Quand on choisit un métier, on décide comment et où on veut passer son temps : dans un restaurant, dans un bureau, dans un magasin de vêtements, dans un garage, dans un hôpital, dans un jardin... On décide aussi avec qui on veut passer la plupart de son temps — voulez-vous travailler avec beaucoup de gens ? Préférez-vous travailler seul/e ?
Parfois la profession qui vous attire quand vous êtes jeune est différente de celle que vous choisiriez à l’âge de 30 ou 50 ans.
Avez-vous jamais pensé à consacrer votre vie à faire du vélo ? Cyclic.info (www.cyclic.info) est un site suisse qui se consacre à la promotion du vélo comme loisir et moyen de transport.
Sur le site, vous trouverez des renseignements sur la promotion du vélo, sur les balades organisées, sur la revendication du vélo comme moyen de transport, sur la politique vélo, et sur l’esprit vélo. Il y a aussi beaucoup de liens et d’articles sur la vie des cyclistes, y compris le suivant, sur le métier de coursier.
Dans « Coursier à vélo, le plus beau métier du monde ? », les personnes interviewées parlent des avantages et des inconvénients de la vie à vélo.
un métier – a job, profession
un emploi / un travail / un job (fam.) – job / work
être coursier / coursière – to be a bike messenger
livrer – to deliver
un bulletin de livraison – delivery slip/form
travailler seul(e) / en équipe – to work alone / in a team
travailler physiquement – to do physical work
travailler de 9h à 17h – to work a 9-to-5 job
porter un costume / un tailleur – to wear a suit / women's business attire
un patron – a boss
être surveillé(e) – to be watched / monitored
être scotché à un bureau – to be stuck at a desk (colloquial)
un délai – a deadline
un vélo – bicycle
enfourcher un vélo – to get on a bike
pédaler – to pedal
un paquet – a package
un engin – a machine (here: a bike)
réparer son vélo – to repair one’s bike
le trafic – traffic
traverser la ville – to cross the city
le danger / dangereux – danger / dangerous
un accident – an accident
être blessé(e) – to be injured
la liberté – freedom
le stress – stress
fatigant / épuisant – tiring / exhausting
une sous-culture urbaine – an urban subculture
un rookie (anglicisme) – a beginner, newbie
j’adore mon travail – I love my job
ce n’est pas toujours drôle – it’s not always fun
ce travail est gratifiant – this job is rewarding
ce travail est difficile / stressant / dangereux – the job is hard / stressful / dangerous
c’est excitant ! – it’s exciting!
c’est cool (fam.) – it’s cool
faire partie de – to be part of
tenir les délais – to meet deadlines
se dépêcher – to hurry
reprendre son souffle – to catch one’s breath
une machine qui fait tourner les affaires – a system that keeps things running
ne pas avoir quelqu’un sur son dos – not to have someone watching over you (idiom)
Un architecte arrive en courant au bas des escaliers avec les plans qui doivent arriver à la mairie avant l’heure de la fermeture. La coursière regarde sa montre au moment même où l’architecte lui tend le document. Il reste exactement 15 minutes pour arriver à destination. Enfourchant son vélo, elle pédale furieusement à travers le trafic, fonce et arrive juste avant que les portes de verre ne se ferment. Elle reprend son souffle, puis remercie la réceptionniste après qu’elle a signé le bulletin de livraison.
Un autre document livré, un autre jour qui s’achève. Maintenant, tous les coursiers rentrent à la maison.
Sadie Urbach est coursière à Toronto. Aider les autres à tenir leurs délais est très excitant, dit-elle.
« Nous faisons partie du pouls de la ville, c’est comme faire partie d’une grosse machine qui fait tourner les affaires ».
« C’est beaucoup de vélo », dit Julien Lormier. Il est coursier à vélo. Il roule environ 80 kms par jour. Ça a l’air de beaucoup de vélo en une journée, mais Lormier, il adore ça !
« L’idée de pouvoir gagner sa vie en faisant du vélo, c’est très excitant. Beaucoup d’entre nous ont toujours adoré faire du vélo. Être coursier c’est donc un développement naturel ».
Urbach dit qu’il faut vraiment aimer le vélo car il faut aussi savoir réparer son engin, surtout en hiver.
Être coursier dans une ville peut être dangereux.
« Les piétons et les voitures ne font pas très attention et il en résulte souvent des accidents », raconte Lormier. Il connaît très peu de coursiers qui n’ont pas eu d’accident.
« Tôt ou tard, les coursiers qui n’ont pas encore eu d’accident vont connaître cette expérience, c’est normal, il faut l’accepter ».
Si vous allez au centre-ville, il n’est pas rare de voir quelques coursiers prendre leur repas ensemble ou se retrouver après le travail.
« C’est réellement une sous-culture urbaine », dit Lormier.
« C’est cool de rencontrer, de traîner et de travailler avec des coursiers qui viennent du monde entier. C’est vraiment une communauté. J’ai des amis partout et grâce à ce boulot, j’ai pu travailler dans d’autres pays ».
Pas mal de coursiers aiment ce travail aussi parce qu’ils ne sont pas plantés derrière un bureau toute la journée.
« La liberté de ne pas avoir un patron dans son dos qui nous surveille, ne pas être scotché à un bureau, c’est ce qui plaît aux gens », dit Lormier.
Bien qu’il y ait une grande liberté d’action, ce travail n’est pas toujours très facile.
Urbach explique :
« Le travail est sous-évalué en termes de salaire et de reconnaissance sociale ».
« Ce n’est pas toujours drôle, pour ceux qui veulent en faire leur métier, ils doivent réaliser que c’est un travail difficile et dangereux », raconte Lormier.
Quelques coursiers pensent que le travail s’apprend facilement. Mais la plupart savent que l’expérience les rend plus performants.
« Prendre un paquet et l’amener de A à B, c’est facile, mais c’est toutes les nuances entre les deux points qui font la différence entre un vrai pro et les rookies ».
Les jeunes arrivent et pensent que ce travail va être cool et amusant, et qu’ils vont pouvoir rouler comme des fous à travers la ville sans personne sur leur dos pour leur donner des ordres, mais ce n’est pas ça.
Ce travail est sérieux et il peut être autant sans merci que gratifiant, aussi amusant que difficile.
Bien que pour beaucoup de personnes le job de coursier ne soit qu’une étape avant de bifurquer vers d’autres activités, Lormier ne changerait de métier pour rien au monde :
« J’adore mon travail et ces temps-ci, c’est rare de trouver un travail qui nous plaise autant ».
Numérotez les paragraphes et indiquez :
a. les paragraphes dans lesquels il y a des citations des interviewés
b. le paragraphe qui dépeint une vignette de la vie d’un coursier
Parcourez (skim) l’article afin de trouver les informations suivantes :
a. Dans quelle ville travaillent les coursiers interviewés ?
b. Combien de coursiers sont interviewés ?
Regardez attentivement les mots suivants, que vous allez retrouver dans le texte ci-dessous. Il est difficile de les comprendre sans contexte. Mais ne les cherchez pas tout de suite dans le dictionnaire. Essayez plutôt d’en deviner le sens quand vous les rencontrerez dans le contexte de votre lecture.
tendre : L’architecte lui tend le document.
le bulletin de livraison : Elle signe le bulletin de livraison.
le pouls : Nous faisons partie du pouls de la ville.
Est-ce que cet article sur les coursiers à vélo présente un point de vue subjectif ou objectif du métier ?
Expliquez votre réponse en faisant référence à l’introduction, à la conclusion, au titre, et au contenu en général.
L’âge moyen des coursiers n’est pas précisé dans l’article ; à peu près quel âge ont la plupart des coursiers, selon vous ?
Et quel nouveau travail choisissent-ils quand ils prennent leur retraite, à votre avis ?
Lormier dit :
« Prendre un paquet et l’amener de A à B c’est facile, mais c’est toutes les nuances entre les deux points qui font la différence entre un vrai pro et les rookies ».
De quelles nuances parle-t-il ? Expliquez ce qu’il veut dire en utilisant votre propre vocabulaire.
Les coursiers forment « une sous-culture urbaine », un groupe qui partage les mêmes idées, s’habille de la même façon, écoute la même musique.
Connaissez-vous d’autres sous-cultures dans votre région ?
Pour les coursiers et les coursières, pédaler très vite pour livrer un paquet à temps est stimulant.
Mais pour d’autres personnes, cette course contre la montre pourrait sembler stressante.
Selon vous, quel type de personne réussirait le mieux dans ce métier ?
Étant donné qu’il y a des dangers et des inconvénients dans le métier de coursier,
quel avantage de ce travail vous semble le plus attirant ?
Quel inconvénient vous décourage le plus ?
On emploie le mot métier dans le titre de l’article.
Trouvez trois autres mots (dont deux familiers) que l’on peut utiliser pour parler de son emploi.
Il y a un mélange de registres linguistiques dans cet article :
un bel emploi du subjonctif, l’emploi de mots familiers, et des anglicismes.
Trouvez deux exemples de français soutenu et deux exemples de français familier.
Pouvez-vous trouver un anglicisme ?