvoirs, et que ces deux autres pouvoirs s'en remettent à sa sagesse et son arbitrage VOLONTAIREMENT. Car qui représente la Divine Providence ne peut se recevoir que par adhésion volontaire et non par contrainte, sinon nous plongeons irrémédiablement dans la sphère du Destin.

La caste sacerdotale de la Synarchie avait aussi un autre et très important pouvoir qui était celui d'instruire et d'éduquer les élites et, par voie de conséquence les populations. C'est par elle, et grâce à elle que se transmettaient les valeurs essentielles de la civilisation providentielle. Ce rôle éducatif n'était pas au service d'un des pouvoirs, mais de ces trois pouvoirs, étant entendu que la finalité n'était pas de mettre les individus au service (asservissement) de l'un de ces trois pouvoirs, mais que l'harmonie entre ces pouvoirs et l'individu permette à ce dernier de s'épanouir physiquement, intellectuellement et spirituellement en fonction de ses capacités et de son patrimoine karmique.

Lorsque que cette Synarchie a été bafouée (blasphèmée) par le déséquilibre qu'a entré le schisme d'Irshou, le pouvoir de la force brutale a pris la domination, avec les déséquilibres qui se sont manifestés et qui hélas, perdurent encore aujourd'hui. Le schisme d'Irshou n'est pas une histoire ancienne qui ne concernerait en rien notre si beau monde "moderne", nous sommes toujours dans le drame qu'a engendré ce terrible effet diviseur et involutif de la vision hétérogène face à la vision homogène. Comme il est encore possible de le constater par l’histoire de l'ancienne civilisation Egyptienne, - enfin pour les premières dynasties -, elle avait conservé et mis en pratique les principes de la Synarchie, avec sa caste sacerdotale de grands prêtres ; le Pharaon initié et instruit par ces grands prêtres, et qui représentait la force tant militaire que morale, et les ordres des métiers qui représentaient le pouvoir économique. Lorsque cette civilisation s'est profondément corrompue, notamment et surtout par l'influence Grecque qui lui a été définitivement fatale, nous n'avons plus eu que des gouvernements de la force au pouvoir, que ce soit dans les dictatures ou tyrannies, mais aussi dans ce que nous appelons pompeusement et vaniteusement la "démocratie", oubliant un peu rapidement, qu'en Grèce, pays qui lui donna soi-disant le jour, la démocratie, dès son origine, avait lamentablement échouée, en donnant le pouvoir aux puissances d'argent, et pour finir aux tyrans.

Aujourd'hui nous pouvons toujours constater que les Césars de l'empire du Taureau, malgré leur grossier travestissement médiatique en fervents "démocrates", ne sont que des instruments de la force la plus brutale et la plus injuste, puisqu'ils n'hésitent jamais à passer outre leurs propres règles et leurs propres lois, pour imposer leurs volontés et asservir ceux qui ont le malheur de ne pas penser comme eux, ou de nuire à leurs intérêts économiques... L'inquisition du moment n'utilise plus le terme si galvaudé d'hérétique, mais celui de mauvais patriote...

Une timide tentative de restauration de la Synarchie a eu lieu lors de l'introduction des Droits de l'Homme dans certaines constitutions, mais hélas, il est aisé de constater que partout ou cela c'est produit, ces droits ont été jusqu'à ce jour invariablement étouffés sous un fatras de textes et de législations qui ne permettent plus aux citoyens, qui sont par ailleurs volontairement maintenus dans l'ignorance de leurs droits fondamentaux, d'en avoir la connaissance utile et la pratique sereine et juste.

Le dévoiement est tel que ce sont les pays qui se réclament le plus de ces Droits de l'homme, qui en général se comportent le plus mal dans leurs applications au sein même de leurs populations. Je ne m'engagerais pas dans ces articles à en faire la liste exhaustive, ce serait sortir sensiblement du cadre et de la vocation de l'académie d'Hermès Trismégiste, je vous invite à retrouver certaines démarches en faveur des Droits de l'homme sur le site Les chemins d'Hermès. Mais il est important de comprendre que notre histoire ne peut s'appréhender correctement par une juste vision des choses, si nous ne sommes pas capables de l'intégrer dans les perspectives d'un passé qui lui donne le visage de son présent.

Il y a, et le schisme d'Irshou nous le démontre, une influence qui se manifeste dans notre quotidien de la Divine Providence, de la Conscience et du Destin, ces influences sont culturelles, cultuelles, politiques, artistiques, économiques et sociales. Si la Synarchie, instrument de la Divine Providence avait pour ambition l'épanouissement spirituel des individus, la force et le pouvoir économique, n'ont pas ni cette ambition ni cet objectif, je dirais même qu'il sont aux antipodes...

La Providence libère, le Destin asservit, et la Conscience choisie librement entre les deux, voilà au moins ce qu'il est déjà possible de tirer de ces Connaissances venant du schisme d'Irshou.

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